Les revenus pétroliers de l’Algérie pourraient baisser en 2009

Alors que l’Algérie tablait sur des recettes d’hydrocarbures de 80 milliards de dollars pour l’exercice 2008, elle a dû revoir ses ambitions à la baisse par la suite, vers le milieu de deuxième semestre, en raison de la baisse des cours du brut sur le marché mondial. Au début de la baisse des prix, qui n’était nullement prévisible, le ministre de l’Energie et des Mines, M. Chakib Khelil, avait gardé son optimisme en déclarant que le pays a garanti ses rentrées en devises et que celles-ci seraient de 80 milliards de dollars, comme prévu, malgré les légères pertes observées pour le prix du baril. C’était vers la fin de septembre.

Un mois plus tard, les cours ne s’étant pas redressés mais, au contraire, ayant poursuivi leur tendance baissière, les prévisions des recettes d’hydrocarbures commençaient à leur tour à s’essouffler, et l’on annonçait qu’elles atteindraient 78 milliards de dollars à la fin de 2008. Mais là encore, c’était compter sans les mauvaises surprises du marché. Les cours de l’or noir ont continué à s’enfoncer chaque jour davantage et l’Algérie voyait, au fur et à mesure que le temps passait, ses recettes rétrécir telle une peau de chagrin. Résultat : la perte par rapport aux prévisions initiales serait de l’ordre de 5 milliards de dollars. Le pays finira l’année avec des recettes qui se situeront entre 75 et 76 milliards de dollars. Ce qui constitue tout de même un record. L’année 2009 s’annonce difficile pour l’Algérie puisque les experts prévoient la persistance de la crise économique mondiale, ce qui n’est pas favorable au marché pétrolier.

Synthèse de Mourad, www.algerie-dz.com
D’après le Jeune Indépendant