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Frapper les femmes selon le Coran et en Islam ; Que dit vraiment le Coran

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  • Frapper les femmes selon le Coran et en Islam ; Que dit vraiment le Coran

    Que dit vraiment le Coran
    Penser et vivre son islamité à la lumière du Coran

    Frapper les femmes selon le Coran et en Islam

    Les violences faites aux femmes sont le sombre témoin de nos archaïsmes et il
    est triste que nous ayons encore à en débattre. Cette misère n’est pas isolée, peu
    s’en faut, elle n’est qu’un aspect de la violence qui parasite les relations entre les
    êtres humains, perversion quasi universelle. En ce sens, les musulmans ne
    peuvent pas se cacher derrière la poutre en l’œil de leurs voisins, car si les
    violences envers les femmes existent effectivement en tout point du monde, le
    musulman aurait comme spéci cité, voire pour certains le privilège, de pouvoir
    battre sa femme au nom du Coran, au nom de Dieu donc. Or, que la sacralisation
    de la violence soit opérée par les religions ou les dogmatismes, cette violence
    sacrée, pour fort peu d’encre, fait couler d’immenses ots de souffrance et de
    sang, plaie toujours ouverte.
    Pour autant, l’on attend à priori d’un texte sacré qu’il concoure à l’émergence de la
    conscience et à l’élévation de l’esprit et non à ce qu’il participe à l’altération du
    jugement et à la libération des instincts. Aussi, comment justi er qu’un verset du
    Coran, quand bien même s’agirait-il d’un seul, autoriserait, voire conseillerait, au
    mari de frapper sa femme, fût-ce en certaines circonstances et conditions ! Qu’en
    est-il réellement ? Par ailleurs, comment admettre que le Coran sur ce point se
    contredirait puisque nous avons montré qu’il prônait l’égalité homme femme et
    que sa dé nition du couple n’admet que « doux amour et bienveillance » tant pour
    la femme que pour l’homme, sur ce point, voir : Le Couple et le mariage selon le
    Coran et en Islam.

    Que dit l’Islam
    – L’unique verset référent auquel nous venons de faire allusion est bien connu et
    son interprétation par l’Islam demeure un parfait exemple d’exégèse patriarcale et
    misogyne. Le Texte est ici pleinement mis au service d’une conception des
    relations hommes femmes issue d’une culture donnée, conception à laquelle le
    caractère absolu de l’Exégèse islamique conférerait conséquemment une
    dimension intemporelle et universelle ; en voici la traduction standard : « Les
    hommes ont autorité sur les femmes, en raison des faveurs qu’Allah accorde à
    ceux-là sur celles-ci, et aussi à cause des dépenses qu’ils font de leurs biens. Les
    femmes vertueuses sont obéissantes (à leurs maris), et protègent ce qui doit être
    protégé, pendant l’absence de leurs époux, avec la protection d’Allah. Et quant à
    celles dont vous craignez la désobéissance, exhortez-les, éloignez-vous d’elles
    dans leurs lits et frappez-les. Si elles arrivent à vous obéir, alors ne cherchez plus
    de voie contre elles, car Allah et certes, Haut et Grand ! », S4.V34.
    – En un seul verset, est donc exprimée par cette interprétation-traduction la
    suprématie du pater familias, la toute-puissance de l’homme sur sa femme : « les
    hommes ont autorité sur les femmes ». Cette autorité familiale est justi ée « en
    raison des faveurs qu’Allah accorde à ceux-là sur celles-ci », autrement dit la
    supériorité de l’homme sur la femme est ontologique et voulue par Dieu. De plus,
    cette autorité des maris est légitimée par les « dépenses qu’ils font de leurs
    biens » pour entretenir le foyer conjugal.[1] Ainsi, en cette économie du couple,
    « les femmes vertueuses sont obéissantes (à leurs maris) » et cantonnées au
    foyer « pendant l’absence de leurs époux » avec comme devoir de maintenir par
    leur silence l’exercice de la domination de l’homme : elles « protègent ce qui doit
    être protégé ». Les épouses sont donc telles des mineures placées sous l’entière
    dépendance de leurs époux et, s’il advenait à l’une d’elle quelques velléités de
    « désobéissance », alors son mari serait en droit de la corriger physiquement : « et
    frappez-les ».
    – À vrai dire, la violence sourde qu’une telle interprétation distille a été modérée et
    nombreuses sont les discussions casuistiques, non pas sur le fait qu’il serait
    interdit de frapper son épouse et donc les femmes, mais sur la manière de
    procéder. Pour les uns, frapper sa femme n’est possible qu’avec un mouchoir ou
    un siwâk, ancêtre de la brosse à dents, pour d’autres il ne faut pas frapper au
    visage ou porter des coups qui pourraient laisser des traces et, en n, les moins
    libéraux ont jugé qu’il ne fallait pas aller jusqu’à leur briser les os. Cette
    “touchante bienveillance” n’a jamais pour autant dénié le principe général : « les
    hommes ont autorité sur les femmes », bien au contraire, ni le concept de
    supériorité intrinsèque de l’homme vis-à-vis de la femme justi ant en quelque
    sorte son autorité naturelle « en raison des faveurs qu’Allah accorde à ceux-là sur
    celles-ci ». Même cause, même effet, cette liberté accordée aux hommes au
    détriment des femmes, même légèrement contingentée, demeure malgré tout une
    permission de frapper...
    – Pour autant, il semble bien qu’il ait existé un courant exégétique qui se refusa à
    admettre ce droit et qui donc produisit quelques hadîths selon lesquels le
    Prophète n’aurait jamais frappé ses épouses ou, plus, qu’il aurait interdit qu’on les
    frappât.[2] En contrepoids, il fut imaginé une circonstance de révélation [3] nous
    expliquant que ce verset aurait été révélé du fait que le Prophète aurait donné le
    droit à une femme battue par son mari de lui appliquer le talion. Que ces textes
    soient authentiques ou non n’est pas ici la question, car soit le Prophète en
    interdisant de battre les femmes n’aurait pas respecté la recommandation
    coranique, soit il nous faudrait admettre que le Hadîth puisse abroger le Coran,
    concept tout aussi inacceptable.[4] De plus, l’on notera que le cas présent la
    circonstance de révélation invoquée soutient que c’est l’avis du Prophète qui a été
    abrogé par le Coran. Cette suite d’incohérence résulte en réalité de prises de
    position divergentes ayant été mises en texte par leurs auteurs.
    – Il se dégagea donc un compromis postulant qu’il y avait en ce verset une
    progression à respecter : « [premièrement] exhortez-les [puis si cela ne su t pas]
    éloignez-vous d’elles dans leurs lits et [si cela n’a pas été e cace] frappez-les ».
    En quelque sorte une pédagogie divine destinée à ce que l’homme puisse
    assurément mater la « désobéissance » de sa femme. Comme nous le verrons
    plus avant et comme l’illustre notre mise entre crochets, sémantiquement le texte
    de ce segment ne comporte aucun marqueur de cette supposée progression
    dans la mise en marche de ces moyens de redressement.
    – Au nal, nous aurons constaté que malgré les nombreux moyens de régulation
    et d’adoucissement mis en jeu, l’Exégèse a tout de même maintenu de facto le
    droit patriarcal pour l’homme de battre son épouse. Cependant, cette position qui
    se veut conciliante ne fait pas sens, car si frapper son épouse est ici considéré
    comme l’ultime recours, alors la frapper doucettement avec un siwâk ou autres
    babioles n’est sûrement pas à même de régler ce que l’exhortation et l’abandon
    du lit conjugal n’auraient pas réussi à résoudre. En réalité, la seule logique serait
    en l’occurrence de frapper su samment violemment pour que la force impose ce
    que la douce persuasion n’a pu obtenir. De plus, dans le cas contraire, pourtant
    préconisé, n’administrer qu’une simple chiquenaude ridiculiserait plus l’homme
    vis-à-vis de sa femme que cela n’affirmerait son autorité familiale !
    Nous présenterons dans un premier temps notre traduction littérale du verset-clef
    que nous justi erons ensuite point par point. Notons que ce verset est toujours
    cité isolément alors que sa compréhension dépend pour partie du v35, nous les
    aborderons donc conjointement :
    « Les hommes ont des responsabilités/qawwâmûn quant aux femmes en fonction de ce que Dieu
    favorise certains d’entre eux par rapport à d’autres/ba‘ḍa-hum ‘alâ ba‘ḍin et par
    ce qu’ils dépensent de leurs biens. Les vertueuses sont pieuses et gardiennes en
    l’intime/al–ghayb de ce que Dieu veut que l’on préserve. Quant à celles dont vous
    craignez l’impiété manifeste/nushûz, exhortez-les, et délaissez-les en leurs lits,
    et éloignez-vous d’elles/wa–ḍribû-hunna ! Si elles sont en de bonnes dispositions
    envers vous, ne cherchez pas de voies contre elles ; certes, Dieu est Élevé, Grand.
    [34] Et si vous avez peur que les deux se séparent, missionnez un arbitre de sa
    famille à lui et un arbitre de sa famille à elle, s’ils souhaitent un arrangement, Dieu
    les réconciliera tous deux ; certes, Dieu est parfaitement savant et informé. [35]
    »[5]



