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Impact de la chute du pétrole sur l’Algérie

mardi 28 octobre 2008, par Rédaction

La forte baisse des prix du pétrole menace l’investissement en Algérie dans le secteur des hydrocarbures.

La baisse du pétrole et l’Algérie.

C’est un début de semaine difficile, sinon déprimant pour les cours du pétrole dont la baisse ne sera pas sans conséquences sur les investissements étrangers dans le secteur des hydrocarbures en Algérie. Les prix du pétrole ont baissé sur le marché londonien à leur plus bas niveau depuis le 16 mars 2007, poursuivant une chute amorcée depuis plusieurs mois déjà, en se plaçant sous la barre psychologique de 60 dollars à Londres et sous celle de 62 dollars à New York, plombés par les craintes de récession et l’appréciation du billet vert. Sur l’Intercontinental Exchange de Londres, le cours du brent de la mer du Nord pour livraison en décembre est tombé jusqu’à 59,32 dollars la matinée d’hier, redescendant ainsi à ses plus bas niveaux en séance depuis le premier trimestre 2007. Sur le New York Mercantile Exchange, le cours du baril de light sweet crude pour la même échéance est tombé jusqu’à 61,55 dollars, son plus bas niveau depuis mai 2007. Depuis leurs records du mois de juillet, où ils s’étaient hissés à plus de 147 dollars à Londres comme à New York, les cours du pétrole « ont fondu en raison de craintes d’une chute de la demande, sur fond de risque de récession entraînée par la crise financière internationale, et sous l’impact d’une forte appréciation du dollar », expliquent les analystes. « Les preuves s’accumulent que la crise financière se propage de plus en plus dans le monde. Au début de cette crise, on supposait que l’Europe, les marchés émergents et le Moyen-Orient étaient des refuges parce que la crise était un problème américain », a souligné Phil Flynn, d’Alaron Trading.

Il semble ainsi que la décision de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) de baisser sa production de 1,5 Mb/j à partir du 1er novembre n’ait pas eu l’effet escompté. Même s’il est clair qu’on ne s’attendait pas à une hausse spectaculaire des prix du pétrole, il n’en demeure pas moins qu’on misait au moins sur leur maintien dans une fourchette plus ou moins acceptable. Selon Phil Flynn, une fois la barrière psychologique de moins de 60 dollars franchie, le prochain seuil de résistance se situe à 56,10 dollars, le niveau des prix en mars 2007. L’analyste garde également un œil sur les niveaux plancher de l’an dernier, à 49,90 dollars. Il convient de relever que le ministre de l’Energie et des Mines et président en exercice de l’OPEP, M. Chakib Khelil, avait déclaré à l’issue de la réunion d’urgence du 24 octobre qu’ »avec la décision qui a été prise et sur la base des données actuelles, nous devrions arriver à une stabilisation des prix dans les six mois qui viennent ». Représentant l’Algérie, Chakib Khelil a poursuivi en expliquant que « les données évoluent constamment, la crise financière, l’impact sur la demande et d’autres aspects qui influent sur le marché et sur lesquels nous n’avons pas une analyse très précise, comme par exemple les capacités de paiements des acheteurs de pétrole… Ce sont autant de questions qui ne sont pas très bien connues et qu’il devient nécessaire d’évaluer dans l’avenir et de faire mieux pour avancer, et, pour cela, il faudra multiplier les réunions et les discussions jusqu’à ce que les choses se stabilisent ».

Synthèse de Rayane, www.algerie-dz.com
D’après Le Jeune Indépendant