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L’Algérie face à la stratégie énergétique de l’Europe

lundi 24 septembre 2007, par Rédaction

L’Europe se veut rassurante vis-à-vis de l’Algérie concernant sa nouvelle stratégie en matière d’énergie dont l’ambition est d’assurer la sécurité énergétique de l’UE.

L’Algérie exporte du gaz vers l’Europe.

Face à la décision de l’UE, l’Algérie, plus précisément Sonatrach, se trouve, pour le moment, interdite d’accès au marché du transport et de la distribution de son gaz sur le marché européen. Au même titre que le géant gazier russe Gazprom. Pourtant, la Commission se défend d’un tel objectif. Elle estime que l’Algérie peut y accéder aux mêmes conditions que les pays européens. Il lui faut monter des sociétés de droit public ou privé algérien ou européen, séparées sur le plan de la gestion de la société productrice qu’est Sonatrach. Plus simple à dire qu’à faire. Où trouver des investisseurs privés algériens capables d’un tel défi ? L’autre solution est d’associer des investisseurs étrangers. La boucle est bouclée. A vouloir se lancer sur le marché européen dès 2010-2012, comme prévu, l’Algérie (Sonatrach) s’ouvrira d’abord au capital étranger, ou se délestera de son département transport de gaz.

L’Algérie pourrait très bien ne pas entrer dans cette bataille et se contenter de vendre son produit comme c’est le cas aujourd’hui. Seulement, avec le bouleversement de l’économie mondiale, principalement dans le secteur des hydrocarbures, il nous est impossible de rester en dehors. Que l’Europe pense à son avenir ne nous empêche pas de penser au nôtre : au plan national, réfléchir à une réforme sur les investissements étrangers dans les hydrocarbures qui les préserve des prédateurs européens, et sur le plan international, chercher des solidarités d’intérêts avec les Russes, les Vénézuéliens, voire avec la Norvège, premier fournisseur de l’UE et dont elle n’est pas membre. Le projet européen poussera-t-il les Algériens à imaginer d’autres formes de partenariat avec l’UE ? « A quelque chose malheur est bon », dit le proverbe. La décision européenne, si elle se confirme, aidera peut-être à créer une OPEP du gaz, un moment soulevée par la Russie, l’Algérie et le Venezuela principalement.

Synthèse de Mourad, www.algerie-dz.com
D’après l’Expression