    -1 : « les hommes ont des responsabilités/qawwâmûn quant aux femmes ». Ce
    premier segment fait l’objet d’une spéculation interprétative dirigée par la pensée
    patriarcale propre aux exégètes et juristes de l’Islam. Ceci explique que la
    traduction standard en sa
    délité à l’Exégèse classique l’ait rendu par « les
    hommes ont autorité sur les femmes ». Or, l’analyse lexicale constate sans peine
    que le pluriel qawwâmûn provient de la racine verbale qâma signi ant se
    lever, être droit, se dresser, surgir, s’immobiliser, occuper une place, se charger
    d’une affaire, devoir faire, s’occuper de, savoir faire, soutenir. De fait, le
    pluriel qawwâmûn est une forme intensive du participe actif qâ’im ayant pour
    sens connu : qui est debout, qui s’occupe de quelque chose, qui assume, qui est
    constant et responsable. Étymologiquement, rien, si ce n’est une volonté
    exégétique orientée, ne permet donc de traduire ce pluriel par « ils ont autorité » et
    l’homogénéité du champ lexical du terme qawwâmûn implique qu’il n’y ait aucune
    di culté à le comprendre ici par « ceux qui ont des responsabilités », d’où notre
    « les hommes ont des responsabilités/qawwâmûn quant aux femmes ». Il ne
    s’agissait donc pas d’emblée pour le Coran d’a rmer que « les hommes » –
    collectif pris ici pour époux, mais qui littéralement concerne plus largement les
    relations de couple[6] – aient dans l’ordre des choses autorité sur les femmes.
    Nous allons constater ce que le Coran entend par « responsabilités ».
    -2 : « en fonction de ce que Dieu favorise certains d’entre eux par rapport à
    d’autres/ba‘ḍa-hum ‘alâ ba‘ḍin et par ce qu’ils dépensent de leurs biens ». Selon la
    logique propre à l’interprétation initiale produite par l’Exégèse, ce segment se
    comprend par « en raison des faveurs qu’Allah accorde à ceux-là sur celles-
    ci/ba‘ḍa-hum ‘alâ ba‘ḍin » comme clairement formulé par la traduction standard.
    Ceci signi erait que Dieu a électivement favorisé les hommes par rapport aux
    emmes. Cette supériorité ontologique n’est pas sans rappeler l’idée que juifs et
    chrétiens se faisaient en ces temps-là de la femme, mais elle est contradiction
    avec le principe d’égalité hommes femmes selon le Coran. Quoi qu’il en soit, nous
    avons montré que le masculin pluriel qawwâmûn ne pouvait pas signi er que « les
    hommes ont autorité sur les femmes » au nom d’une volonté de Dieu, mais qu’ils
    avaient « des responsabilités quant aux femmes ». Aussi, la justi cation de
    l’autorité naturelle des hommes sur les femmes imaginée par l’Exégèse lui
    permettant d’interpréter notre segment par « en raison des faveurs qu’Allah
    accorde à ceux-là sur celles-ci » ne fait-elle pas sens. Par contre, l’analyse
    sémantique observe qu’en la locution ba‘ḍa-hum ‘alâ ba‘ḍin, si il est certain que
    pour le complexe ba‘ḍa-hum le pronom masculin pluriel « hum/eux » représente «
    les hommes », pour son complément : ‘alâ ba‘ḍin, indéterminé du point de vue
    pronominal, rien n’indique que le sujet représenté serait les femmes. Nous ne
    pouvons donc retenir que le complexe ba‘ḍa-hum ‘alâ ba‘ḍin ait pour sens « à
    ceux-là sur celles-ci » comme le soutient l’Exégèse. Aussi, l’indétermination
    pronominale en ‘alâ ba‘ḍin impose-t-elle de comprendre que « Dieu favorise
    certains d’entre eux/ba‘ḍa-hum [c.-à-d. certains hommes] par rapport/‘alâ à
    d’autres/ba‘ḍin [hommes] ». Autrement dit, les « hommes/ar–rijâl » n’ont pas tous
    les mêmes moyens, car « Dieu favorise certains » plus que « d’autres », mais tous
    se doivent d’assumer leurs « responsabilités quant aux femmes » en « fonction »
    de leurs moyens, c’est-à-dire : « par ce qu’ils dépensent de leurs biens ». Pour
    autant, ce n’est point là un ordre divin qui imposerait aux hommes la charge
    nancière du foyer jusqu’à la n des temps puisqu’il n’est pas dit « aux hommes
    d’assumer les femmes » et que la formulation exacte « les hommes ont des
    responsabilités » dresse seulement un constat au moment d’énonciation,
    autrement dit : la situation usuelle en l’Arabie du VIIe siècle.

