Je trouve déjà important de rappeler le sens du mot chiite. "Chiite" veut dire étymologiquement "partisan". En religion ce mot renvoi aux partisan de Ali, cousin du prophète. Il faut comprendre le poids énorme du prophète parmi les musulmans pour comprendre la vénération de sa famille ou ce qui est appelé "ahl el-beite".
Il est rapporté par l’imam Ahmed du prophète lui-même d’après El-‘Abbâs qui a dit : « Le Prophète (Que la paix et la bénédiction de Dieu soient sur Lui) a été informé de ce que disaient certaines personnes. Il monta alors sur la chaire de la mosquée et dit : « Qui suis-je ? ». Les fidèles répondirent : « Tu es le Messager d’Allah ». Il dit : « Je suis Muhammad Ibn ‘Abdullah Ibn ‘Abd El-Mouttalib. Allah a créé la création et m’a placé dans les meilleures de Ses créatures ; Il a fait d’elles deux groupes, et Il m’a placé dans le meilleur des groupes ; Il a créé aussi les tribus et Il m’a placé dans la meilleure des tribus ; Il a fait d’elles des familles, et Il m’a placé dans la meilleure des familles. Aussi, je suis le meilleur parmi vous, par la famille, et le meilleur parmi vous par la personne ».
Ce hadith exprime à lui seul la place prestigieuse de la famille du prophète. Après sa mort, des musulmans voulaient imposait Ali comme successeur naturel sachant que non seulement Ali est le cousin du prophète mais en plus il est son gendre. Sans oublier ses qualités intrinsèques qu'on dit irréprochables. Que faut-il de plus pour remplacer le guide défunt.
Ensuite, il faut se mettre en tête que le contexte de l'époque reconnait des légitimité familiales plutôt que le mérite personnel. Abou Bakr, Omar, et Othmane étaient certainement meilleurs pour diriger la oumma puisqu'ils étaient choisi avant Ali, mais ce choix s'est avéré comme imposé puisque une large frange des musulmans continuaient de penser que Abou Bakr, Omar et Othmane étaient des usurpateurs puisqu'ils ont privé Ali de la succession. Les zélés qui croyaient dur comme fer à la légitimité de Ali n'ont jamais baissé d'un cran leur ferveur à la famille élue. N'en déplaise à Ali.
La descendance de Ali est autant vénérée et autant réclamée pour le poste de khalifa. Le mot "chiaa" prend tout son sens après le supplice subi par le petit fils du prophète et fils de Ali, Hussein, qui a vu sa tête tranchée par le sanguinaire Abou Soufiane et son fils Yazid. C'était un véritable choc avec des conséquences irréversibles pour l'Islam et les musulmans. Ceux qui sont restés fidèles à la famille du prophète rentraient dans la clandestinité et la descendance de Ali subit la persécution par les ommeyades. C'est un véritable parti clandestin qui s'est formé qui possède de larges pans dans la société. Et qui est-ce qui pourrait rester insensible à la persécution de la famille du prophète ?
Ceux qui se réclamaient de la famille du prophète ont même pu construire des Etats grâce à cette vénération qui se s'estompe pas, bien au contraire. On peut citer Ibnou Rostom en Algérie et Idriss 1er au Maroc ainsi que Abderrahmane El-fateh en Andalousie.
A mon sens, être partisan de la famille du prophète n'a rien d'hérétique en terme de la religion. En revanche, en terme politique, elle empêche de profiter des talents et compétences qui pourraient être plus utiles pour la oumma comme c'est le cas de Omar. Mais peut-on reprocher à une société presque primaire de tenir mordicus à ses traditions et penchants émotionnels.
Il est rapporté par l’imam Ahmed du prophète lui-même d’après El-‘Abbâs qui a dit : « Le Prophète (Que la paix et la bénédiction de Dieu soient sur Lui) a été informé de ce que disaient certaines personnes. Il monta alors sur la chaire de la mosquée et dit : « Qui suis-je ? ». Les fidèles répondirent : « Tu es le Messager d’Allah ». Il dit : « Je suis Muhammad Ibn ‘Abdullah Ibn ‘Abd El-Mouttalib. Allah a créé la création et m’a placé dans les meilleures de Ses créatures ; Il a fait d’elles deux groupes, et Il m’a placé dans le meilleur des groupes ; Il a créé aussi les tribus et Il m’a placé dans la meilleure des tribus ; Il a fait d’elles des familles, et Il m’a placé dans la meilleure des familles. Aussi, je suis le meilleur parmi vous, par la famille, et le meilleur parmi vous par la personne ».
Ce hadith exprime à lui seul la place prestigieuse de la famille du prophète. Après sa mort, des musulmans voulaient imposait Ali comme successeur naturel sachant que non seulement Ali est le cousin du prophète mais en plus il est son gendre. Sans oublier ses qualités intrinsèques qu'on dit irréprochables. Que faut-il de plus pour remplacer le guide défunt.
Ensuite, il faut se mettre en tête que le contexte de l'époque reconnait des légitimité familiales plutôt que le mérite personnel. Abou Bakr, Omar, et Othmane étaient certainement meilleurs pour diriger la oumma puisqu'ils étaient choisi avant Ali, mais ce choix s'est avéré comme imposé puisque une large frange des musulmans continuaient de penser que Abou Bakr, Omar et Othmane étaient des usurpateurs puisqu'ils ont privé Ali de la succession. Les zélés qui croyaient dur comme fer à la légitimité de Ali n'ont jamais baissé d'un cran leur ferveur à la famille élue. N'en déplaise à Ali.
La descendance de Ali est autant vénérée et autant réclamée pour le poste de khalifa. Le mot "chiaa" prend tout son sens après le supplice subi par le petit fils du prophète et fils de Ali, Hussein, qui a vu sa tête tranchée par le sanguinaire Abou Soufiane et son fils Yazid. C'était un véritable choc avec des conséquences irréversibles pour l'Islam et les musulmans. Ceux qui sont restés fidèles à la famille du prophète rentraient dans la clandestinité et la descendance de Ali subit la persécution par les ommeyades. C'est un véritable parti clandestin qui s'est formé qui possède de larges pans dans la société. Et qui est-ce qui pourrait rester insensible à la persécution de la famille du prophète ?
Ceux qui se réclamaient de la famille du prophète ont même pu construire des Etats grâce à cette vénération qui se s'estompe pas, bien au contraire. On peut citer Ibnou Rostom en Algérie et Idriss 1er au Maroc ainsi que Abderrahmane El-fateh en Andalousie.
A mon sens, être partisan de la famille du prophète n'a rien d'hérétique en terme de la religion. En revanche, en terme politique, elle empêche de profiter des talents et compétences qui pourraient être plus utiles pour la oumma comme c'est le cas de Omar. Mais peut-on reprocher à une société presque primaire de tenir mordicus à ses traditions et penchants émotionnels.
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