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L’Algérie trop dépendante des hydrocarbures

dimanche 19 novembre 2006, par Samir

L’Algérie serait trop dépendante de ses exportations en hydrocarbures d’où l’urgence de la modernisation et de la diversification de l’économie algérienne, selon le président Abdelaziz Bouteflika qui s’exprimait à l’occasion du sommet des hommes d’affaires arabes à Alger.

L’Algérie trop dépendante des hydrocarbures

« C’est ainsi que, entre autres, le secteur des banques, celui de télécommunications, ceux des mines, des transports, de l’électricité, sont pleinement ouverts au marché des capitaux. (...) », leur a-t-il dit. Bouteflika veut rassurer davantage sur les opportunités que l’Algérie offre en précisant « qu’un nouveau programme de privatisation est en cours de mise en oeuvre, l’objectif étant le désengagement de l’Etat, tout en favorisant le développement technologique et l’élargissement des capacités managériales ».

Après un survol de l’économie nationale, le président de la République a tenu à souligner que l’Algérie se doit de se dégager « d’une dépendance trop exclusive des hydrocarbures ». Pour cela, il affirme que « nous accepterons tous les concours qui voudront bien se proposer sur la base d’avantages mutuels. Celui des investisseurs arabes sera plus particulièrement bienvenu ». Un homme d’affaires algérien relèvera que « nous n’avons pas besoin d’argent mais de compétences, on a besoin de bons gestionnaires, le problème est politique mais on feint de ne pas le voir ».

Le chef de l’Etat a dû se rendre quand même compte que ceux des hommes d’affaires arabes présents hier au congrès sont les habitués de l’Algérie. Parmi eux, ceux qui veulent vendre et de l’avis d’observateurs « ceux qui sont en compétition avec nous pour la recherche des capitaux » à l’exemple de l’Egypte, la Tunisie, la Jordanie, le Maroc et autres Irak. Mais les pays pétroliers appelés communément pays du Golfe n’ont pas été très présents hier. L’on susurre dans le hall de l’hôtel que l’événement n’a pas été bien ou assez médiatisé. En plus, les pays arabes ne sont pas nombreux à avoir des organisations patronales qui auraient pu et dû être les vis-à-vis du FCE pour assurer la présence de nouveaux détenteurs arabes de capitaux.

Considéré comme étant un dissident à leurs instances, les chambres de commerce et d’industrie arabes auraient par ailleurs refusé de collaborer avec le congrès à cet effet. Il y avait donc les investisseurs arabes qui veulent investir d’autres capitaux après avoir pénétré le marché algérien par le biais de la téléphonie mobile et des banques. Leurs premiers patrons ont été d’ailleurs reçus hier par le président de la République et par le chef du gouvernement. Il s’agit de Kipco, le plus grand groupe koweïtien qui possède un total d’actifs de valeurs de 18 milliards de dollars et emploie 18.000 personnes à travers le monde y compris aux Etats-Unis. Ce sont eux qui ont annoncé, il y a quelque temps, la création d’un fonds d’investissement pour l’Afrique du Nord doté de 200 millions de dollars.

Synthèse de Samir, algerie-dz.com
D’après le Quotidien d’Oran