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L’Algérie en retard dans les technologies

mercredi 9 janvier 2008, par Rédaction

L’Algérie reste à la traîne dans le développement et l’utilisation des technologies modernes dans l’économie selon les experts.

L’Algérie doit se développer dans les technologies.

C’est dans le sens de cette définition, occidentaliste en somme, qu’a tenu à développer M. José Bonyeme, consultant canadien et conseiller du ministre québécois des Ressources naturelles, sa conférence sur la prospective technologique, présentée samedi à l’INSIM (Institut international de management) de Tizi-Ouzou. « Faire de la prospective technologique, c’est dessiner, pour ceux qui ont à prendre des décisions, des images réalistes de quelques-uns des futurs possibles que l’avenir réserve au domaine technologique, que l’on dénomme "scénarios " », soutient-il. S’appliquant également pour faire des prévisions économiques à long terme, la prospective technologique reste le parent pauvre des schémas de développement que tracent les gouvernements successives en Algérie. Une tare qui n’est pas, néanmoins spécifique à notre pays, dans la mesure où elle ne s’applique que dans les pays développés et dans de très rares pays en voie de développement.

Ainsi, hormis le Canada, les USA, l’Allemagne, l’Autriche, la Belgique, le Danemark, l’Espagne, la Finlande, la France, la Hongrie, l’Irlande, l’Italie, Malte, le Norvège, les Pays-Bas, le Portugal, la République Tchèque, le Royaume-Uni, la Suède, pour la zone Amérique du Nord et Europe et l’Inde, le Japon, les Philippines, la Chine, Singapore, la Corée du Sud, l’Australie et la Nouvelle-Zélande pour la zone Asie-Océanie, les continents africains et d’Amérique du Sud ne comptent que deux Etats qui appliquent de la prospective dans différents domaines. Il s’agit de l’Afrique du Sud et du Brésil. Autant dire que l’Algérie, qui ne figure pas dans cette liste récemment actualisée par une agence américaine d’intelligence, ne semble pas pressée de figurer parmi les pays économiquement émergeents. Il est vrai que la prospective est une science « ayant pour objet l’étude des causes techniques, scientifiques, économiques et sociales qui accélèrent l’évolution du monde moderne et la prévision des situations qui pourraient découler de leurs influences conjuguées », si l’on s’en tient à la définition universelle du terme, sa maîtrise requièrt, à en croire M. Bonyeme, la disponibilité de trois principes indéniables. Il s’agit de la liberté, du pouvoir et de la volonté pour mieux se situer dans l’avenir. Car celui-ci, explique le Canadien, n’est pas déjà fait ni prédéterminé.

Synthèse de Mourad, www.algerie-dz.com
D’après la Dépêche de Kabylie