  • #2
    Suite.




    -3 : « les vertueuses sont pieuses et gardiennes, par le secret, de ce que Dieu
    préserve ». Fidèle à son interprétation patriarcale de notre verset, la conception
    générale de l’Exégèse est parfaitement reproduite par la traduction standard :
    « les femmes vertueuses sont obéissantes (à leurs maris) ». En cette a rmation,
    le terme-clef qânitât a été rendu par obéissantes, mais il a tout de même fallu
    rajouter au texte coranique un entre guillemets sans ambiguïté : (à leurs maris),
    car en réalité l’adjectif qânitât n’admet pas étymologiquement une telle dé nition.
    En effet, le féminin pluriel qânitât est un participe actif de la racine qanata laquelle
    a pour signi cation adorer Dieu sincèrement, être dévotieux, vivre humblement.
    Ainsi par qânitât ne peut-on entendre que celles qui adorent Dieu sincèrement,
    celles qui sont dévotieuses, d’où notre « pieuses/qânitât ». Du reste, le Coran
    emploie le singulier masculin qânit en un verset où la signi cation de ce terme ne
    peut être discutée : « Quant à celui qui, en dévotion/qânit en début de nuit,
    prosterné et debout, est soucieux de l’Au-delà et espère la miséricorde de son
    Seigneur... »[7] Nous ajouterons que si qânitât avait dû signi er « obéissantes (à
    eurs maris) », alors le masculin qânit aurait valu pour « ceux qui sont obéissants à
    leurs femmes », ce que sans nul doute nos exégètes n’auraient pas accepté ! Par
    ailleurs, en rajoutant en son interprétation-traduction la mention « les femmes »,
    l’Exégèse laisse à penser qu’il s’agirait là pour les femmes d’une contrepartie
    obligatoire : obéir à leurs maris du fait qu’ils les entretiennent nancièrement. Or,
    le Coran, qui en ce segment n’oppose pas symétriquement au terme « hommes »
    celui de « femmes », mais commence directement par le terme « les
    vertueuses/aṣ–ṣâliḥât » fait seulement ainsi l’éloge de la vertu des croyantes.
    Aussi, le segment « les vertueuses sont pieuses et gardiennes » est-il en réalité
    opposé à l’état contraire évoqué par suite : « celles dont vous craignez l’impiété
    manifeste ». C’est donc selon cette logique que le segment « gardiennes en
    l’intime de ce que Dieu veut que l’on préserve » doit se comprendre. S’agissant de
    décrire la foi de ces « pieuses » « vertueuses », l’on est en droit de supposer qu’il
    s’agit pour elles de protéger : être « gardiennes/ḥâ ẓât » de leur foi. En effet, le
    siège réel de la foi personnelle étant l’intime/al–ghayb,[8] le lieu secret/ghayb et
    non le manifesté, le public. En ces conditions, le segment bi-mâ ḥa ẓa–llâhu ne
    peut signi er directement à la lettre « ce que Dieu a préservé » puisque ce que
    Dieu préserve n’a plus à l’être par les créatures, d’où le fait que nous devions
    entendre cette locution par : « ce que Dieu veut que l’on préserve », c’est-à-dire la
    foi profonde, intime. Bien évidemment, l’Exégèse, poursuivant sa propre lecture
    patriarcale et sa conception de l’épouse en tant que soumise à son mari et
    maintenue au foyer conjugal voit sa pensée dèlement restituée par la traduction
    standard : elles « protègent ce qui doit être protégé, pendant l’absence de leurs
    époux, avec la protection d’Allah », c’est-à-dire l’honneur et les biens de l’époux
    lorsque celui-ci est absent comme le précise les commentaires ou les notes.
    Nous constaterons que cette fois-ci la traduction standard en rendant le terme
    ghayb par en « l’absence de leurs époux » n’a pas même pris la peine de mettre la
    mention ajoutée « de leurs époux » entre guillemets ! De plus, la très hasardeuse
    traduction « avec la protection d’Allah » implique que la volonté de Dieu légitime la
    vision patriarcale des exégètes. En synthèse, l’Exégèse a fait de la femme dévouée
    à Dieu selon le Coran l’épouse dévouée à l’homme selon l’Islam ! En cela elle est
    sans nul doute inspirée par ses prédécesseurs juifs et chrétiens.[9]




