Voici l'extrait d'un ouvrage que j'ai lu dernièrement, un passage qui schematise -a mon avis- parfaitement ce qui caractérise nos sociétés par rapport a d'autres sphères civilisationelles de notre monde, d’où certains problèmes dis "d’identité" a notre époque, et d'un bon nombre de mauvaise compréhension de certaines realites :
Qu'en pensez-vous et qu'en deduisez-vous ?
Pendant la période qui va du Moyen-Age a nos jours, un modèle d'organisation politique se développa en Europe Occidentale qui, au siècle dernier, s’étendit au monde presque entier. Selon ce modèle, l’humanité est divisée en nations ou pays, chacun ayant son propre État ou gouvernement, régissant un territoire bien défini qui est la terre natale ou la patrie. Au début, ces États sont essentiellement dynastiques ; plus tard, avec le triomphe de l’idée de nationalité, en on vient accepter que la base de l’État soit la nation, et que les États qui ne se conforment pas a ce modèle doivent être refaçonnés et, si nécessaire, démembrés. Dans la restructuration des allégeances apparait un nouveau modèle politique d'organisation qui correspond plus étroitement aux nations ethniques, linguistiques et culturelles.
Toutefois, il s'agit là de la pratique locale de l'Europe occidentale. Elle n'a été introduite que récemment dans les pays du Proche-Orient ; on peut encore la reconnaitre pour étrangère, et on l'a assimilé de façon imparfaite. Jusqu'a la 1e Guerre Mondiale (1914-1918), la plus grande partie du Proche-Orient était divisé entre deux grandes monarchies traditionelles, celle des Ottomans et celle de l'Iran, la plus grande partie du monde arabe étant assujetti à la première. Après le demembrement de l'Empire Ottoman, une série d'Etats fut établie, surtout par les décisions et l'action de la Grande-Bretagne et de la France. On les désigna par des noms variés, certains fondés sur des traits geographiques, comme le Liban ; certains repris de l’Antiquité classique, comme la Syrie et la Libye ; certains recevant les noms de provinces médiévales, comme la Jordanie et l'Irak. Presque tous ces États étaient nouveaux et, au début, ne signifiaierent pas grand chose pour leurs habitants.
Dans l’époque de troubles et d'incertitude qui suivit l'impact du monde exterieur, et au cours des transformations internes qui en résultèrent, trois fidélités fondamentales sont apparues et ont survecu. La première d'entre elles va a l'Etat : non pas à la nation ni au pays -conceptes politiques étrangers et importés-, mais à l'Etat au sens le plus strict, c'est-a-dire au nœud d'intérêts, de carrières et de fidélités mutuelles qui constituent le pouvoir coercitif organisé dans la société. Les États établis de cette façon ont montré un pouoir de survie remarquable malgré les efforts de quelques-uns de leurs propres membres, et dans une certaine mesure de leurs propres chefs, pour les fondre dans des groupements plus vastes.
La deuxième est la fidélité a l'Islam -non au sens occidental limité d'une religion, d'un systeme de croyances et de rituels, mais plutôt au sens d'une communauté sociale et culturelle a laquelle appartient la grande majorité des habitants de la région. Elle était et, à un degré remarquable, est demeurée encore maintenant, dans l'âge présent de l'incroyance, la fidélité élémentaire et déterminante de la plupart des Musulmans.
La troisième est la fidélité locale - aux parents, à la secte ou à la région. C'est un facteur majeur dans les luttes politiques internes, et c'est souvent la seule réalité cachée sous une terminologie empruntée, telle que gauche et droite, progressif réactionnaire, et termes équivalents.
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Toutefois, il s'agit là de la pratique locale de l'Europe occidentale. Elle n'a été introduite que récemment dans les pays du Proche-Orient ; on peut encore la reconnaitre pour étrangère, et on l'a assimilé de façon imparfaite. Jusqu'a la 1e Guerre Mondiale (1914-1918), la plus grande partie du Proche-Orient était divisé entre deux grandes monarchies traditionelles, celle des Ottomans et celle de l'Iran, la plus grande partie du monde arabe étant assujetti à la première. Après le demembrement de l'Empire Ottoman, une série d'Etats fut établie, surtout par les décisions et l'action de la Grande-Bretagne et de la France. On les désigna par des noms variés, certains fondés sur des traits geographiques, comme le Liban ; certains repris de l’Antiquité classique, comme la Syrie et la Libye ; certains recevant les noms de provinces médiévales, comme la Jordanie et l'Irak. Presque tous ces États étaient nouveaux et, au début, ne signifiaierent pas grand chose pour leurs habitants.
Dans l’époque de troubles et d'incertitude qui suivit l'impact du monde exterieur, et au cours des transformations internes qui en résultèrent, trois fidélités fondamentales sont apparues et ont survecu. La première d'entre elles va a l'Etat : non pas à la nation ni au pays -conceptes politiques étrangers et importés-, mais à l'Etat au sens le plus strict, c'est-a-dire au nœud d'intérêts, de carrières et de fidélités mutuelles qui constituent le pouvoir coercitif organisé dans la société. Les États établis de cette façon ont montré un pouoir de survie remarquable malgré les efforts de quelques-uns de leurs propres membres, et dans une certaine mesure de leurs propres chefs, pour les fondre dans des groupements plus vastes.
La deuxième est la fidélité a l'Islam -non au sens occidental limité d'une religion, d'un systeme de croyances et de rituels, mais plutôt au sens d'une communauté sociale et culturelle a laquelle appartient la grande majorité des habitants de la région. Elle était et, à un degré remarquable, est demeurée encore maintenant, dans l'âge présent de l'incroyance, la fidélité élémentaire et déterminante de la plupart des Musulmans.
La troisième est la fidélité locale - aux parents, à la secte ou à la région. C'est un facteur majeur dans les luttes politiques internes, et c'est souvent la seule réalité cachée sous une terminologie empruntée, telle que gauche et droite, progressif réactionnaire, et termes équivalents.
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