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Le différend gazier entre l’Algérie et l’Espagne relancé

mercredi 5 septembre 2007, par Souad

Uu nouveau chapitre dans le différend gazier entre l’Algérie et l’Espagne s’est ouvert avec l’annulation par Sonatrach de son accord avec Repsol YPF-Gas Natural.

Mohamed Meziane PDG de Sonatrach Algérie.

Au lendemain de cette annonce faite par Sonatrach en Algérie, les valeurs de Gas Natural et de Repsol YPF ont baissé sensiblement à la Bourse de Madrid. Ainsi, en réaction à cette décision de Sonatrach, le consortium menace de recourir à l’arbitrage international pour, dit-il, défendre « ses intérêts » alors que les officiels espagnols expriment leurs « gêne et préoccupation ». « Nous suivons ce conflit attentivement », a confié hier le ministre espagnol de l’Industrie, du Commerce et du Tourisme, Joan Clos, qui était en visite en Chine. Il a insisté sur le fait que Madrid souhaitait dialoguer avec pour résoudre ce contentieux et fera tout son possible pour « orienter le conflit vers la voie du dialogue et parvenir à une résolution favorable ».

« Les relations avec l’Algérie couvrent de nombreux terrains. Ce conflit nous préoccupe, notamment parce qu’il éclate dans l’un de nos domaines de coopération, mais il est certain aussi que nos relations avec l’Algérie sont stratégiques et sur le long terme, donc il ne s’agit pas d’une rupture des négociations au sens large », a-t-il nuancé. Cette décision de Sonatrach d’annuler le contrat est expliquée par le non-respect des deux entreprises espagnoles du délai de réalisation de ce mégaprojet qui devrait être finalisé en 2009. C’est déjà en mars 2004 que Sonatrach et le consortium espagnol Gas Natural-Repsol ont procédé à la signature d’un accord portant création d’une société mixte chargée d’assurer le suivi de la réalisation, au niveau de la zone industrielle d’Arzew, d’une usine de GNL. Il s’agissait du premier contrat de ce type jamais accordé à une compagnie étrangère en Algérie. Ce mégaprojet, destiné à alimenter en GNL le marché des Etats-Unis, prévoyait la construction d’un mégatrain de GNL à Arzew d’une capacité annuelle de 4,5 millions de tonnes. Un projet d’un investissement de 5,2 milliards d’euros sur 40 ans, dont 450 millions ont déjà été dépensés. Au moment de la signature du contrat, Sonatrach avait une part de 20 % dans le projet, Repsol YPF 48 % et Gas Natural 32 %.

Synthèse de Souad, www.algerie-dz.com
D’après le Jeune Indépendant