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Le différend entre l’Algérie et l’Espagne sur le gaz persiste

dimanche 10 juin 2007, par Rédaction

L’Algérie et l’Espagne n’ont toujours pas trouvé d’accord sur la proposition algérienne d’augmenter les prix du gaz exporté vers le marché espagnol.

Medgaz reliera l’Algérie et l’Espagne

La CNE avait assorti tout accord de sa part pour augmenter les parts de Sonatrach de “conditions contraignantes”, a rappelé le ministre. Selon M. Khelil, la Commission nationale de l’Energie (Espagne) a, dans sa première décision, autorisé l’entreprise algérienne à ne commercialiser, directement sur le marché espagnol, qu’un milliard de m3 sur les trois milliards qu’elle possède dans la société, et l’oblige de l’autre côté à ne pas descendre en dessous de 80% dans ses acheminements de gaz à travers le gazoduc Medgaz entre l’Algérie et l’Espagne (8 milliards de m3 par an). Pour le ministre, ceci est contraignant et “représente une contradiction dans les décisions de cette commission de régulation”. La même commission, a-t-il relevé, a accordé ces derniers jours à Gaz de France (GDF) l’autorisation de distribuer son gaz en Espagne “sans la moindre restriction et sans même lui demander si elle possédait les parts de gaz qu’elle comptait commercialiser sur le sol espagnol”.

Si les blocages venaient à persister, a-t-il dit, Sonatrach opterait pour l’alternative de la liquéfaction de son gaz pour le vendre sur d’autres marchés dans le monde, ce qui rendrait, cependant, le gazoduc Medgaz “économiquement peu rentable”, a noté le ministre.
En attendant la décision de la CNE, Sonatrach ne contribuera financièrement au projet qu’à hauteur de 26% et non pas 36%. “À chaque fois qu’il y a une demande de fonds, nous contribuerons à hauteur de 26%, ce qui représente des risques pouvant retarder l’achèvement du projet”, a indiqué M. Khelil. Concernant l’éventuel partenariat entre Gaz de France et Sonatrach, M. Khelil s’est limité à dire que l’Algérie recherche à travers toutes les tractations qu’elle est en train de mener avec les entreprises étrangères “un intérêt économique” et non pas politique.

Synthèse de Mourad, www.algerie-dz.com
D’après Liberté