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La réforme des banques en Algérie est une urgence

dimanche 25 juin 2006, par Samir

La réforme des banques et du système bancaire en Algérie tarde à se mettre en place d’une manière concrète et susceptible de faire du banquier, le partenaire privilégié du simple citoyen mais aussi de l’entrepreneur.

La réforme des banques en Algérie est une urgence.

Il y a d’abord le fonctionnement de nos banques et institutions financières lesquelles ont du mal à s’adapter au nouvel environnement national. Celles-ci, faut-il le souligner, étant toujours sensiblement affectées par un mode de gestion archaïque, lourd, inefficace et bureaucratique. Ensuite, il faut rappeler la persistance de cette mentalité qui fait du banquier un éternel fonctionnaire et de la banque une entité administrative, en premier lieu. Ce qui, estime-t-on, ne contribue point à la promotion de la notion d’épargne, donc à la réhabilitation du rôle et des missions d’une banque, notamment dans une économie libre.

La récolte de ressources, autrement dit l’épargne, la distribution de crédits et le recouvrement des créances constituent les missions principales de la banque. Or, notre système bancaire s’est caractérisé par son incapacité à répondre aux nouveaux besoins de l’heure ; ce qui passe avant tout par une redéfinition du rôle de la banque dans le nouveau paysage politique, économique et social. Certes, des efforts sont entrepris dans le sens de la réadaptation de notre système bancaire. Mais ceux-ci restent en deçà des attentes des uns et des autres. Il faut dire que l’opposition au changement est plus forte chez les défenseurs de l’ordre établi et les rentiers que la volonté déclarée des partisans de la réforme du système bancaire en Algérie.

Peut-on mettre un terme à cette crise de confiance du public, particulièrement à l’égard des banques ? Entreprise difficile et ardue, précise-t-on, tant que les banques en Algérie ne se débarrassent pas des carcans et des contraintes de toutes sortes, mais surtout de toutes les brebis galeuses qui les minent de l’intérieur, rendant vaine toute initiative tendant à la réhabilitation du métier de banquier. La performance et l’efficacité de toute banque repose sur la volonté de son personnel, en premier lieu ses dirigeants, à s’inscrire dans l’optique du changement. Cependant, peu ou prou en sont convaincus et beaucoup s’accrochent aux privilèges et aux intérêts du poste.

Aussi, réclame-t-on aujourd’hui une plus grande autonomie pour les banques en Algérie, si l’on veut vraiment les voir jouer pleinement leur véritable rôle de levier dans l’économie nationale. D’instrument aux mains du politique, la banque gagnera à recouvrer sa vocation commerciale et économique. A ses dirigeants ensuite de redoubler d’imagination et de créativité pour améliorer la qualité de services, proposer de nouveaux produits, offrir des facilités et des avantages à sa clientèle et inciter le public à reprendre attache avec la banque.

Synthèse de Samir, algerie-dz.com
D’après le Jeune Indépendant