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Les transferts d’argent vers l’Algérie en hausse

lundi 4 juin 2007, par Ahlem

Les transferts d’argent des émigrés algériens vers l’Algérie auraient atteint 3 milliards de dollars en 2005 selon un rapport de Mohamed Saïb Musette, chercheur au Cread.

Les algériens ont transférés 3 milliards de dollars en Algérie

Elaboré dans le cadre de la réalisation du projet de recherche Mirem, Migration de retour au Maghreb, entre le Cread et l’Institut universitaire européen de Florence, par Mohamed Saïb Musette, chercheur au Cread, en collaboration avec le Dr Hocine Labdelaoui et Me Abderahmane Belhouari, le rapport en question fait ressortir une hausse exceptionnelle des transferts en devises qui s’est maintenue au cours des années suivantes. Ces derniers comprennent une fraction des valeurs monétaire des biens des migrants de retour vers l’Algérie, qui a enregistré aussi une tendance à la hausse. Les concepteurs de l’étude qui se proposent de mettre en évidence les transferts de fonds, comme indicateur du lien social avec le pays d’origine mais aussi comme indicateur d’un retour possible vers le pays d’origine estiment que si l’on examine les données sur les transferts des migrants maghrébins de 1970 à 1990, il semblerait que les Algériens n’opèrent presque rien vers le pays de départs, comparés aux Marocains et aux Tunisiens, tout en mettant en relief le fait qu’aucune explication ne résiste à cette absence des transferts des Algériens.

Le même rapport indique par la suite que malgré les crises durant les années 1990 en Algérie, une reprise des transferts a été enregistrée. M. Mohamed Saïb Musette et ses collaborateurs estiment par la suite que la population migrante algérienne n’est pas d’installation récente à l’étranger, il est donc admis qu’avec une longue durée d’installation, un regroupement familial et la prise de nationalité du pays d’accueil, le migrant aurait une très faible propension à opérer des transferts vers le pays d’origine. Cependant, au cours des dernières années, on observe, le rapport du Mirem une croissance exceptionnelle des transferts vers l’Algérie. C’est ainsi que le rapport conclut que les migrants algériens reviennent ainsi "volontairement" au pays dans une conjoncture d’absence "apparente" de dispositif de retour ni dans le pays d’origine, ni dans les pays d’accueil. D’ailleurs, les transferts s’opèrent dans une conjoncture où l’Algérie est prospère, avec une aisance financière historique, et une baisse exceptionnelle du taux de chômage et du niveau de pauvreté.

Synthèse de Ahlem, www.algerie-dz.com
D’après Le Maghreb