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Le différend entre l’Algérie et l’Espagne persiste

dimanche 15 juillet 2007, par Rédaction

La crise énergétique entre l’Algérie et l’Espagne persiste malgré la signature de l’accord gazier entre l’Algérie et l’Union européenne.

La crise gazière entre l’Algérie et l’Espagne non résolue

En effet, le commissaire européen à la Concurrence, M. Neelie Kroes, a précisé que l’accord représentait une "percée majeure de nature à promouvoir les relations entre l’Europe et l’un des fournisseurs les plus importants en gaz naturel". Pour sa part, le ministre de l’Energie et des Mines, M. Khelil, a indiqué que "l’Algérie veut faire de Sonatrach un acteur actif dans un marché européen de gaz ouvert, transparent et compétitif". Ce plaidoyer pour la promotion des relations entre l’Algérie et l’Europe ne semble pas, cependant, intéresser les Espagnols qui viennent, à travers leur ministère de l’Industrie et de l’Energie, de rejeter la demande introduite par Sonatrach de suspension préventive des conditions imposées par la commission nationale espagnolede l’énergie à la compagnie nationale des hydrocarbures dans l’augmentation de sa quote-part de 20% à 36% dans la société Medgaz. Ces conditions sont au nombre de huit et dans leur contenu, les autorités espagnoles s’octroient, par exemple, un droit de regard direct sur la société Medgaz et sur la gestion par Sonatrach de son investissement dans le projet.

Ainsi, après le refus signifié concernant le recours introduit sur la limitation des quantités de gaz à commercialiser directement sur le marché espagnol, Sonatrach vient de subir un second refus de la part des autorités espagnoles. Selon la presse espagnole, le ministère espagnol a rejeté la demande en considérant qu’il n’a pas été démontré que les conditions posées portent un préjudice à court terme aux intérêts de Sonatrach, dans la mesure où son activité ne peut être affectée qu’avec l’entrée en fonctionnement du gazoduc Medgaz -qui doit relier l’Algérie et l’Espagne- effective en 2009. Même si Sonatrach devra attendre le 8 septembre pour connaître la réponse définitive à la requête, le ministère disposant de trois mois pour répondre, le refus de la suspension préventif renseigne sur l’issue que veut donner le gouvernement espagnol à cette requête de Sonatrach. Et ce n’est pas le recours présenté par les associés de Sonatrach dans la société de projet du gazoduc Medgaz qui pourra faire changer la donne. Pour rappel, les conditions draconiennes imposées par l’Espagne sont refusées et par Sonatrach et par ses partenaires, en l’occurrence Cepsa, Iberdrola et Endesa, qui détiennent respectivement 20% chacune pour les deux premières et 12% pour la troisième, aux côtés de la compagnie française Gaz de France.

Synthèse de Mourad, www.algerie-dz.com
D’après le Maghreb