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Les transferts de devises en Algérie en hausse

vendredi 30 mai 2008, par Samir

Les transferts de devises en Algérie par les expatriés Algériens ont atteint plus de deux milliards d’euros en 2007.

transferts de devises en Algérie.

Près de 27% des 8 milliards d’euros transférés par les travailleurs immigrés en France sont le fait d’Algériens, rapporte un rapport réalisé par l’institution française Caisse nationale des caisses d’épargne (CNCE) pour le compte du ministère de l’Intérieur français. Les Algériens qui ont transférés plus de 2 milliards d’euros en Algérie, arrivent à la troisième position après les Marocains (33%) et bien loin derrière les pays d’Afrique sub-saharienne qui totalisent 46% des transferts. La même source souligne que ces transferts sont à l’origine de la faiblesse du patrimoine des migrants dans les pays d’accueil, en dépit de leur forte propension à l’épargne. La fréquence et l’ampleur de ces envois de fonds expliquent en partie la précarité de cette catégorie de personnes. Les travailleurs immigrés se délestent de 15 à 25% de leurs revenus sur une longue période. L’étude met en relief le coût très élevé des transferts qui se situe entre 4 à 8% du montant transféré. (Une Opinion ? Connectez-vous sur le forum algerie-dz.com pour commenter l’article : http://www.algerie-dz.com/forums)

Il apparaît que les immigrés méconnaissent les différentes offres qui existent sur le marché, restant fidèle à un seul opérateur d’autant plus que 70 % des transferts en volume se font dans des zones où la bancarisation est faible, rendant l’accès à des services bancaires plus cher. Dans ce contexte, l’institution financière Western Union est dans une position quasi-monopolistique. Pour la CNCE, la réduction des coûts passe par la mise en place d’un réseau de distribution performant dans le pays d’accueil et dans le pays d’origine en s’appuyant notamment sur des Institutions de micro-finance. Le rapport préconise également de garantir aux non résidents un taux de change favorable pour les transferts financiers et propose des exonérations fiscales sur les flux liés à ces transferts. Parmi les mesures suggérées figure aussi la création de mécanismes de bonification pour les comptes ouverts par des migrants. Pour lever la situation de monopole, la CNCE plaide pour favorisation de la concurrence entre opérateurs grâce à une transparence accrue concernant les tarifs et développer les transferts automatisés. Le Rapport déplore le fait que l’épargne soit largement consommée dans le pays d’origine notamment en Algérie mais sans servir le développement économique.

Synthèse de Samir, www.algerie-dz.com
D’après Le Financier