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La situation économique de l’Algérie inquiète le patronat

vendredi 28 mars 2008, par Rédaction

La situation économique et sociale inquiète la Confédération nationale du patronat algérien qui appelle le gouvernement à agir.

L’économie en Algérie.

« On ne peut pas s’attendre à une tripartite lorsqu’il y a le feu à la baraque ! », a déclaré le président de la Confédération nationale du patronat algérien (Cnpa) qui intervenait ce matin sur les ondes de la Chaîne III. Accusant le gouvernement de ne pas avoir tenu ses engagements, il a affirmé que les volets de la dernière tripartite ne sont pas encore mis en œuvre. Ces engagements non tenus ont trait notamment à la mise à niveau des entreprises en Algérie qui constitue la première préoccupation du patronat. Mais aussi à l’association du patronat dans les décisions importantes. Pour Mohand Saïd Naït Abdelaziz, si une tripartite devait avoir lieu ce serait pour prendre un certain nombre de mesures pour résoudre des problèmes qui se posent actuellement en Algérie (dégradation du pouvoir d’achat, envolée des prix...). « On ne peut pas attendre quatre ans pour organiser une tripartite. Il faut une réunion mensuelle avec les partenaires sociaux de manière à faire une évaluation de la situation et prendre des mesures d’urgence », a-t-il expliqué.

Revenant sur les engagements du gouvernement, M. Naït Abdelaziz a expliqué que le pacte économique et social présente « un vrai problème ». « Les trois parties se sont engagées sur un nombre d’objectifs, et on doit suivre l’évaluation de la mise en œuvre des décisions prises. Il y a des choses à revoir dans ce pacte... », a souligné l’intervenant qui a accusé aussi le gouvernement « d’ignorer le rôle du patronat et de ne pas prendre en considération son rôle en omettant sa vision des choses et ses propositions ». Le problème de l’Algérie est celui de mettre en œuvre des décisions politiques. M. Naït Abdelaziz a cité l’exemple de la décision prise lors de la dernière tripartite et qui concernait la tenue d’une rencontre mensuelle régulièrement entre le chef du gouvernement, le SG de l’Ugta et le président du patronat. « Ce qui n’a jamais été réalisé. Alors que le pacte économique et social doit constituer pour les trois parties un document de référence pour lequel le président de la République lui-même s’est impliqué en appelant les partenaires sociaux à intensifier le dialogue et la concertation. Mais après quoi, le gouvernement laisse reposer dans ses tiroirs toutes ces décisions... », s’est indigné le président de la Cnpa tout en appelant à ce que les choses et les méthodes d’agir soient revues pour que chaque partie respecte ses engagements.

Synthèse de Rayane, www.algerie-dz.com
D’après Info Soir