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Le prix de la pomme de terre en Algérie explose

lundi 6 avril 2009, par Rédaction

Les prix de la pomme de terre en Algérie ont connus une forte hausse et les commerçants sont accusés de gonfler leurs marges.

La pomme de terre coûte plus cher en Algérie.

Plusieurs facteurs expliquent cette envolée des prix de la pomme de terre en Algérie. Les producteurs cèdent actuellement ce produit agricole entre 40 et 45 DA le kilo alors que le consommateur le paye deux fois plus cher. La marge des intermédiaires, une fois la marchandise sortie de l’exploitation, atteint parfois les 50%, nous a indiqué hier le secrétaire général du ministère de l’Agriculture et du Développement rural, Ahmed Ferroukhi. « La marge est démultipliée sans raison économique. Normalement, elle doit refléter le service », souligne-t-il. Il est important, selon lui, que les différents acteurs s’organisent afin de contrer le phénomène de la spéculation. Le SG du ministère de l’Agriculture reconnaît néanmoins que les spéculateurs profitent des dysfonctionnements qui sont apparus dans le système de régulation. « Nous avons retenu les leçons et nous allons faire une évaluation » pour améliorer l’efficacité de ce dispositif, note-t-il.

« Nous allons essayer d’intervenir pour atténuer l’impact de la spéculation sur les prix et ne pas avoir le jeu de yoyo », a-t-il ajouté. L’envolée du prix de la pomme de terre en Algérie est également imputable à une baisse de la production, notamment dans les zones à fort potentiel comme la wilaya de Aïn Defla où les dernières pluies n’ont pas été sans conséquence sur les récoltes. Elle a empêché les agriculteurs de faire la récolte, provoquant ainsi, dans certaines régions, le pourrissement de cet aliment. L’on a ainsi assisté à l’apparition de la maladie du mildiou qui fait des ravages sur la production de pomme de terre qui a baissé de 10%, relève notre interlocuteur. Pourtant, les superficies consacrées à cette culture étaient plus importantes cette année par rapport à l’année dernière (34 000 ha en 2009 contre 31 500 ha en 2009). Les prix connaîtront un « rééquilibrage » et devraient donc amorcer une tendance baissière dans les semaines à venir, assure-t-il, tout en soutenant que ceux affichés actuellement « sont conjoncturels ».

Synthèse de Mourad, www.algerie-dz.com
D’après El Watan