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Les travailleurs d’Arcelor Mittal Algérie en grève le 22 août

mercredi 15 août 2007, par Rédaction

Les travailleurs du complexe Arcelor Mittal Algérie d’El Hadjar à Annaba seront en grève le 22 août suite à la décision prise le syndicat d’entreprise.

Arcelor Mittal Algérie dans la crise

Comme annoncé, le syndicat de Arcelor Mittal Algérie d’Annaba a adressé, hier, un préavis de grève générale et illimitée des unités de l’entreprise pour le 22 août prochain. Cette décision, qui a été votée à l’unanimité par le conseil syndical, signale-t-on, a été prise conformément à la législation régissant le règlement des conflits sociaux, en application notamment de l’article 30 de la loi 90/02 du 6 février 1990, comme précisé dans le communiqué rendu public par celui-ci, tôt dans la matinée d’hier. Le mouvement de grève illimitée auquel appelle le syndicat serait l’ultime recours pour dénoncer le projet de licenciement massif qui menacerait l’avenir de quelque 3 400 sur les 8 600 travailleurs employés par Arcelor Mittal Annaba. Projet que l’employeur serait décidé à concrétiser avant décembre 2008, sans pour autant en informer le partenaire social qu’est le syndicat d’entreprise, lequel y aurait réagi en rédigeant, dès le 5 de ce mois, un mémorandum de revendications en 10 points.

Des négociations ont été entamées entre les deux parties pour étudier la question, après que le syndicat eut tiré un coup de semonce en organisant, rappelons-le, un débrayage symbolique d’une journée, le 1er août passé. Devant l’incapacité des responsables de la direction générale du complexe Arcelor Mittal Algérie à apporter une quelconque réponse au contenu de ladite plateforme de revendications, les syndicalistes ont exigé et obtenu que des interlocuteurs plus convaincants soient dépêchés par le grand patron du groupe pour négocier avec eux de l’avenir du complexe. On se rappelle que deux émissaires de Arcelor Mittal se sont réunis, le jeudi 9 août, avec les deux principaux responsables du syndicat d’entreprise, en l’occurrence Kouadria Smaïn, son secrétaire général par intérim et Menadi Aïssa, le député indépendant, et que les pourparlers ont tourné court devant la passivité des négociateurs venus de Londres. Ces derniers auraient déclaré aux représentants des travailleurs qu’ils n’étaient investis d’aucun réel pouvoir de décision et se sont limités à recueillir les réserves du syndicat sur le volet objet du litige, afin de le communiquer à leur hiérarchie au niveau du groupe.

Synthèse de Mourad, www.algerie-dz.com
D’après Liberté