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Un marché de l’électricité au Maghreb ?

mercredi 15 novembre 2006, par Ahlem

Les pays du Maghreb (Algérie, Maroc, Tunisie, Libye et Mauritanie) ambitionnent de créer un marché commun de l’électricité, d’où la conférence du Comité maghrébin de l’électricité tenue hier à Alger.

Un marché de l’électricité au Maghreb ?

Le Comité maghrébin de l’électricité qui a été créé par l’UMA regroupe, en application d’un accord préliminaire entre les sociétés d’électricité et de gaz, les trois pays du Maghreb. Son élargissement à la Libye et à la Mauritanie, deux pays qui rejoignent l’Algérie, le Maroc et la Tunisie, s’est effectué en vertu du traité de Marrakech qui a consacré l’institutionnalisation de l’UMA. Ce comité s’intéresse principalement aux questions liées à la problématique du développement du secteur de l’électricité à l’échelle du Maghreb. La création du COMELEC vise à promouvoir l’échange régulier des informations entre ses membres, la coordination des moyens d’équipement et de formation professionnelle, le suivi de l’interconnexion des réseaux ainsi que la promotion de l’intégration industrielle des pays maghrébins.

Par ailleurs, les travaux de cette troisième conférence permettront de passer en revue le bilan des activités des commissions depuis la deuxième conférence tenue en 1999 au Maroc et tracer par la même occasion des perspectives. Le ministre de l’Energie et des Mines, M. Chakib Khelil, inaugurant les travaux de la rencontre a estimé que cette troisième conférence intervient à un moment où l’Algérie a atteint une phase avancée dans le développement et la réforme du secteur énergétique engagée depuis le début des années 2000. Elle survient aussi, ajoutera-t-il, dans un contexte qui voit les trois pays du Maghreb s’engager dans un vaste projet régional de coopération dans le domaine de l’électricité, avec la participation et l’assistance de la Commission européenne, dans le cadre de la Conférence euro-méditerranéenne des ministres de l’Energie.

Khelil s’est attardé ensuite sur les réformes entreprises par l’Algérie dans le domaine de l’électricité et de l’énergie en général. Il a notamment indiqué que le processus de réforme avait pour mission de mettre un terme au monopole de l’Etat et l’instauration de la concurrence au niveau de la production et de la distribution. S’agissant du développement du secteur et de la satisfaction des besoins de la population en énergie, le ministre a indiqué que l’Algérie a lancé depuis de nombreuses années de vastes programmes d’électrification rurale et de distribution publique du gaz. A cet effet, le taux d’électrification avoisine 97% et le taux de pénétration de gaz a atteint le niveau de 37%. A propos du COMELEC, le ministre insistera sur la coordination des moyens d’équipement et de formation professionnelle, le suivi de l’interconnexion des réseaux et la promotion de l’intégration industrielle des pays du Maghreb.

Synthèse de Ahlem, algerie-dz.com
D’après le Quotidien d’Oran