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La fraude coûte des milliards à Sonelgaz

mardi 12 août 2008, par Rédaction

Le groupe Sonelgaz avoue perdre 10 milliards de dinars par an en raison de la fraude électrique.

Sonelgaz et la fraude éléctrique.

Ce sont annuellement des sommes énormes qui s’en vont en pertes causées au groupe Sonelgaz. Elles représentent un taux important de perte d’énergie électrique qui est d’environ 17,6%, soit 5 079 millions de kw/h, selon les estimations de ce groupe qui s’attelle à investir des sommes faramineuses afin de faire face à une demande en pleine croissance. Dans ce pourcentage, 7% environ représentent les pertes techniques. La fraude représente plus de la moitié du reste, soit presque 7%. En manque à gagner, ce taux est estimé à une perte d’environ 10 milliards de dinars. Il faut souligner que le plan d’investissement de Sonelgaz pour couvrir les besoins en équipement est de l’ordre de 19,8 milliards de dollars, dont 7,5 milliards pour la réalisation de centrales thermiques au gaz et pas moins de 12,3 milliards de dollars pour le transport et la distribution de l’électricité et du gaz.

La fraude est donc devenue une pratique très répandue dans certaines régions d’Algérie, notamment dans les villes les plus peuplées, selon les responsables du groupe Sonelgaz. Le recours à la justice est un des moyens légaux pour contrer ces vols. Selon les directions régionales du groupe Sonelgaz, les fraudeurs sont issus généralement de couches sociales moyennes, possédant des maisons individuelles, et 80% sont des fonctionnaires ou des journaliers. L’énergie fraudée est utilisée pour le chauffage en hiver ou la climatisation en été, notamment dans les régions chaudes, selon la même source. Quant aux 20% restants, ils représentent les commerçants, les gros consommateurs d’énergie électrique que sont les boulangers, les superettes et autres activités libérales qui échappent à la facturation de leur consommation d’énergie. Des lotissements entiers échappent à la facturation ; l’on dénombre des milliers de foyers dans certains quartiers d’Alger, à titre d’exemple, étant construits illicitement, donc « ignorés » des APC.

Synthèse de Mourad, www.algerie-dz.com
D’après Le Jour d’Algérie