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L’Algérie fait appel à sept mille chinois pour son autoroute

jeudi 14 décembre 2006, par Samir

Quelque sept mille chinois s’installeront dans l’ouest de l’Algérie et seront employés par la société chinoise CITIC dans le cadre de la réalisation du tronçon Mostaganem-frontière Ouest de l’autoroute Est-Ouest.

construction de l’autoroute est-ouest en Algérie

La particularité pour ces travailleurs de la CITIC est qu’ils bénéficieront d’un seul permis de travail, délivré à Alger, même s’ils auront à intervenir sur les territoires de plusieurs wilayas de l’Ouest de l’Algérie, à savoir : Oran, Mostaganem, Sidi Bel-Abbès, Mascara et Tlemcen. Alors que généralement les travailleurs étrangers se font délivrer le permis de travail par la direction de l’Emploi de la wilaya dans laquelle ils exercent. D’autres dossiers pour la délivrance du permis de travail sont en instance au niveau de la direction de l’Emploi d’Oran pour la venue de la main-d’oeuvre de nationalité chinoise et autres. Autre particularité pour ce projet de l’autoroute Est-Ouest, est l’obligation stricte faite à l’entreprise chinoise de recruter des travailleurs algériens, habitant dans les cinq wilayas où seront implantés les différents chantiers.

Les bureaux de main-d’oeuvre ont été instruits pour préparer les listes des demandeurs d’emploi et les présenter ensuite à la société chinoise. La priorité est donnée aux jeunes résidant dans les localités proches des chantiers. Mieux encore, il a été proposé à l’entreprise chinoise, lors d’une séance de travail, tenue ces derniers jours, de recruter des apprentis de la formation professionnelle pour les former sur le chantier et bénéficier ensuite d’un diplôme. Selon la réglementation en vigueur, toute société étrangère ou mixte qui s’installe en Algérie est sommée d’avoir un effectif, composé de 60% d’Algériens et entre 30 et 40% d’étrangers. Pour avoir l’autorisation d’exercer dans notre pays, les employés dont la nationalité n’est pas algérienne doivent impérativement avoir un visa de travail, tel que stipulé dans le décret 03/251 du 19 juillet 2003, entré en vigueur en 2004.

La venue des Chinois en Algérie et le recours à cette main-d’oeuvre a souvent été sujet à polémique pour les jeunes qui se sont sentis lésés et marginalisés du fait que les chances d’avoir un emploi ont diminué avec la présence de ces étrangers. Mais pour la direction de l’Emploi, la priorité est toujours donnée aux Algériens dans une entreprise étrangère, mixte ou de droit algérien ou même national qui emploie des étrangers. La question est étudiée au niveau du ministère de l’Emploi et de la Solidarité nationale. Des négociations sont alors entreprises entre la tutelle et l’employeur sur le quota des effectifs étrangers qui seront autorisés à exercer dans notre pays. « Le permis de travail est délivré aux personnes ayant le diplôme de technicien et plus si la qualification ou la spécialité demandée n’est pas disponible localement. Pour les travailleurs qui n’ont pas ce profil, ils doivent justifier d’une expérience de plus de dix ans dans le domaine. Le dossier est examiné au niveau central à Alger », explique un responsable de la direction de l’Emploi d’Oran.

Synthèse de Samir, algerie-dz.com
D’après le Quotidien d’Oran