    -4 : « Quant à celles dont vous craignez l’impiété manifeste/nushûz ». Nous
    l’avons ci-dessus signalé, ce segment évoque le comportement opposé au
    précédent : « les vertueuses sont pieuses et gardiennes, par le secret, de ce que
    Dieu préserve », ce qui permet de déterminer le sens du mot-clef nushûz.
    Étymologiquement, nushûz est le pluriel de nashz, lui-même substantif tiré de la
    racine nashaza signi ant : se dresser au-dessus des autres points du sol, être
    saillant, soulever au-dessus du sol. Or, aucune de ces signi cations ne fait
    présentement directement sens et nous devons donc convenir que le Coran
    suppose ici un usage néologique de nushûz à partir de l’image suscitée par
    ’origine étymologique de ce terme.[10] En opposition à la notion précitée de foi et
    vertu attribuée aux femmes « pieuses », le nushûz en est alors le contraire : le peu
    de foi, non pas dissimulée « en l’intime », mais ouvertement manifestée/nashaza,
    ainsi qu’une absence de piété, d’où notre « impiété ». Lexicalement, le terme «
    impiété » ne signi e pas l’incroyance, mais le mépris, le rejet de sa propre religion
    et le manque de respect pour des valeurs communément admises. En lien avec
    son étymologie, l’emploi néologique coranique du terme nushûz quali e donc le
    comportement de celui ou celle qui se dresse manifestement/nashaza contre la
    pratique de la foi, ici au sein du couple, ce qui justi e notre « impiété
    manifeste/nushûz ». Par ailleurs, nous aurons compris que les sens de
    désobéissance et in délité proposés régulièrement par les commentateurs et les
    traducteurs ne reposent pas sur l’étymologie de nushûz, mais provient d’un
    phénomène de réentrée lexicale dirigé par une volonté exégétique subjective
    désireuse d’imposer une signi cation patriarcale et machiste à notre verset et à
    ce segment. Du reste, et de manière remarquable, ce terme n’est employé qu’en
    un seul autre verset du Coran : « Et, si une femme craint de son époux impiété
    manifeste/nushûz, ou un éloignement/i‘râḍ, il n’y aura rien à leur reprocher s’ils
    cherchent à rétablir entre eux deux la concorde/ṣulḥ. La concorde est chose
    meilleure, mais les âmes sont portées à l’égoïsme...et, si vous agissez en bien et
    vous protégez, sachez que Dieu de ce que vous œuvrez est parfaitement informé.
    », S4.V128.[11] Inscrit en la même sourate, ce verset en tant que versant féminin
    symétrique de nos vs34-35 enseigne clairement que même en cas de con it au
    sein du couple dû à un « éloignement/i‘râd » de la foi et de la religiosité, voire une
    « impiété manifeste/nushûz », la conciliation ou « concorde/ṣulḥ » est la
    « meilleure » voie. C’est ainsi que « vous agissez en bien et vous protégez » et non
    pas en exerçant des pressions ou une forme de violence sur le conjoint. Ce
    parallèle met donc en évidence qu’au v34 il ne pourra être retenu le principe de
    rétorsion exprimé par le fameux « et frappez-les ». L’on aura aussi noté qu’au v128
    la traduction standard traduit le terme nushûz par « abandon » et non plus par
    « désobéissance » ou autre « in délité » comme au v34, ce qui prouve que son
    choix terminologique est dicté par ses intentions et qu’elle ne pouvait tout de
    même pas admettre qu’à cause de sa mésinterprétation de nushûz il pourrait être
    supposé qu’une femme puisse se plaindre de la désobéissance de son mari et
    donc exiger son obéissance !
    – 5 : « exhortez-les, et délaissez-les en leurs lits, et éloignez-vous d’elles ». De ce
    qui précède, le propos de ce fameux segment est donc une explication de la
    conduite à tenir a n de « rétablir entre eux deux la concorde », v128. Ce
    comportement correspond à ce que vous « agissez en bien » et découle d’une
    attitude par laquelle vous « vous protégez », v128. C’est dire que l’on doit chercher
    à protéger le couple, même en cas de différent portant sur la foi et l’inconduite
    religieuse, position cohérente puisque pour le Coran le couple est fondé sur «doux amour et bienveillance »[12] et non sur la domination patriarcale et la
    violence à l’encontre des femmes que comporte potentiellement cette conception
    antique des relations hommes femmes du fait même qu’elle n’admet pas l’égalité
    des uns et des unes. En ce segment crucial, toute la question est donc de
    déterminer la signi cation de l’impératif wa–ḍribû-hunna que se décompose
    ainsi : wa/et iḍribû/frappez hunna/elles. Le fait est admis de tous, le consensus
