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L’Algérie a dépensé 35 milliards pour restructurer ses entreprises

jeudi 2 octobre 2008, par Rédaction

La restructuration des entreprises publiques en Algérie a coûté 35 milliards de dollars en 15 ans au trésor public.

L’Algérie réforme ses entreprises à coups de milliards.

Les nombreuses et importantes mesures financières adoptés en Algérie depuis quinze années n’ont pas réglé les problèmes structurels des entreprises publiques alors que le coût pour le Trésor public a dépassé 35 milliards de dollars. Les entreprises publiques déstructurées vont encore bénéficier de nouvelles mesures qui visent à accorder au gouvernement, à travers le Trésor public, une “autorisation permanente en matière d’assainissement financier” de ces entités économiques. L’article 59 de projet de loi de finances 2009 souligne que “le Trésor public est autorisé à procéder à l’assainissement financier des entreprises et établissements publics déstructurés en Algérie. Le financement de cette opération est assuré sur des ressources budgétaires ou d’emprunt, ainsi que par le traitement des créances du Trésor sur ces entreprises”. Le texte ajoute que les subventions d’exploitation des entreprises et établissements publics sont directement prises en charge par l’État. À cet effet, il est précisé que “des crédits budgétaires sont dégagés annuellement” et mis en place, selon des modalités qui seront fixées par le ministre des Finances, sur la base du besoin effectivement enregistré. La mise en œuvre concrète, au bénéfice des entreprises concernées, du dispositif d’assainissement financier nécessite également des délais pour la préparation et la discussion des plans de redressement interne des 222 entreprises bénéficiaires, qui constituent la condition préalable à la mise en œuvre des mesures d’ordre financier.

Un document analytique réalisé par des experts dans la cadre des travaux de préparation de la stratégie industrielle, a relevé que plus de 70 % des EPE (dont l’actionnaire est représenté par le Mppi), sont une situation financière structurée. C’est ce qui ressort d’un rapport provisoire, sur l’évaluation des réformes économiques. Sur les 1255 EPE seules 365 d’entre elles ont un actif net supérieur au quart de leur capital social et une trésorerie supérieure à un mois de chiffre d’affaires. Ces entreprises sont considérées comme viables. En outre, 682 EPE ont actif net inférieur au quart de leur capital social et leur trésorerie souvent négative, ne leur permet pas de couvrir un mois de chiffre d’affaire. La possibilité de leur redressement est fortement compromise. Selon le document, ce sont les problèmes de financement de l’exploitation qui sont à la base des difficultés des EPE en Algérie puisque les dettes à court terme représentent les deux tiers de leur endettement. Le document relève que Ces EPE, pèsent aujourd’hui pour moins de 10% de la valeur ajoutée totale de l’économie nationale. Alors que leur part dans le PNB de l’Algérie n’est plus que de 8,5%. En terme d’emploi, les EPE font travailler environ 335.000 salariés sur prés de 710.000 dans l’ensemble du secteur économique public (EPE, secteur de l’énergie et es hydrocarbures, EPIC).

Synthèse de Mourad, www.algerie-dz.com
D’après Liberté