Jamais l’élection américaine n’a autant passionné. Le monde est en attente du résultat du duel MacCain- Obama et l’Algérie ne fait pas exception.
Les Algériens suivent avec grand intérêt ce qui se passe aux Etat-Unis et Obama n’est pas étranger à cet engouement sans précédent.
Il réunit, en effet, tous les ingrédients pour s’attirer la sympathie : ses origines africaines, son deuxième prénom, son éducation musulmane et la couleur de sa peau.
Nawal Imès - Alger (Le Soir) - Son origine kényane lui a valu un élan de sympathie sans précédent. On l’imagine tout de suite sorti droit d’une case dans la brousse. L’imaginaire de ceux qui le soutiennent est ainsi nourri de ce type d’images qui favorisent le mythe de la revanche des pauvres sur les riches, des Noirs sur les Blancs.
D’ailleurs le candidat démocrate s’est bien servi de cet «atout» durant sa campagne. Même si les médias ne l’utilisent jamais, Obama a un deuxième prénom : Hussein. Voilà un deuxième motif de se sentir encore plus proche.
Certains ont même pensé qu’il était arabe. Une information qui a longtemps circulé, alimentée par l’intox et les nombreux blogs qui ont fleuri sur le net. Autre mythe : Obama serait musulman.
En fait, il a été élevé dans la tradition musulmane mais n’a jamais pratiqué cette religion.
Peu importe la précision : on retiendra qu’il a tout de même eu quelques préceptes et cela suffit pour le considérer comme un peu des nôtres.
La couleur de sa peau est également à l’origine de ce succès planétaire. Un Noir aux portes de la Maison Blanche, ça fait fantasmer. Et pourtant, si Obama était élu qu’est-ce qui changerait pour le monde et pour les Algériens surtout ? Les spécialistes sont catégoriques : rien.
Il sera d’abord et avant tout le président américain soucieux de défendre les intérêts de son pays. Il ne sera pas plus pacifiste que son prédécesseur puisque, même s’il entend fermer le camp de détention de Guantanamo, il n’écarte pas l’idée de lancer des opérations militaires contre l’Afghanistan mais aussi au Pakistan, sans recevoir l'aval de ce dernier.
Au sujet du conflit au Proche-Orient, il a également des idées bien arrêtées : «Les réfugiés palestiniens appartiennent à leur propre Etat et n’ont pas un droit littéral de retour en Israël. Le contour de n’importe quel accord devrait inclure la garantie qu’Israël demeure un Etat juif.
Nous ne pouvons pas avancer jusqu’à ce qu’on ait un minimum d’assurance que les Palestiniens sont capables de fournir l’appareil de sécurité qui empêcherait les attaques continues contre Israël», dit-il.
Voilà qui a au moins le mérite d’être clair. En dépit de ses origines africaines, la politique d’immigration qu’il compte mettre en place est loin d’être en faveur des migrants : en matière d'immigration, s'il est favorable au renforcement des contrôles à la frontière mexicaine, il défend une régularisation des immigrés clandestins déjà présents.
Mais toutes ces positions réitérées durant la campagne n’ont visiblement pas entamé son capital sympathie. Obama apparaît comme le héros, celui qui réussira à venger les pauvres, les Noirs et tous les opprimés. Celui qui va réhabiliter l’Afrique et instaurer un ordre mondial plus juste. Le réveil risque d’être dur !
- Le Soir d’Algerie
Les Algériens suivent avec grand intérêt ce qui se passe aux Etat-Unis et Obama n’est pas étranger à cet engouement sans précédent.
Il réunit, en effet, tous les ingrédients pour s’attirer la sympathie : ses origines africaines, son deuxième prénom, son éducation musulmane et la couleur de sa peau.
Nawal Imès - Alger (Le Soir) - Son origine kényane lui a valu un élan de sympathie sans précédent. On l’imagine tout de suite sorti droit d’une case dans la brousse. L’imaginaire de ceux qui le soutiennent est ainsi nourri de ce type d’images qui favorisent le mythe de la revanche des pauvres sur les riches, des Noirs sur les Blancs.
D’ailleurs le candidat démocrate s’est bien servi de cet «atout» durant sa campagne. Même si les médias ne l’utilisent jamais, Obama a un deuxième prénom : Hussein. Voilà un deuxième motif de se sentir encore plus proche.
Certains ont même pensé qu’il était arabe. Une information qui a longtemps circulé, alimentée par l’intox et les nombreux blogs qui ont fleuri sur le net. Autre mythe : Obama serait musulman.
En fait, il a été élevé dans la tradition musulmane mais n’a jamais pratiqué cette religion.
Peu importe la précision : on retiendra qu’il a tout de même eu quelques préceptes et cela suffit pour le considérer comme un peu des nôtres.
La couleur de sa peau est également à l’origine de ce succès planétaire. Un Noir aux portes de la Maison Blanche, ça fait fantasmer. Et pourtant, si Obama était élu qu’est-ce qui changerait pour le monde et pour les Algériens surtout ? Les spécialistes sont catégoriques : rien.
Il sera d’abord et avant tout le président américain soucieux de défendre les intérêts de son pays. Il ne sera pas plus pacifiste que son prédécesseur puisque, même s’il entend fermer le camp de détention de Guantanamo, il n’écarte pas l’idée de lancer des opérations militaires contre l’Afghanistan mais aussi au Pakistan, sans recevoir l'aval de ce dernier.
Au sujet du conflit au Proche-Orient, il a également des idées bien arrêtées : «Les réfugiés palestiniens appartiennent à leur propre Etat et n’ont pas un droit littéral de retour en Israël. Le contour de n’importe quel accord devrait inclure la garantie qu’Israël demeure un Etat juif.
Nous ne pouvons pas avancer jusqu’à ce qu’on ait un minimum d’assurance que les Palestiniens sont capables de fournir l’appareil de sécurité qui empêcherait les attaques continues contre Israël», dit-il.
Voilà qui a au moins le mérite d’être clair. En dépit de ses origines africaines, la politique d’immigration qu’il compte mettre en place est loin d’être en faveur des migrants : en matière d'immigration, s'il est favorable au renforcement des contrôles à la frontière mexicaine, il défend une régularisation des immigrés clandestins déjà présents.
Mais toutes ces positions réitérées durant la campagne n’ont visiblement pas entamé son capital sympathie. Obama apparaît comme le héros, celui qui réussira à venger les pauvres, les Noirs et tous les opprimés. Celui qui va réhabiliter l’Afrique et instaurer un ordre mondial plus juste. Le réveil risque d’être dur !
- Le Soir d’Algerie
Commentaire