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L’Algérie, une puissance financière selon BNP Paribas

lundi 3 septembre 2007, par Samir

La banque BNP Paribas estime que l’Algérie est une puissance financière régionale en raison de ses considérables réserves de change.

L’Algérie dispose de plus de 60 milliards de dollars.

Par « régionale », l’analyste de la banque française entend dire les pays de la rive sud de la Méditerranée. Après une phase de « dépendance » durant les années 1990 puis une accession à l’« indépendance » (financière) avec le redressement des cours pétroliers, l’Algérie est devenue une « puissance financière » depuis 2006, a jugé l’intervenant. L’augmentation des réserves de change, la contraction de la dette extérieure, les recettes budgétaires dont dispose le pays ainsi que le retour de la stabilité politique sont les principaux éléments retenus par M. Longueville dans sa matrice d’appréciation. Il félicitera au passage les autorités du pays, monétaires comprises, pour « la sagesse » caractérisant la gestion de la manne pétrolière à travers une politique qui a permis d’éviter à l’économie les risques inflationnistes dans un contexte marqué par une abondance de ressources financières. Il en est de même pour le Programme de consolidation de la croissance économique (PCSC) qui, de l’avis de M. Longueville, « prépare le développement futur de l’Algérie ». 6% de croissance hors hydrocarbures nécessaires.

A l’opposé des institutions financières appelant à plus de rigueur dans la dépense publique, la BNP Paribas, première banque d’Europe et du bassin méditerranéen, considère que le plan d’investissement gouvernemental montrera « ses premiers effets positifs à partir de 2007 et 2008, notamment sur le plan macroéconomique ». A travers les décisions du gouvernement, le spécialiste en risques pays de la BNP Paribas y voit « une réelle volonté politique » d’améliorer le climat des affaires et faire jouer au secteur privé le rôle de moteur de la croissance. En évoquant la croissance économique de l’Algérie, le conférencier a souligné l’amorce d’un « rééquilibrage dans la structure du produit intérieur brut (PIB) ». Cependant, observe-t-il, « cela reste insuffisant ». Si les parts du BTPH et des services croissent dans le PIB, celles des industries manufacturières reculent. L’enjeu identifié n’est autre que d’atteindre une croissance annuelle en hors hydrocarbures de 6%, soutient encore M. Longueville qui reprend à son compte les prévisions de croissance établies par le Fonds monétaire international (FMI). Celui-ci, rappelle l’intervenant, a situé la croissance entre 4 et 5% en l’absence de réformes (scénario pessimiste) et entre 6,5 et 7,5% en produisant rapidement des réformes.

Synthèse de Samir, www.algerie-dz.com
D’après El Watan