Accueil > ECONOMIE > La lutte contre la fraude en Algérie se modernise

La lutte contre la fraude en Algérie se modernise

mardi 3 octobre 2006, par Ahlem

L’Algérie renforce les moyens de lutte contre la fraude et selon Mohamed Abdou Bouderbala de la DGD et Mohamed Raouya de la DGI, la coopération entre les services des douanes et des impôts permettra une meilleure organisation du commerce extérieur et une traçabilité plus fiable des opérations.

La lutte contre la fraude en Algérie se modernise

En fait, explique le DG des douanes, bien que ces échanges existent déjà depuis une dizaine d’années suite à la signature d’un protocole d’accord conclu entre les deux administrations en 1996, l’on se rend compte que « la passerelle informatique » laissait d’importantes marges de manoeuvre aux fraudeurs. Un constat que partage également le DG des impôts qui a soutenu que le protocole de 1996 se trouve effectivement dépassé de par les nouvelles formes que prend la fraude. L’instauration du numéro de l’identifiant fiscal (NIF) depuis 2005 est une étape, selon Raouya, qui permettra d’assainir la sphère du commerce extérieur. Idem pour le centre de la documentation et de l’informatique de l’administration fiscale qui sera ouvert très prochainement en Algérie.

Le premier responsable du centre national d’informatique et des statistiques (CNIS), M. Houri a, pour sa part, expliqué comment le NIS (numéro d’identifiant statistique) et ensuite le NIF ne protègent nullement de la fraude. Preuve à l’appui, il a indiqué que des personnes morales arrivent à avoir plusieurs identifiants (3, 4 et même 5 NIF). Il leur suffit pour cela de changer d’adresse. Ce qui fait dire à Mohamed Abdou Bouderbala que « des marchandises sont dédouanées avec de faux documents scannés ». Par ailleurs, le premier responsable du CNIS a fait état d’interruption fréquente de la connexion dans le réseau de transmission de données entre la DGD et la DGI à cause de la mauvaise qualité des liaisons téléphoniques. Un problème qui trouvera, à compter de la fin de l’année en cours, une solution. En fait, le DG des douanes a annoncé hier que l’institution ne sera plus tributaire du réseau public.

Elle est en train de se doter de son propre système de télécommunication en passant par TDA (Télé Diffusion Algérienne). Un système qui lui permettra d’offrir aux impôts et autres administrations concernées par le commerce extérieur tel l’ONS des données en temps réel et d’une manière ininterrompue. De leur côté, les services des impôts rassurent que toutes les personnes morales inscrites au registre de commerce ont depuis janvier 2006 leur identifiant fiscal. Le nouveau système informatique d’échanges d’informations et de données permettra, soutient-on, de mieux détecter les fraudeurs en Algérie. En outre, la DGI a annoncé que le fichier national des contribuables a permis de recenser 107.045 personnes morales, plus de 1,1 million de personnes physiques, 1.143 sociétés étrangères, 228 bureaux de liaisons, plus de 5.000 unités administratives et 223.944 associés.

Synthèse de Ahlem, algerie-dz.com
D’après le Quotidien d’Oran