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La CGCI soutiendra l’investissement en Algérie

dimanche 16 juillet 2006, par Bilal

Pour soutenir l’investissement en Algérie, la caisse de garantie des crédits d’investissements (CGCI) a été créé et l’une de ses principales missions sera d’enlever l’un des obstacles majeurs qui retardent l’émergence d’un tissu de PME performant en Algérie.

La CGCI soutiendra l’investissement en Algérie.

Autrement dit, vaincre la réticence du banquier qui d’une manière générale considère, à juste titre, que le financement des PME est très risqué. A titre illustratif, le taux d’échecs dans le financement de la création d’entreprises est de l’ordre de 30 à 40% . D’où cette prudence excessive des banques à accorder des crédits d’investissements aux PME et plus particulièrement pour financer leur création. Car en cas de sinistre, ces banques qui engagent le processus des sûretés ne récupèrent généralement que moins de 20% de la créance impayée. Ceci en plus de la lenteur des procédures juridiques pouvant entraîner des contentieux jusqu’à 10 ans.

Pour garantir les banques contre l’insolvabilité des petites et moyennes entreprises ayant bénéficié d’un crédit d’investissement pour financer leur projet, les pouvoirs publics ont créé la CGCI-PME déjà opérationnelle depuis le début du mois de juillet. En effet, le siège de l’association des banques et des établissements financiers (ABEF) a abrité, le 5 juillet, une cérémonie de signature de conventions de partenariat par le directeur général de la CGCI et les P-DG des banques actionnaires à savoir : Crédit Populaire d’Algérie (CPA), BNA, BEA, BADR et CNEP-Banque. La mise en place des organes de gestion de cette nouvelle institution et la nomination de son directeur général sont intervenues, pour rappel, en début d’année. Alors que l’instrumentation du dispositif de la garantie, la définition des ressources et de l’organisation nécessaires à son fonctionnement ont été conçues et mises en place durant le premier semestre 2006 avec l’appui d’une expertise internationale mobilisée avec le concours du programme MEDA.

Dotée d’un capital social de 20 milliards de dinars (détenu à 60% par le Trésor public et les 40% restants répartis dans un premier temps entre les banques publiques), cette société par actions peut garantir, dès la première année, environ 6.000 projets de financement des PME. En effet, l’importance de son assise en fonds propres en fait une institution de premier rang en Algérie en termes de capacités d’engagement. Déjà, apprend-on auprès de son DG, M. Ammar Daoudi, une soixantaine de dossiers d’investissement vont bénéficier de la garantie de la CGCI au cours de ce mois de juillet alors qu’elle enregistre une demande potentielle de garantie d’environ 400 dossiers d’ici la fin de l’année. Il précisera que l’institution qu’il dirige compte proposer dans les tout prochains jours son dispositif à tous les établissements de crédit de la place. On suppose tout l’intérêt de la création d’une telle institution pour l’économie nationale particulièrement quand on sait le rôle que jouent précisément les PME dans la croissance économique d’un pays.

Synthèse de Billal, algerie-dz.com
D’après le Quotidien d’Oran