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Qui financera la stratégie industrielle de l’Algérie ?

lundi 5 mars 2007, par Samir

La mise en oeuvre de la stratégie industrielle de l’Algérie nécessitera pas moins d’un millard de dollars et les patrons algériens ont d’ors et déjà appelés à la contribution de l’état.

Un complexe industriel en Algérie.

Au dernier jour des assises nationales sur l’industrie, tenues la semaine dernière au palais des Nations, Adelatif Benachenhou, président de l’atelier consacré à l’environnement de l’entreprise, a évoqué cette problématique restée pendante, soulignant qu’en principe, les institutions bancaires se mettent au service de cette stratégie, non sans se poser une somme de questions : l’Etat va-t-il contribuer financiérement à la stratégie industrielle de l’Algérie ? Et dans quelle proportion ? Quelle est l’aide de l’Etat à envisager aujourd’hui au bénéfice de l’entreprise ?

Des industriels présents dans cet atelier ont proposé, eux, une mise à contribution de l’Etat en
matière financière. Une recommandation qui ne semble cependant pas avoir été du goût de l’ex-ministre des Finances. Abdelatif Benachenhou, libéral qu’il est, a toujours souhaité que l’on définisse le soutien financier des entreprises, qu’elles soient publiques ou privées.
De même qu’il a voulu un débat sur la privatisation.
Dans ses interventions, il évoque souvent les créances improductives constatées dans certaines entreprises en Algérie. Ce dont tout le monde est d’accord cependant, c’est qu’il est nécessaire pour l’Etat d’intervenir pour accompagner le secteur industriel et de réunir toutes les conditions à même de le mettre en condition concurrentielle lui permettant une meilleure intégration dans l’économie mondiale.

L’implication de l’Etat est sollicitée parce que la situation dans laquelle évoluent les entreprises nationales est à réajuster, comme le reconnaît d’ailleurs le ministre des Participations et de la Promotion de l’investissement. Celui-ci a déclaré à la faveur de ces assises que les entreprises algériennes n’ont pas les capacités compétitives requises et qu’il s’agit pour l’Etat de les mettre en condition concurrentielle. L’Etat, pour qui la mise à niveau des entreprises constitue l’un des principaux domaines d’intervention en la matière, est déterminé à réunir les fonds nécessaires pour l’accompagnement de toutes les entreprises publiques et privées dans cette opération.

Sauf qu’il n’y a pas que l’aspect financier qui pose problème. Les recommandations élaborées par les participants aux travaux de la commission chargée de la question de la mise à niveau ont souligné la nécessité de la mise en œuvre, en faveur des entreprises en difficulté, d’un « plan de sauvetage » pour accéder à la mise à niveau et la création d’une instance de coordination composée de représentants des pouvoirs publics et des partenaires économiques et sociaux. Il a été, en outre, recommandé l’intervention du gouvernement pour accompagner les entreprises en dégageant le foncier nécessaire pour l’activité industrielle.

Il a été aussi question de réhabiliter les moyens de formation (instituts spécialisés, centres de formation) et enfin de mettre en œuvre un dispositif destiné à rentabiliser les compétences nationales vivant en Algérie et à l’étranger. S’agissant de l’industrie pharmaceutique, les participants ont demandé, entre autres, de promouvoir la production nationale par des mesures de sauvegarde en conformité avec les accords d’association avec l’UE ainsi qu’avec les règles de l’OMC, de faciliter les opérations de partenariat et le transfert des royalties, d’orienter les IDE vers des projets de haute technologie (biotechnologie) et d’accéder à des marchés extérieurs. La recherche et le développement ont également occupé une bonne place dans les débats autour de cette stratégie.

Synthèse de Samir, www.algerie-dz.com
D’après la Tribune