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L’Algérie s’ouvre aux crédits à la consommation

mardi 27 mars 2007, par Rédaction

Les crédits à la consommation se démocratisent en Algérie où les filiales des banques étrangères rivalisent d’offres pour séduire les consommateurs algériens.

Algérie : Du régime sec au crédit à la consommation

Soumise au régime sec, au début des années quatre-vingt-dix, une période de vaches maigres, la consommation s’est relativement développée sur les six dernières années, en raison d’une aisance financière jamais égalée dans l’histoire de l’Algérie indépendante. Que ce soit dans l’électroménager, l’automobile ou la construction, l’achat à crédit a pris ainsi des courbes ascendantes jamais connues dans le passé. Est-ce pour autant que ces crédits à flux continu ont contribué à tirer vers le haut la croissance ? Maigrement.

Et si ces crédits s’accumulaient ? Même si, statistiquement, rien d’alarmant n’est à signaler dans la conjoncture actuelle, il est toujours des gens qui ont des problèmes de budget et d’endettement, un phénomène de faillite personnelle. La conjoncture économique aléatoire dans laquelle nous vivons en Algérie, parce qu’elle dépend grossièrement de la volatilité des cours du pétrole, pourrait produire des effets difficiles à gérer pour les ménages, et limiter l’accès facile au crédit à la consommation. En cas de retournement de situation, un endettement problématique s’ensuivra, surtout lorsqu’il y a perte d’emploi.

Les consommateurs aux prises avec des dettes, des menaces de saisie de la part des créanciers, deviennent alors des proies faciles pour les « redresseurs financiers ». Le débiteur qui fait faillite se retrouve à la case départ, après avoir déboursé plusieurs milliers de dinars. Cependant, une question, en l’absence d’une loi sur la faillite, qui fera office d’arbitre entre débiteurs et créanciers ? Officiellement, les banques en Algérie, qu’elles soient publiques ou privées, ne font pas état des crédits à la consommation litigieux exorbitants, y compris dans le segment automobile. Que de bons rapports entre banques et consommateurs, à la lisière des sur-liquidités ? Indéfiniment ? La Banque d’Algérie semble vouloir anticiper ; elle va mettre en place une centrale au crédit.

Synthèse de Rayane, www.algerie-dz.com
D’après la Tribune