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Une Réponse Uruguayenne Aux «bienfaits De La Colonisation Française»

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  • #31
    samirlechequier

    parfaitement d'accord avec toi et tu as très bien résumé la situation quant à l'utilistaion de notre Histoire comme fonds de commerce et se donner un peu de ligitimité en recourant à la famille révolutionnaire et de l'autre côte on s'entête à positiver le colonialisme pour des fins politicienne

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    • #32
      SamirLeChéquier : J'étais en train d'écrire qq chose aussi mais ton post est mieux dit. Autour de l'utilisation "mémorielle", le pouvoir.

      Excellente remarque :

      Le complexe a changé de camp, aujourd'hui c'est aux universalistes de se justifier, et non plus aux populistes.

      J'ajouterais ceci :

      Il n'y a pas eu de "révolution" en Algérie stricto sensu. c'était une guerre pour l'indépendance, et le FLN n'a mis ensuite en place qu'une machinerie de pouvoir, sans fondation nationale réelle, le pays a continué à fonctionner sur le mode communautarisme traditonnel. La révolution a consisté à virer le colon mais pas à bouleverser la société algérienne (enfin ce qu'il restait de ses structures après la colonisation et la guerre).

      Donc le côté revolutionnaire de boumédienne, du FLN, etait une posture a consommation EXTERNE, d'où le charme de l'Algérie dans des pays où c'était à l'ordre du jour. En interne le FLN était un parti conservateur.

      PS : Concernant les echanges maroc / algérie. Ce forum gagnerait surement à faire un forum spécialisé là dessus.

      EDIT : de plus l'exploitation, la marxiste, de classe, coincidait avec la ségrégation coloniale. La lutte des classes coincidait avec la lutte contre le colon, les algériens formaient un peuple-classe ! Les colons partis, la société algérienne s'est retrouvée un temps, quelque peu idéale d'un certain pt de vue : sans classe. Contrairement à l'Inde et même le Vietnam post coloniaux, par exemple. Du coup il n'y a pas eu de remise en cause interne sur cette base ni d'instauration d'un vrai parti politique de régulation des intérêts. C'est à noter.
      Dernière modification par Alain, 23 novembre 2008, 20h26.

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      • #33
        Bonsoir Alain,

        Il est vrai qu'on ne peut parler révolution si l'on considère que la société algérienne n'a pas réellement changé entre 54 et 62.

        Je suis d'accord avec toi sur le fait que l'archaïsme communautaire a résisté la cette période, et continu même d'être le fondement de la société algérienne, il suffit d'analyser les résultats électoraux de différents scrutins qui ont eu lieu depuis 89, et les composantes gouvernementales successives, pour s'en rendre compte.

        Néanmoins, la société algérienne ne se résumait pas, avant 54, à une population musulmane. L'appel du premier novembre en est la preuve, puisque jusqu'à lors, et plus encore avant 1948, les juifs d'Algérie étaient considérés comme Algériens, bien qu'ils ont opté pour la citoyenneté française dès 1870. La société multi-culturelle a disparu suite à la guerre de libération, et avec elle la tolérance envers les autres religions. La société a également changé dans son mode de vie, puisque majoritairement rurales avant la guerre, elle est devenu citadine après.

        Il est vrai que le but premier était de virer le colon, mais les conséquences en sont une métamorphose de la société.

        Je rejoins ton avis sur le FLN, je pense même que c'est un parti qui n'a jamais pu assumer son prestige en interne, en raison des luttes d'influences (généralement communautaires) et d'une absence flagrante de compétences.
        Dernière modification par samirlechequier, 23 novembre 2008, 20h37.
        « la libération de l'Algérie sera l'œuvre de tous », Abane Ramdane 1955.

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        • #34
          EDIT : de plus l'exploitation, la marxiste, de classe, coincidait avec la ségrégation coloniale. La lutte des classes coincidait avec la lutte contre le colon, les algériens formaient un peuple-classe ! Les colons partis, la société algérienne s'est retrouvée un temps, quelque peu idéale d'un certain pt de vue : sans classe. Contrairement à l'Inde et même le Vietnam post coloniaux, par exemple. Du coup il n'y a pas eu de remise en cause interne sur cette base ni d'instauration d'un vrai parti politique de régulation des intérêts. C'est à noter.
          Je rejoint ton avis la dessus,

          L'Algérie indépendante a probablement péché par naïveté ou par excès de confiance. La solution aurait été la mise en place d'une classe moyenne majoritaire qui séparerait l'extrême richesse qui allait apparaitre et l'extrême pauvreté qui était inévitable. Je pense que c'est l'absence de cette classe moyenne régulatrice qui a été le premier vecteur de la violence des années 90. Sans cette classe, la société n'avait aucun moyen d'amortir toutes les crises qui allaient la secouer.
          « la libération de l'Algérie sera l'œuvre de tous », Abane Ramdane 1955.

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          • #35
            C'est ce qui semble se passer en Chine : http://www.amb-chine.fr/fra/zgyw/t515285.htm

            Quel retournement depuis 78 (venu au pouvoir de Deng Xioping) :

            Zhang Wanli, chercheur à l'Institut de Sociologie de l'Académie des sciences sociales de Chine (ASSC), a indiqué qu'il existait trois classes en Chine avant 1978 - paysans, ouvriers et intellectuels. Les entreprises privées étaient strictement interdites. Un paysan qui vendait ses oeufs sur un marché était considéré comme "la queue du capitalisme" qui devait être coupée.
            Dernière modification par Alain, 23 novembre 2008, 21h26.

