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Un taux d’inflation à 2,5% en Algérie en 2006

jeudi 18 janvier 2007, par Souad

Le taux d’inflation en Algérie a atteint 2,5% en 2006 contre 1,6% en 2005 selon l’Office national des statistiques (ONS) qui explique cette hausse par la forte hausse des prix des biens alimentaires.

La hausse des prix des fruits et légumes a influé sur le taux d’inflation en Algérie

Cependant, ce taux reste très loin des prévisions des spécialistes de la Banque mondiale, du FMI et même du CNES, qui tablaient sur un taux d’inflation en Algérie de 3,5 à 4,5 % . Durant les onze premiers mois de l’année 2006, le taux d’inflation a été estimé à 2,4 %, avant d’augmenter légèrement à la fin de l’année en raison du taux enregistré au mois de novembre et établi à 1,9 %, en hausse de 0,7 % par rapport au mois précédent, et tiré encore une fois par la hausse des prix des produits alimentaires, particulièrement ceux agricoles frais (7,4 %). Les chiffres de l’ONS confirmeraient, cependant, les prévisions de la Banque d’Algérie qui aurait tablé sur un taux d’inflation de 2,4 % à la fin de 2006.

L’augmentation des salaires, décidée au cours de l’année dernière, aurait pu avoir une incidence, comme avait mis en garde le FMI, mais cela n’a pas été le cas, tel que l’avait prédit le ministre des finances, M. Mourad Medelci, qui avait affirmé que la hausse des salaires n’entraînera pas une poussée inflationniste. D’ailleurs, selon certains économistes, parmi lesquels M. Abdelhak Lamiri, « le fait que l’inflation en Algérie se situe à hauteur de 2,5 % prouve que l’augmentation des salaires n’a pas eu d’incidences » d’autant plus qu’il s’agit beaucoup plus de rattrapage que d’une véritable hausse, selon lui. Par ailleurs, même si certains spécialistes peuvent remettre en cause la véracité de ce chiffre, M. Lamiri estime que la différence ne serait que d’un point maximum, soit un taux de 3,5 %, ce qui reste toujours dans le domaine du correct, de son propre avis.

C’est une inflation « vivable qui permet à l’Algérie de prospérer », considère-t-il. Tant que le taux est inférieur à 4 points, il n’y a pas lieu de s’alarmer, affirme, de son côté, M. Bouzidi. D’autres experts du domaine économique, en revanche, affirment que le taux d’inflation avancé par l’ONS « ne reflète pas la réalité du terrain », ne serait-ce qu’à en juger par les prix des biens de consommation en Algérie. C’est du moins ce qu’estime M. Mebtoul, selon qui l’ONS doit « réviser les critères qui président au calcul de l’indice des prix à la consommation » et cela en tenant compte des nouveaux besoins exprimés par les consommateurs et pas seulement en consommation de biens alimentaires. Pour cet expert, si le mode de calcul de l’indice des prix à la consommation était révisé, « le taux d’inflation serait beaucoup plus important ».

Synthèse de Souad, algerie-dz.com
D’après le Jeune Indépendant