    exégétique rend ici l’impératif wa–ḍribû-hunna par « et frappez-les » et peu
    importe que ce soit peu ou prou, car ceci a rme que Dieu aurait donné aux
    hommes le droit de battre leurs épouses, et tel est bien le droit que l’Islam veut
    imposer et maintenir. Or, le verbe ḍaraba est très polysémique et possède une
    quarantaine de sens dont : frapper et s’éloigner et l’on retrouve aussi dans le
    Coran les signi cations suivantes : proposer, donner, annuler, humilier, rabattre,
    parcourir, quitter, séparer. Nous rappellerons qu’en arabe la polysémie est pour
    partie commandée et régulée par l’usage de prépositions comme « bi », « fî »,
    « ‘alâ », « ‘an », « ilâ ».[13] Selon un possible parallélisme avec la grammaire
    française, l’on parlera donc de verbe intransitif lorsque l’usage impose une de ces
    prépositions et de verbe transitif lorsqu’il s’en dispense. Ainsi, lorsque que ḍaraba
    indique une idée de mouvement par le recours à certaines de ces prépositions,
    l’on obtient par exemple : ḍaraba ilâ/il s’élança, ḍaraba fî/il parcouru, et, ce qui
    nous intéresse en premier chef : ḍaraba ‘an/il s’éloigna. Néanmoins, l’on pourrait
    nous opposer que pour que le syntagme wa–ḍribû-hunna ait pu donc signi er « et
    éloignez-vous d’elles » il aurait fallu nécessairement qu’il fût gouverné
    intransitivement par la préposition « ‘an », ce qui n’est effectivement pas le cas.
    Cependant, il n’y a pas de verbes transitifs qui ne puissent être intransitifs et
    inversement, le fait est bien connu des grammairiens et seul l’usage détermine la
    prépondérance de tel ou tel état du verbe. Les règles grammaticales que nous
    considérons par convention intangibles ne l’ont pas toujours été et l’usage
    transitif d’un verbe intransitif est possible en langue arabe préclassique,
    notamment en arabe coranique, où la régularité n’est pas de mise.[14] Voici un
    exemple coranique de cette instabilité grammaticale, toujours au sujet du
    verbe ḍaraba : en S18.V11, nous lisons « ḍarabnâ ‘alâ âdhâni-him », mot à mot :
    Nous frappâmes sur leurs oreilles, action qui normalement, en arabe classique se
    dit ḍarabnâ âdhâna-hum sans donc le recours à la préposition ‘alâ/sur, le verbe
    ḍaraba/frapper est donc dans le Coran à l’intransitif alors que l’usage normalisé
    impose le transitif.
    – Aussi, rien n’interdit linguistiquement à ce que le Coran emploie transitivement
    la locution wa–ḍribû-hunna [ ‫هُن‬ ‫رِبُوا‬ ‫ض‬
    ‫ٱ‬ َ‫]و‬ avec donc le sens de « éloignez-vous
    d’elles » alors que l’arabe post-coranique utilise préférentiellement pour cela la
    forme intransitive wa–ḍribû ‘an hunna [ ‫هُن‬ ‫عن‬
    ‫وا‬ ‫ب‬
    ‫ض‬
    ‫ر‬
    ‫ٱ‬ َ‫]و‬. Ce n’est au nal que
    l’analyse littérale de ce verset, qui en détermine la thématique, ainsi que les
    recoupements intratextuels que nous avons établis, qui permet de retenir pourwa–ḍribû-hunna le sens littéral « éloignez-vous d’elles ». En effet, nous avons
    d’une part montré que le verset symétrique ci-dessus examiné, v128, explicitait
    nos vs34-35 en indiquant que hommes comme femmes devaient absolument
    rechercher la concorde et la conciliation et non pas aggraver les tensions
    conjugales. D’autre part, nous avons démontré que le Coran défendait l’égalité
    homme femme et qu’il prônait « amour et bienveillance » au sein du couple.[15]
    Par ailleurs, l’analyse littérale de notre v34 a mis en évidence la logique et la
    cohérence coranique en matière de conception du couple et des con its
    afférents, laquelle ne suit en rien l’interprétation patriarcale et misogyne mise en
    place par l’Exégèse. Conséquemment, le Coran ne peut valider en notre verset
    qu’il soit permis à l’homme de frapper son épouse, quel qu’en soit du reste le
    motif, droit directement issu de l’antique et archaïque statut de pater familias dont
    découle la patria potesta ou pouvoir paternel au nom duquel le chef de famille
    avait jusqu’au droit de mort sur sa femme, ses enfants et ses esclaves. Tout au
    contraire, nous avons vu que « les hommes ont des responsabilités quant aux
    femmes », mais uniquement en ce qui concerne « ce qu’ils dépensent de leurs
    biens » et non comme l’a rme l’Exégèse qu’ils auraient « autorité sur les
    femmes », et ce, « en raison des faveurs qu’Allah accorde à ceux-là sur celles-ci »,
    c’est-à-dire du fait d’une supériorité hiérarchique que Dieu leur aurait conférée. De

