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L’Algérie face à la chute du dollar

mercredi 12 mars 2008, par Samir

L’Algérie payera plus cher ses importations en raison de la chute de la valeur du dollar face à l’euro.

L’Algérie exporte en dollars et importe en euros.

La hausse vertigineuse des prix du pétrole est, certes, avantageuse pour l’Algérie, puisqu’elle lui permet d’assurer un bon matelas financier en augmentant davantage ses réserves de changes qui ont dépassé les 110 milliards de dollars en 2007. Mais, en parallèle, la chute du billet vert face à l’euro est loin d’être bénéfique pour l’Algérie surtout en ces temps de flambée des prix des matières premières sur le marché international. Sachant que l’Algérie est dépendante en grande partie des importations pour satisfaire les besoins en consommation de sa population, les conséquences de cette flambée « continue », conjuguée à la faiblesse du dollar, s’annoncent lourdes pour l’économie nationale. Une économie dont les entrées en argent sont libellées en dollars et les sorties en euros, la zone euro étant le principal fournisseur de l’Algérie. 98% des exportations algériennes sont en dollars, principale monnaie d’échange dans les transactions pétrolières internationales (l’OPEP n’a toujours pas pris de décision à ce sujet) et 60% des importations proviennent de l’Europe.

Dans ce cas de figure, il semble quasiment impossible de compenser l’un avec l’autre sans aller au fond des choses, c’est-à-dire sans asseoir une économie productive. Entre ce qui est dit par les décideurs économiques et ce qui se fait sur le terrain, le fossé est profond. Un fossé qui se creuse ces dernières années entre les niveaux d’importation. Les chiffres de la Banque d’Algérie pour l’année 2007 révèlent une forte augmentation des importations avec un montant de 26,25 milliards de dollars (contre 20,68 milliards de dollars en 2006 et 19,86 milliards de dollars en 2005). Des chiffres révélateurs d’autant plus qu’une analyse faite par le Forum des chefs d’entreprise (FCE) parle d’une dépréciation de 33% du dollar par rapport à l’euro entre 2002 et 2006. Ce qui a augmenté de 14,4% la facture globale des importations algériennes. En somme, la facture des importations va crescendo ces dernières années. Malheureusement, l’Algérie ne profite pas de sa manne pétrolière pour améliorer sa productivité et mettre fin à sa dépendance « alimentaire ».

Synthèse de Samir, www.algerie-dz.com
D’après La Tribune