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La cession du foncier en Algérie par voie d’enchères publiques

jeudi 22 mai 2008, par Rédaction

La cession du foncier industriel en Algérie par voie d’enchères publiques ne semble pas convaincre les investisseurs algériens.

Le foncier en Algérie.

Premier à intervenir lors d’une rencontre organisée à Alger avec la directrice générale de l’ANIREF, Mme Mokraoui, le président du Forum des chefs d’entreprise (FCE), M. Réda Hamiani, a estimé que la vente du foncier en Algérie par voie d’enchères publiques dans un marché spéculatif démontre que le souci de l’Etat est « de maximiser ses recettes, alors que son objectif devrait être de créer le développement », de même que « le gré à gré est pénalisant pour les investisseurs ». Abondant dans le même sens, le P-DG de Cévital, M. Issaâd Rebrab, a déclaré que « les enchères publiques ne constituent pas la solution parce qu’il y a pénurie de foncier », mais que « cette mesure fera que les prix seront trop élevés » dans un contexte de forte spéculation. Selon M. Rebrab, « c’est l’Etat qui crée cette spéculation parce qu’il ne met pas suffisamment d’offres sur le marché, alors que la demande est trop importante ». Pour lui, « les prix du foncier en Algérie sont les plus chers de la Méditerranée : ils représentent jusqu’à 30 % du coût de l’investissement, alors que cette part n’est que de 10 % dans les autres pays ». (Connectez-vous sur le forum algerie-dz.com pour commenter l’article : http://www.algerie-dz.com/forums)

Le principe de vente par voie d’enchères publiques a été rejeté par l’ensemble des opérateurs, bien qu’il soit gage de transparence, selon eux. Ils estiment que « les ventes aux enchères publiques permettront l’accumulation des propriétés foncières aux mains des plus riches, alors que les entreprises vont rester sur la touche ». Pour tenter de rassurer les investisseurs, Mme Mokraoui a déclaré que la vente aux enchères publiques concerne uniquement les grandes wilayas d’Algérie (Alger, Annaba, Constantine et Oran) afin d’inciter les porteurs de projets à « sortir des grandes wilayas ». De plus, a-t-elle ajouté, « le wali peut décider si la vente des actifs doit se faire à travers des enchères publiques ou restreintes ». La formule du gré à gré sera, quant à elle, utilisée pour les actifs situés dans les communes du Nord et des Hauts Plateaux non concernées par les enchères publiques ainsi que dans les communes des wilayas du Sud de l’Algérie. Farouchement opposé au principe des enchères, le président du FCE a affirmé que si vente aux enchères du foncier en Algérie il y a, elle ne doit être que restreinte et réservée strictement aux porteurs de projets. Toutefois, le problème qui se pose dans ce cas est de « reconnaître les vrais des faux investisseurs », comme l’a souligné le directeur du foncier au ministère de l’Industrie et de la Promotion des investissements.

Synthèse de Rayane, www.algerie-dz.com
D’après Le Jeune Indépendant