Accueil > ECONOMIE > Le sort du gazoduc entre l’Algérie et l’Espagne incertain

Le sort du gazoduc entre l’Algérie et l’Espagne incertain

jeudi 5 juillet 2007, par Kahina

L’avenir du gazoduc Medgaz entre l’Algérie et l’Espagne devient de plus en plus incertain en raison de la position de la CNE espagnole jugée discriminatoire par Sonatrach.

Medgaz est le projet de gazoduc entre l’Algérie et l’Espagne

D’un coût total de 900 millions d’euros, le sort du gazoduc qui devrait relier l’Algérie à l’Espagne devient de plus en plus incertain, du moins en ce qui concerne les délais de réalisation fixés à 2009. Le ministre de l’Energie et des Mines avait même brandi pour rappel également l’alternative de recourir à la liquéfaction de la part de gaz qui devait transiter par le Medgaz pour le vendre à d’autres pays, d’autant plus que le marché du GNL est en pleine expansion. Ce n’est pas le seul « litige énergétique » qui oppose Algériens et Espagnols. Khelil a déclaré également hier que le problème de réajustement des prix du gaz tel que soulevé par notre pays sera porté devant l’arbitrage international et dont l’instance est basée à Genève. Cette option de recourir à un arbitrage international avait déjà été évoquée le mois de mai dernier par le ministre espagnol de l’Economie et des Finances, M. Pedro Solbès, lors de sa visite dans notre pays.

« C’est une idée possible, elle existe dans les traités internationaux », avait-il déclaré en soulignant cependant que son pays espérait que cela ne sera pas nécessaire. Le 2e vice-président du gouvernement espagnol est reparti sans dénouer la « crise énergétique » qui commence sérieusement à empoisonner les relations bilatérales entre l’Algérie et l’Espagne. Deux mois après, il semblerait que les « tensions énergétiques » entre les deux pays ne sont pas tombées. Khelil s’est montré hier très sceptique quant aux négociations engagées depuis plus d’une année et qui sont toujours en cours pour une hausse à hauteur de 20% du prix du gaz algérien. Le gouvernement espagnol ira-t-il au bout de sa logique en prenant le risque de perdre et pour longtemps un partenaire énergétique fiable ? La balle est désormais au niveau de la Commission européenne et du tribunal de Genève qui devraient trancher définitivement dans trois mois, a précisé le ministre de l’Energie et des Mines Chakib Khelil.

Synthèse de Kahina, www.algerie-dz.com
D’après le Quotidien d’Oran