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L’Algérie veut fructifier son argent à l’étranger

lundi 24 juillet 2006, par Kahina

L’Algérie dont les réserves de change pourraient atteindre 70 milliards de dollars dans les prochains mois, ambitionne de fructifier son argent à l’étranger constitué essentiellement des actifs du géant pétrolier Sonatrach.

L’Algérie veut fructifier son argent à l’étranger.

La compagnie nationale des hydrocarbures est présente au Pérou dans l’exploitation des gisements de gaz de Camisea, en Espagne dans l’usine de polypropylène en partenariat avec la firme allemande Basf, dans le terminal de regazéification de Ferrol et des installations de cogénération en partenariat avec Cepsa en Espagne, dans le gazoduc Transmed reliant l’Algérie à l’Italie exploité par TMPC.

Sonatrach a également une flotte de méthaniers. Elle a pied également en Libye, en Tunisie et au Niger à travers des contrats d’exploration. La compagnie pétrolière nationale détient également pour une valeur de plus de 1 milliard de dollars des participations dans les compagnies américaines Anadarko et Duck Energy. Une partie est placée dans des fonds d’investissement internationaux. On estime les actifs de Sonatrach à l’étranger au total à plus de 3,5 milliards de dollars.

Les banques algériennes détiennent également des participations à l’étranger. La Banque extérieure de l’Algérie (BEA) est actionnaire dans les banques Ubaf implantée à Paris, BACB de Londres, la banque algéro-libyenne Bia implantée à Paris. La BNA détient à 100% la BACE implantée à Zurich. Le CPA a une participation dans la banque espagnole Aresbank. Il est présent avec la BNA, la Badr et la BEA dans une banque appelée Bamic.

Si Sonatrach tente de fructifier cet argent à travers, notamment des placements dans des fonds d’investissement, une opacité entoure en revanche les opérations des filiales des banques publiques algériennes. Autrement dit, peu d’informations sont livrées sur les résultats de ces filiales. L’Algérie pourrait s’inspirer du modèle norvégien qui a fait ses preuves.

Synthèse de Kahina, algerie-dz.com
D’après Liberté