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Le climat des affaires en Algérie reste morose

mercredi 6 septembre 2006, par Rédaction

Le climat des affaires en Algérie demeure contraignant malgré les quelques avancées dans les réformes économiques et financières qu’a entrepris le gouvernement algérien, selon le dernier rapport de la Banque Mondiale.

Le climat des affaires en Algérie reste morose.

Créer sa propre entreprise dans le pays relève toujours du parcours du combattant par le fait qu’il faut passer par de nombreuses procédures qui coûtent beaucoup de temps et d’argent. Ce qui retarde la création de richesses et d’emplois. C’est ce qui ressort du rapport annuel “Doing Business en 2007”, cofinancé par la Banque mondiale et la Société financière internationale, rendu public aujourd’hui. Le rapport, qui établit un classement mondial où la pratique des affaires est plus facile, place l’Algérie à la 116e place, sur une liste de 175 pays, devancée par la Tunisie et le Maroc classés respectivement aux 70e et 115e positions.

Doing Business 2007 : Comment réformer est le quatrième rapport annuel d’une série consacrée aux réglementations visant à renforcer l’activité commerciale, ainsi qu’à celles qui la limitent. Doing Business présente un certain nombre d’indicateurs quantitatifs relatifs aux réglementations commerciales et à la protection des droits de propriété comparant 175 pays. Le nouveau rapport de la Banque mondiale, “La pratique des affaires en 2007”, relève qu’en Algérie, le démarrage d’une entreprise nouvelle, requiert 14 procédures, un délai de 24 jours, 21,3% du revenu par habitant et un capital minimal représentant 46% du revenu par habitant. Sur cet aspect, l’Algérie occupe la 120e position. Ces indicateurs sont révélateurs des efforts que doit fournir notre pays pour débureaucratiser l’acte d’investir et par la même occasion devenir plus attractif aux investissements directs étrangers.

L’obtention des autorisations prend parfois 244 jours pour compléter le processus et demande 25 procédures et coûte 70,5% de revenu par habitant. L’immatriculation d’une nouvelle entreprise (l’enregistrement de la propriété), prend plus de 51 jours et nécessite 16 procédures administratives. Le coût global d’enregistrement est estimé à 9% du capital de l’entreprise. La Banque mondiale souligne qu’il faudrait 15 jours, 9 documents pour importer un produit en Algérie. À l’exportation, le délai est de 22 jours et exige 9 documents. Sur ce plan, l’Algérie a amélioré les procédures douanières. En matière de fiscalité, le rapport relève, qu’en Algérie, payer toutes les taxes coûterait à une entreprise 76,4% de ses bénéfices bruts. Notre pays a tout de même amélioré sa position en matière de protection des investisseurs. Le Banque mondiale souligne que l’Algérie a donné instruction aux banques et établissements financiers de rapporter les prêts impayés à la centrale publique des incidents de paiement, augmentant l’information disponible sur les emprunteurs potentiels.

Synthèse de Rayane, algerie-dz.com
D’après Liberté