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L’emploi précaire se généralise en Algérie

mardi 26 avril 2005, par nassim

L’emploi précaire se généralise et l’emploi informel se développe en Algérie, en dépit d’une croissance économique qui se confirme d’année en année, selon le gouvernement algérien et l’Office national des statistiques (ONS).

Des situations préoccupantes

L’informel se généralise en Algérie.

devraient interpeller les pouvoirs publics, a estimé dimanche soir le délégué à la Planification du gouvernement algérien, Brahim Ghanem.
L’Algérie a enregistré en 2004 un recul de la part du salariat de 65% en 2003 à 60%, une augmentation des indépendants où prédomine l’informel (23% en 2003 et 32% en 2004) et une augmentation plus rapide des emplois temporaires (+18% par rapport à 2003, contre +3% pour les emplois permanents). S’appuyant sur une enquête l’ONS auprès d’un échantillon d’un peu plus de 13.000 ménages, M. Ghanem souligne que, sur une population de 32,3 millions de personnes, la population active est évaluée à 9,47 millions et que 7,80 millions d’habitants sont occupés.

Quelque 1,67 million sont des chômeurs résidant à près de 60% en milieu urbain, dont 18% sont des femmes. Pourtant, la reprise de la croissance économique continue depuis 2001 s’est poursuivie en 2004 à un rythme élevé. En 2004, le produit intérieur brut (PIB) de l’Algérie a augmenté de 5,2%, affirme le délégué à la Planification, pour qui ces performances »sont d’autant appréciables qu’elles ont été obtenues dans un contexte d’approfondissement et d’élargissement des réformes ».
Selon lui, « ce taux de croissance a été soutenu par une évolution favorable des facteurs exogènes », notamment les prix des hydrocarbures et les conditions climatiques. Les prix à l’exportation du baril de pétrole Sahara Blend ont été de 38,48 dollars en moyenne en 2004.

Cette croissance, a expliqué M. Ghanem, a été également tirée par une forte demande, notamment en équipements publics. Elle a été le fait des services pour 32%, du secteur des hydrocarbures pour 23%, des BTP (bâtiment et travaux publics) pour 13%, de l’agriculture pour 6% et de l’industrie pour 3%.

Le PIB en 2004 s’est élevé à près de 85 milliards de dollars, soit un PIB par habitant de 2.625 dollars, ou 1,75 fois le PIB par habitant de 1995. Brahim Gacem a également souligné que le revenu des ménages algériens avait augmenté de 14% en 2004.

Source : AP