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Les contrats gaziers à long terme immunisent l’Algérie

vendredi 4 septembre 2009, par Rédaction

Les contrats de fourniture de gaz naturel à long terme immunisent l’Algérie au moment où le prix de cette matière première est en forte baisse.

Les contrats gaziers à long terme immunisent l’Algérie.

Aux USA, les prix ont baissé de moitié, à 3,096 dollars par million de British Thermal Units (MBTU), ajoute cette agence, en expliquant que cette chute des prix est due à l’accroissement de l’offre. Une situation de surabondance s’annonce pour le marché mondial, selon les différentes prévisions. Quid de l’Algérie ? Pays mono-exportateur, l’Algérie tire ses recettes à hauteur de 98% des hydrocarbures, notamment le gaz naturel dont elle exporte plus de 60 milliards de mètres cubes par an. Pour Sadek Boussena, professeur à l’université de Grenoble, la baisse des prix du gaz naturel a eu lieu dans les marchés spot où se négocient des contrats à court terme, notamment aux USA où le MBTU était cédé à 2,8 dollars hier, alors qu’il avait atteint une moyenne de 14 dollars et des pics journaliers de 21 à 22 dollars/MBTU en 2006 sur les marchés spot et futurs aux USA. L’Algérie, ajoute-t-il, ne commercialise approximativement que 10% de ses exportations de gaz sur ce marché.

D’après lui, le prix du gaz algérien n’a pas connu un tel effondrement car « la plus grosse partie des exportations, soit plus de 80%, se réalise sous forme de contrats à long terme dont le prix est indexé sur le pétrole ou les produits pétroliers, et ces derniers malgré la baisse importante par rapport à l’an dernier sont tout de même restés à des niveaux convenables ». Pour étayer ses propos, M. Boussena rappelle que le MBTU vendu sous la formule de contrat à long terme est commercialisé entre 7,5 et 8,8 dollars/MBTU. « Cela reste un prix acceptable, même s’il a baissé de 3 à 4 dollars/MBTU par rapport à il y a une année », souligne-t-il. Estimant que « le marché spot permet parfois de mieux vendre », cet ancien ministre de l’Energie rappelle que Sonatrach a réalisé quelques bonnes affaires ces dernières années lorsque les cours du GNL avaient flambé sur les marchés US, asiatique ou britanique. « Réserver des volumes pour profiter du spot, c’est judicieux, mais l’expérience montre qu’il faut aussi se préserver des évolutions adverses et donc maintenir le gros des ventes sous forme de contrats à long terme avec la clause dite de Take or Pay », commente-t-il.

Synthèse de Mourad, www.algerie-dz.com
D’après El Watan