    Commentaire


    • #3
      Suite.


      même, le Coran en ce verset rend hommage aux femmes « vertueuses et
      « pieuses », dévouement à Dieu que l’Exégèse a dévoyé pour établir que les
      femmes vertueuses doivent être « obéissantes (à leurs maris) ». Pareillement,
      lorsque le Coran fait référence à des problèmes liés à une « impiété manifeste »,
      c’est-à-dire à ce qui touche à la foi personnelle des épouses au v34 et des époux
      au v128, l’Exégèse toute à sa propre vision prétend qu’il s’agit de « désobéissance
      » au mari, voire d’in délité. Au nal, cette comparaison terme à terme entre les
      résultats de l’analyse littérale et les interprétations produites par l’Exégèse nous
      permet de comprendre que le Coran en ce verset traite non pas des di cultés
      ordinaires émaillant la vie d’un couple, mais d’un cas particulier relevant de
      distensions liées à la foi de l’un ou de l’autre. En cette perspective parfaitement
      étayée, la violence en matière de foi étant de plus bannie de principe par le Coran :
      « qui veut croit et qui veut dénie »,[16] nous ne pouvons donc retenir pour le
      segment-clef wa–ḍribû-hunna la signi cation « frappez-les », mais bien celle de
      « éloignez-vous d’elles ». Il y a là l’indication d’une sage conduite conforme à
      l’esprit du Coran et consistant à gérer ce type de con it en utilisant les trois
      moyens préconisés : « exhortez-les, et délaissez-les en leurs lits, et éloignez-vous
      d’elles ». Toujours pour maintenir la cohésion du couple en ce genre de situation,
      il est alors recommandé au cas où malgré cette recherche de conciliation et de
      réconciliation l’on aurait « peur que les deux se séparent » de faire appel à des
      tiers : « un arbitre de sa famille à lui et un arbitre de sa famille à elle » chargés de
      dépassionner le débat et de parvenir à ce que les deux conjoints « souhaitent unarrangement », démarche que Dieu agrée : « Dieu les réconciliera tous deux »,
      v35.
      – Par ailleurs, nous aurons pu aussi constater qu’en la séquence coranique «
      exhortez-les et/wa délaissez-les en leurs lits et/wa éloignez-vous d’elles » le
      Coran n’emploie pas de marqueurs précisant une progression par étapes
      contrairement à ce que l’Exégèse ici postule.
      Cette supposée pédagogie (exhortations, puis si cela ne su t pas, désertion du lit conjugal puis,
      en n, si aucun résultat n’est obtenu : frapper) n’est qu’une
      ction exégétique destinée à justi er le fait de pouvoir frapper son épouse en tant qu’ultime moyen
      après échec des négociations en quelque sorte, nous nous en sommes
      précédemment expliqué.[17] Du point de vue littéral, le Coran n’exprime pas de
      progression quant à l’usage de ces différentes démarches et cette particularité
      littérale implique que chacun et chacune, la réversibilité provenant du v128, aient
      à adopter l’attitude la plus à même à un instant donné de solutionner la situation
      de con it au sein du couple due à une « impiété manifeste » de l’un ou de l’autre et
      non pas à une simple querelle de couple ou à une quelconque désobéissance
      comme le conçoivent l’Exégèse et l’Islam ! Ceci explique directement que le
      segment « si elles sont en de bonnes dispositions envers vous, ne cherchez pas
      de voies contre elles » se justi e naturellement et en fonction des signi cations
      du verbe aṭâ‘a, mais qu’il ne peut en aucun cas se comprendre comme l’Exégèse
      et la traduction standard l’entendent : « si elles arrivent à vous obéir, alors ne
      cherchez plus de voie contre elles ».
      Conclusion
      L’analyse littérale de S4.V34 aura démontré que l’interprétation proposée
      classiquement par l’Exégèse est le fruit d’une conception des relations maritales
      entièrement dictée par les traditions patriarcales et misogynes des cultures du
      Proche-Orient ainsi que de par les conceptions religieuses communes au
      judaïsme et au christianisme. Frapper son épouse, serait-ce même en dernier
      recours, n’est pas une autorisation coranique, mais l’expression de la volonté des
      hommes d’inscrire leur domination sur les femmes au nom de Dieu. Quel pire
      crime que de légitimer les violences faites aux femmes au nom de la Révélation
      de Celui qui est le Tout-Miséricordieux, le Tout Miséricorde. Le Coran a rme à
      maintes reprises que les hommes et les femmes sont égaux,[18] que le respect,
      l’amour et la bienveillance sont le ferment et le ciment du couple,[19] position si
      révolutionnaire pour son temps que la mâle emprise du Droit islamique ne pouvait
      que la refuser. Ce verset-clef ne put donc qu’être surinterprété et l’on parvint de la
      sorte à inscrire sur le texte, et non par ou dans le texte, ce que le sombre désir des
      hommes souhaitait, et ce, contre l’évolution fondamentale des mentalités
      proposée par le Coran.
      Quoi qu’il en soit, le texte demeure et nous aurons, point par point, mis au jour le
      sens littéral de ce verset qui, à bien lire, tient un propos totalement différent de
      celui que l’Exégèse lui prête. Ainsi, il n’y a pas ici de supériorité hiérarchique de
      l’homme sur la femme, mais simplement le fait que « les hommes ont des
      responsabilités/ar–rijâlu qawwâmûna quant aux femmes‘/alâ–n–nisâ’ » lorsque
      leurs moyens nanciers leur permettent de subvenir aux besoins du couple et de
      la famille et « ce qu’ils dépensent de leurs biens » est alors logiquement fonction
      « de ce que Dieu favorise certains d’entre eux par rapport à d’autres/ba‘ḍa-hum
      ‘alâ ba‘ḍin ». Puis le Coran fait l’éloge des femmes « vertueuses », celles qui «
      sont pieuses et gardiennes en l’intime de ce que Dieu veut que l’on préserve ». Il
      ne s’agit pas là de la condition des épouses devant être soumises à leurs maris et
      qui « protègent ce qui doit être protégé, pendant l’absence de leurs époux, avec la
      protection d’Allah », domesticité imposée par l’autorité mâle au détriment de
      l’humanisme même, mais du cas di cile de « l’impiété manifeste/nushûz » que
      ce soit celle de l’épouse ou comme l’indique explicitement S4.V128 « l’impiété
      manifeste/nushûz » de l’époux. Tel est donc le contexte littéral en lequel s’exprime
      la recommandation suivante : « exhortez-les, et délaissez-les en leurs lits, et
      éloignez-vous d’elles/wa–ḍribû-hunna ». Ces conseils sont destinés à résoudre
      avec patience et respect les tensions nées au sein d’un couple du fait d’un
      différend portant sur la foi et non sur une supposée désobéissance, laquelle
      admettrait que l’obéissance au mari soit le lot de l’épouse.
      Ceci étant, même si plus que jamais ici le Coran et l’Islam s’opposent, nous
      sommes parfaitement conscient que, face à dix siècles d’histoire exégétique, les
      quelques voix qui en ces temps présents tentent de faire entendre le message
      coranique n’auront que peu d’effet sur ceux qui ont fait Dieu à leur propre image,
      en l’occurrence : misogyne, machiste et sexiste, conceptions que l’Islam valide et
      conforte par l’élaboration d’un Droit tout au service des mentalités archaïques qui
      l’ont élaboré. Le Coran, en matière de vie conjugale, mais aussi de manière
      générale, est quant à lui porteur d’un message de paix, de tolérance et d’amour, et
      n’a de cesse d’exhorter les hommes à se débarrasser de leurs préjugés et à ce
      que, pour Dieu, ils s’amendent et se réforment a n de mettre en œuvre, hommes
      et femmes, croyants et croyantes, un idéal de vivre ensemble sans violence ni
      hostilité ni ségrégation.


