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Le gouverneur de la Banque d’Algérie à l’APN

vendredi 16 octobre 2009, par Rédaction

Le gouverneur de la Banque d’Algérie a dévoilé à l’APN le rapport de la Banque centrale sur l’évolution économique et monétaire de l’Algérie.

Le gouverneur de la Banque d’Algérie à l’APN.

Les recettes budgétaires de l’Algérie ont connu une baisse de 21% durant le premier semestre 2009, en comparaison avec la première période de l’année écoulée, relève le gouverneur de la Banque d’Algérie, lors d’une séance à l’APN, consacrée à la lecture d’un rapport annuel sur l’évolution économique et monétaire de l’Algérie. Les revenus sont passés de 2483,3 milliards de dinars au premier semestre 2008 à 1962,6 milliards de dinars au premier semestre 2009. Cette situation est générée, selon M. Laksaci, par la baisse des recettes de la fiscalité pétrolière (-35,4%), alors que la fiscalité ordinaire, elle, a connu une hausse de 28,1% durant les six premiers mois de l’année en cours. La balance des paiements, déchiffrée par M. Laksaci, témoigne d’une forte baisse des exportations algériennes en hydrocarbures durant le premier semestre 2009. Les gains générés par l’exportation des hydrocarbures s’établissent à 19,96 milliards de dollars au premier semestre 2009, alors qu’il était à hauteur de 41,70 au premier semestre 2008, avant de connaître une décroissance au second semestre pour se situer à 35,49 milliards de dollars.

Le recul en volume des exportations de pétrole est estimé à 52,66% durant les six premiers mois de l’année en cours. En conséquence, détaille le gouverneur de la Banque d’Algérie, les recettes pétrolières au premier semestre 2009 n’ont atteint que 63,1% du total des recettes budgétaires contre 77,2 au premier semestre 2008. En valeur, les recettes des hydrocarbures sont passées de 1918,3 milliards de dinars au premier semestre 2008 à 1238,7 milliards de dinars au premier semestre 2009, soit une forte baisse de l’ordre de -21%. Les recettes fiscales hors hydrocarbures, elles, sont passées successivement de 565 milliards de dinars à 723,9 milliards de dinars soit une forte hausse (28,1%). Pour ainsi dire, Mohamed Laksaci, chiffres à l’appui, vient reconnaître que la crise économique internationale a lourdement affecté les recettes du pays. Lui qui avait affirmé lors d’un précédent passage à l’APN que « grâce à la vision éclairée de ses responsables, l’Algérie était à l’abri des répercussions de la crise internationale ». Et c’est au gouverneur de la Banque d’Algérie de reconnaître aussi qu’« avec le montant de 1238,7 milliards de dinars réalisés au premier semestre 2009, la fiscalité pétrolière se place durant ce semestre en deçà de l’objectif fixé par le budget sur la base du prix référentiel de 37 dollars/baril (1927 milliards de dinars) pour l’année en cours ».

Synthèse de Mourad, www.algerie-dz.com
D’après El Watan