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L’OPEP écarte toute hausse des quotas

lundi 16 mai 2005, par nassim

Le président de l’OPEP, cheikh Ahmed Fahd Al Sabah, a exclu hier toute augmentation des quotas de production de son organisation lors de sa réunion ministérielle prévue le 15 juin prochain à Vienne, a rapporté par l’AFP citant la presse koweïtienne.

« Je ne pense pas », a déclaré le président de l’OPEP, en réponse à une question relative à une éventuelle augmentation de quotas de production de l’OPEP au-delà du niveau des 27,5 millions de barils par jour fixé par le cartel le 16 mars dernier à Ispahan. D’après le président qui est aussi le ministre koweïtien de l’Energie, « [...] l’OPEP réagira d’une manière qui stabilise le marché et les prix, et je ne pense pas que ce soit le bon moment pour parler des quotas ». Il ajoute : « Je crois que nous continuons à nous concentrer sur le marché. Nous continuerons à approvisionner le marché. » Ainsi, et selon le premier responsable du cartel, l’organisation « maintiendra les anciens quotas ». A cette occasion, il n’a pas omis de souligner l’ouverture à Koweït d’un atelier de travail organisé par l’OPEP et l’Agence internationale de l’énergie (AIE).

Il est utile de rappeler que l’OPEP avait décidé lors de sa réunion en mars à Ispahan de rehausser immédiatement son plafond de production de 500 000 b/j, ramenant ainsi le quota à 27,5 millions de barils par jour. Ce nouveau plafond de production pourrait connaître une seconde augmentation supplémentaire de l’ordre de 500 000 b/j si les prix restaient élevés d’ici juin. En ce qui concerne le prix du baril, le premier responsable de l’OPEP a jugé « acceptable » un prix à 40 dollars le baril pour le panier de sept types de brut du cartel. Il dira, à ce sujet, que « l’OPEP cherche à approvisionner le marché. Quarante dollars [le baril] est un prix acceptable pour le marché [...]. Je pense que tout le monde surveille les prix [qui] commencent désormais à se stabiliser », a-t-il dit. L’OPEP devrait surveiller, selon cheikh Ahmed Al Sabah, la constitution des stocks pétroliers dont l’évolution influence les cours sur le marché international. « Je crois que nous devons continuer à suivre les stocks.

Chacun sait que nous devons augmenter la production au quatrième trimestre [...]. Pour cette raison, nous devons suivre l’évolution des stocks pour nous assurer qu’ils ne jouent pas un rôle [dans un déclin] des prix », a-t-il expliqué. D’autant, a-t-il ajouté, qu’au quatrième trimestre de cette année, le marché aura besoin des onze membres de l’OPEP, incluant l’Irak qui n’est pas soumis au système des quotas, de « presque 30,5 mbj, un chiffre que nous examinons ». L’augmentation des stocks américains a, selon certains observateurs, confirmé la tendance baissière des cours du brut qui avaient atteint des records historiques le 4 avril dernier, à 58,28 dollars à New York et 57,65 dollars à Londres. Le bond du stock américain a permis le recul des prix du pétrole. Les cours du pétrole et la hausse irrépressible du dollar américain ont accentué leurs pertes pour brièvement tomber sous les 48 dollars à New York, un nouveau plus bas depuis près de trois mois.Sur le New York Mercantile Exchange, le baril de Light Sweet Crude pour livraison rapprochée en juin a clôturé en hausse de 13 cents à 48,67 dollars, après avoir touché un plus bas pour la séance à 47,75 dollars, alors qu’à Londres, le baril de Brent de la mer du Nord a progressé de 32 cents à 48,66 dollars.

Par Radia Djouzi, latribune-online.com