      Dr al Ajamî

      [1] S’il y avait en cela la moindre logique justi cative, alors l’on devrait supposer
      que dès lors qu’une femme subvient au besoin du foyer elle aurait autorité sur son
      mari et de même le droit si nécessaire de frapper son époux…

      2] Ex. : Selon Aïcha « Jamais le Messager de Dieu n’a levé la main sur quelqu’un, ni
      une épouse, ni un serviteur... », hadîth rapporté par Muslim.
      [3] Cette révélation de circonstance bien plus que circonstance de révélation est
      fort connue, elle est rapportée par Tabari, Ibn Kathîr, Al Qurtubî, Al Baghawî, Az-
      Zamakhsharî, As-Suyûtî, Al Alûsî, et d’autres : « Une femme que son mari avait
      gi ée vint s’en plaindre au Prophète qui ordonna le talion à l’encontre du mari.
      Alors, Dieu désavoua Son prophète et révéla : « Les hommes ont autorité sur les
      femmes... et frappez-les. » Pour que l’on comprenne mieux la manœuvre,
      certaines versions ajoutent ce commentaire attribué au Prophète : « J’ai voulu une
      chose, mais Dieu en a voulu une autre et ce que Dieu décide est meilleur. » Sur
      notre critique méthodologique, voir : Variantes de récitation ou qirâ’ât.
      [4] Sur notre critique méthodologique, voir : l’Abrogation selon le Coran et en
      Islam.
      [5] S4.V34-35 :

      الرِّجَالُ قَوَّامُونَ عَلَى النِّسَاءِ بِمَا فَضَّلَ اللَّهُ بَعْضَهُمْ عَلَى بَعْضٍ وَبِمَا أَنْفَقُوا مِنْ أَمْوَالِهِمْ فَالصَّالِحَاتُ قَانِتَاتٌ حَافِظَاتٌ لِلْغَيْبِ بِمَا حَفِظَ اللَّهُ وَاللَّاتِي تَخَافُونَ نُشُوزَهُنَّ فَعِظُوهُنَّ وَاهْجُرُوهُنَّ فِي الْمَضَاجِعِ وَاضْرِبُوهُنَّ فَإِنْ أَطَعْنَكُمْ فَلَا تَبْغُوا عَلَيْهِنَّ سَبِيلًا إِنَّ اللَّهَ كَانَ عَلِيًّا كَبِيرًا (34) وَإِنْ خِفْتُمْ شِقَاقَ بَيْنِهِمَا فَابْعَثُوا حَكَمًا مِنْ أَهْلِهِ وَحَكَمًا مِنْ أَهْلِهَا إِنْ يُرِيدَا إِصْلَاحًا يُوَفِّقِ اللَّهُ بَيْنَهُمَا إِنَّ اللَّهَ كَانَ عَلِيمًا خَبِيرًا (35



      ‫‬
      [6] Fondamentalement, le Coran lorsqu’il traite des relations de couple ne les
      limite pas au seul cadre du mariage, voir : Le Couple selon le Coran et en Islam.
      [7] S39.V9 : « … أَمْ مَنْ هُوَ قَانِتٌ آَنَاءَ اللَّيْلِ سَاجِدًا وَقَائِمًا يَحْذَرُ الْآَخِرَةَ وَيَرْجُو رَحْمَةَ رَبِّهِ »


      [8] « l’intime/al–ghayb », le terme ghayb désigne initialement l’absence, tout lieu
      éloigné ou toute chose cachée ou invisible ou imperceptible. Par extension, il
      quali e le secret et selon le même procédé de synonymie qu’en français : l’intime,
      comme en la locution maḍâji‘ al–ghayb, litt. les lits de ce qui est caché, qui
      désigne la chambre à coucher, c’est-à-dire le lieu de l’intimité conjugale.
      [9] Autrement dit, si l’homme vertueux est soumis à Dieu, la femme vertueuse est
      celle qui doit être soumise à son mari. Citons : « sachez que le Christ est le chef de
      tout homme et que le chef de la femme, c’est l’homme, et que le chef du Christ,
      c’est Dieu », Ier épître aux Corinthiens ; XI : 18-19. De même : « Femmes, soyez tout
      dévouement pour vos maris comme il convient à des personnes unies au
      Seigneur. » Épître aux Colossiens ; III : 18.
      [10] Sur les néologismes coraniques, voir : Analyse lexicale.
      [11] S4.V128 :

      وَ لَنْ تَسْتَطِيعُوا أَنْ تَعْدِلُوا بَيْنَ النِّسَاءِ وَلَوْ حَرَصْتُمْ فَلَا تَمِيلُوا كُلَّ الْمَيْلِ فَتَذَرُوهَا كَالْمُعَلَّقَةِ وَإِنْ تُصْلِحُوا وَتَتَّقُوا فَإِنَّ اللَّهَ كَانَ غَفُورًا رَحِيمًا
      [12] Cf. Le Couple selon le Coran et en Islam.
      [13] Sur ce point, voir : Analyse lexicale.
      [14] Les critères académiques de la langue arabe ont été déterminés seulement à
      partir des IIe et IIIe siècles de l’Hégire et il fut fait un grand effort de régularisation
      d’une réalité linguistique bien plus complexe et instable. Cette systématisation a
      abouti à la
      fixation de la langue arabe, dite par convention arabe classique.
      Cependant, il faut le répéter, l’arabe coranique, même s’il servit incontestablement
      de référent, ne peut être superposé à la langue arabe classique. Les “anomalies”
      grammaticales du Coran, c’est-à-dire les particularités antérieures à la
      normalisation, se comptent par centaines et de nombreux ouvrages sont
      consacrés à ces singularités coraniques.
      [15] Cf. Le Couple selon le Coran et en Islam.

      [16] S18.V29 : « … فَمَنْ شَاءَ فَلْيُؤْمِنْ وَمَنْ شَاءَ فَلْيَكْفُرْ … »

      kufr selon le Coran et en Islam et Destin et Libre arbitre selon le Coran et en
      Islam.
      [17] Voir le dernier point de • Que dit l’Islam.
      [18] Cf. Égalité homme femme selon le Coran et en Islam.
      [19] Cf. Le Couple selon le Coran et en Islam.
      Dernière modification par abdelhamid31, 14 juillet 2019, 00h26.

