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Le secteur des assurances en Algérie progresse

vendredi 23 février 2007, par Samir

Le chiffre d’affaires du secteur des assurances en Algérie a atteint 11,7 milliards DA durant le 3e trimestre 2006, soit une hausse de 21% par rapport à la même période de l’année précédente.

Hausse dans la branche assurances automobiles en Algérie.

La branche IARD (incendie, accidents et risques divers) a contribué pour plus de 80% à la production sous les effets conjugués de son taux de croissance et de son poids dans la production globale du trimestre, a expliqué le secrétaire national du Conseil national des assurances (CNA), M. Abdelmadjid Messaoudi qui a présenté le bilan. En seconde position, vient la branche "assurance automobile" avec une contribution de 12,8 % et un taux de croissance de 6,3%. Durant cette période, les assurances de personnes en Algérie ont connu une nette progression de 35,3%, laissent apparaître les statistiques du CNA. En terme de contribution a l’augmentation globale de la production, cette branche n’a pourtant contribué que pour 6,4% du fait de son poids encore faible sur le marché. Les autres branches ont contribué, pour leur part, avec soit des taux faibles ne dépassant pas 3% pour les assurances "transport" et "crédit -caution", soit négativement dans le cas des "assurances agricoles" avec -2,8 %.

L’augmentation de l’IARD est due principalement à la comptabilisation d’une partie des primes des contrats Sonatrach dans le 3eme trimestre. La souscription de nouvelles affaires en incendie et engineering ont également contribué à cette forte croissance. L’augmentation dans la branche assurances automobiles en Algérie, durant cette même période de référence, est due essentiellement a la souscription des garanties "dommages collision" et "tous risques" à la SAA, souscriptions nouvelles soutenues par les crédits octroyés pour l’achat de véhicules. La branche "assurance de personnes" a enregistré une progression de +35%, liée principalement à la souscription de contrats d’assurance vie "Remboursement crédit" exigée par les banques dans le cadre d’octroi des crédits a la consommation. L’assurance groupe, qui accompagne en général les contrats souscrits par les grandes entreprises, a aussi contribué au développement de la branche, note le CNA.

Par ailleurs, le développement du crédit à la consommation continue d’être le facteur essentiel des augmentations enregistrées dans la branche "assurance crédit-caution" comme d’ailleurs dans les branches "assurances de personnes "et "assurance automobiles", selon la même source. L’assurance agricole, quant à elle, a connu une régression significative de 35,5% expliquée de manière générale par le non renouvellement des contrats par les clients, lesquels ne sont plus obligés de s’assurer pour l’octroi de crédits bancaires comme le prévoyait le Programme national du développement de l’Agriculture. Les compagnies d’assurances ont payé 28 milliards de DA pour des sinistres, toutes branches confondues, dont 15 milliards uniquement au profit de l’automobile, durant l’année 2006. Amorcée depuis une dizaine d’années, la libéralisation du marché algérien de l’assurance, jusque-là dominé par les entreprises d’État, a donné une première impulsion au secteur, qui s’est traduite par une multiplication des acteurs. Il existe aujourd’hui 17 compagnies d’assurances en Algérie, mais malgré cela le secteur enregistre un grand retard en ce qui concerne les indemnisations.

Synthèse de Samir, www.algerie-dz.com
D’après Le Maghreb