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      • #4
        L'eternelle rengaine

        La terre plate c'est spherique, la jihad c'est avec des fleurs, frappez-les c'est pas donner des coups, aisha avait 32 ans ect
        A quant l'interpretation de 950 mois et non annèes pour Noè ?
        Les mains qui aident sont plus sacrées que les lèvres qui prient. - Sai Baba -

        La libertè, c'est le droit de pouvoir dire aux autres ce qu'ils n'ont pas envie d'entendre -George Orwell-

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        • #5
          Les "humains" normalement constitués se soucient de trouver des remèdes à des maladies, ne cessent de se développer, tous les jours : une découverte ! et ntouma restez dans ces débats stériles: frapper ou pas, si oui comment?! dans quelles conditions etc.
          Faut que les "Femmes" sortent un peu de la tête des hommes arabes, pardi!

          Leguitouna ya bourab!
          Passi passi werrana dipassi!

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          • #6
            Non mais , est ce que les gens se rendent compte des sottises de l’exégèse ?

            Quoi qu’il en soit, le texte demeure et nous aurons, point par point, mis au jour le
            sens littéral de ce verset qui, à bien lire, tient un propos totalement différent de
            celui que l’Exégèse lui prête.
            Il faut se rendre compte qu'il y a islam d'un coté , et de l'autre ce que disent les exégètes !

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            • #7
              lorsque bill gate vous dira qu'il y a une faille dans une windows et qu'il faut installer un coorectif on va pas lui dire on s'empasse de cette majeur
              s'il vous dira votre argent sera volé vous dites ahhhh bon??

              donc lorsque le createur de la femme et de l'homme vous dira quelques choses ne dites pas pourquoi??
              Ce pourquoi a été le tord des banou israel chaque fois leur prophéte leur disent une chose ils ne posent pas peu la question
              comment mais pourquoi...les juifs cherchent trop le pourquoi et bill gate peut refuser de dire pourquoi..il n'etait pas obliger de dire parceque y'aura un vol de documents ou d'argent..il te dit fait la mise a jour et se tait..que tu le feras ou non ce n'est pas lui qui va subir les conséquences..va au diable je ne dis rien.sinon crée crée ton propre windows .

              Dieu n'a jamais rien dit...que les abc
              le coran n'est que sur 600 pages format poche ou sur un PDF de quelques kilooctet

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              • #8
                pour l'equilibre d'un foyer et la preservation des enfantsz chaque pere ou chaque mére doit agire en consequences..c'est une affaire interne au couple..

                la plus grande violence faite contre les femmes sans aucun motif
                c''est la violence de l'alcool...que les europeens cachent et ne veulent pas la montrer..parce que ya des milliards de 'euro et de dollars dans ce créneau souvent criminel

                et tout le monde profite
                en premier les avocats dans les proces entr'e couple
                ensuite les constructeur automobiles dans les accidents de la route
                tout un reseaux qui beneficient des malheurs des autres pouvu qu'il entre de l'argent
                Dernière modification par pack2000, 15 juillet 2019, 09h17.

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                • #9
                  Une femme meurt tous les trois jours des violences de son compagnon ou ex : nouvelobs





                  puis viennent nous donner des leçons

                  Commentaire


                  • #10
                    abdelhamid31




                    Article très long , car il n'a pas pris le prophete saws comme modele

                    Si l'auteur a appliqué le coran qui ordonne le croyant de prendre le coran comme un exemple à et suivre et qui explique les 3 misions du prophetes saws dont l'enseignement , s'il a vraiment suivi le coran il aurait du aller voir comment le prophete saws a appliqué ce verset ordonnant de frapper l'épouse.


                    mais vu qu'il n'a pas suivi le coran , l'auteur a été obligé de disserter longuement

                    Commentaire


                    • #11
                      Mario


                      le coran c'est etre appliquer , et pour etre appliquer il faut le comprendre et surtout voir comment le prophete saws l'a appliqué.


                      Si ces explications argumentées (dans les differents sujets relevés par les athées), si ces toutes ses explications argumetées te genent , et demasque ton suivisme à tes passions , ce n'est pas la fautes des musulmans ni de l'islam
                      L'islam est une religion rationnelle, répond clairement aux questions existentiellement , et aux besoins intellectuels , spirituels et matériels de l'Homme

                      Commentaire


                      • #12
                        il y a que chez les musulmans qu' on interprète un texte clair parce que négatif à tout son contraire pour le rendre positif .
                        mais il faut être un demeuré pour croire ces psychopathes.
                        "En ces temps d'imposture universelle, dire la vérité est un acte révolutionnaire" (G. Orwell)

                        Commentaire


                        • #13
                          Elles n'avaient qu'à naître garçons comme nous.
                          Il a dit frappez les, frappons les, et pi citou
                          Dernière modification par mage, 26 juillet 2019, 18h08.
                          Curriculum vitæ : "Je suis né et depuis... j'improvise !!"

                          Commentaire


                          • #14
                            L'islam est une religion rationnelle
                            Ta raison, rien de + rationel qu une baffe pour faire taire une femme



                            il faut le comprendre et surtout voir comment le prophete saws l'a appliqué
                            Parlons en de mohamed e de son application toute personelle du coran a propos de mariage et de femmes
                            Dernière modification par mario23, 24 juillet 2019, 20h53.
                            Les mains qui aident sont plus sacrées que les lèvres qui prient. - Sai Baba -

                            La libertè, c'est le droit de pouvoir dire aux autres ce qu'ils n'ont pas envie d'entendre -George Orwell-

                            Commentaire


                            • #15
                              Frapper les femmes selon le Coran et en Islam ; Que dit vraiment le Coran


                              Remarque juste le titre démontre à quel point cette religion est superbe et miséricorde !

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