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            • #36
              Il n'y a pas eu de "révolution" en Algérie stricto sensu. c'était une guerre pour l'indépendance, et le FLN n'a mis ensuite en place qu'une machinerie de pouvoir, sans fondation nationale réelle, le pays a continué à fonctionner sur le mode communautarisme traditonnel. La révolution a consisté à virer le colon mais pas à bouleverser la société algérienne (enfin ce qu'il restait de ses structures après la colonisation et la guerre).
              La nuit a laissé place au jour. L'Algérie sans les humiliations, les bavures,les raffles policières, sans la trouille au ventre, c'était pour nous plus qu'une révolution.


              Donc le côté revolutionnaire de boumédienne, du FLN, etait une posture a consommation EXTERNE, d'où le charme de l'Algérie dans des pays où c'était à l'ordre du jour. En interne le FLN était un parti conservateur.
              Non, Boumédiene était bel et bien révolutionnaire. Incompétent, certes, ses politiques révolutionnaires ont échoué, n'ont pas apporté grand choses à l'Algérien, certes, mais il y eut à l'interne moultes révolutions: la nationalisation des hydrocarbures au grand dam de la France, la révolution agraire au grand dam des propriétaires terriens, l'industrie industrialisante, la démocratisation de l'enseignement et les n universités dans chaque recoin etc...
              Dernière modification par Bachi, 23 novembre 2008, 21h49.

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              • #37
                Excellent sujet avec d'excellents posts si ce n'est les eternels pollueurs

                samir et alain

                vous pensez vraiment qu'il y avaient des alternatives au modèle choisi par l'équipe dirigeante en ce temps sans offusquer ou carrément marginaliser la classe qui représentait 90% des algériens, celle des paysans qui ont supportés tout le poids de la révolution, tandis que d’autres se préparaient tout en profitant de cette conjoncture en usant de tous les moyens mal seins pour se faufiler et avoir une place au devant de cette nouvelle algerie.
                A mon avis, tout en faisant abstraction de la manière dont ils eus le pouvoir, il y avait tout de même un projet de société et une série d'actions qui allaient dans le sens de la croyance révolutionnaire des dirigeant de l'époque, l'algerie a surtout commencer a déraper juste après la mort de Boumediene, la politique menée par l’équipe qui a succédée n’avait aucune vision, une politique de consommation très au dessus de nos moyens productifs, et pour conclure l’algerie s’est complètement déboussolée avec la crise économique, le contre choc pétrolier et un semblant de démocratie qui nous a entrainé dans une guerre qui ne dit pas son nom et depuis l’algerie et les algeriens ont perdus tout repère et a présent on se recherche sans succès.
                Dernière modification par amicalement, 23 novembre 2008, 21h58.

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                • #38
                  Une révolution, au sens littéraire, c'est un bouleversement et sans aucun doute l'Algérie a connu un bouleversement. Je suis d'accord.

                  Une révolution re-structure la société humaine, change les rapports de force, change les moeurs aussi, les valeurs, les rapports de classe, la vision de la vie. Est-ce le cas ? Plus qu'un pays lambda qui se modernise ?

                  Hormis la sortie des colons. La suite ne montre pas plus de révolution en Algérie qu'ailleurs dans le 1/3 monde de l'époque, dont des pays ne prétendent pas à la révolution. Le fait de construire des usines ou des écoles n'est pas une révolution. L'Algérie a connu aussi l'alphabétisation de masse, l'exode rural et la transition démographique. Très gros changement mais là aussi pas de révolution.

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                  • #39
                    Je ne sais pas ce que tu entends par révolution...
                    La révolution française a déboulonné la monarchie, le Français de sujet est devenu citoyen, quelle plus grande révolution que celle-là! La révolution tranquille québécoise a déboulonné le clergé, les Québécois d'ouailles paroissiales, dont toute la vie était régie par le curé, sont devenus libres et émancipés. Quelle belle révolution que celle-là. L'Algérien a déboulonné le joug colonial, d'indigène dans son propre pays, de nègre blanc, il est devenu maître chez lui. que cveux-tu de plus révolutionnaire que cela ?
                    Il faut avoir vécu le joug du colonisateur, avoir vécu les misères qui vont avec pour réaliser la révolution. Le jour et la nuit, disais-je.

                    Une révolution re-structure la société humaine,
                    Positivement l'indépendance a restructuré la société algérienne dans les libertés et dans le droit.

                    change les rapports de force,
                    Bien sûr...D'esclaves à maitres chez eux, les rapports de force changent forcément.

                    change les moeurs aussi, les valeurs, les rapports de classe, la vision de la vie. Est-ce le cas ?
                    La vision, pour ce seul point.
                    Mon frère aîné ne voyait rien d'autre pour lui que de survivre. L'Algérie française ne lui permettait aucun autre avenir. Il a fait son jebel puis analphabète il a tiré la queue du diable comme il a pu.
                    Plus chanceux, je n'étais qu'enfant. Ma scolarité a débuté à l'indépendance, ma vision était fichtrement plus large et je savais que ça ne dépendait que de moi pour faire tout ce que je désirais: le champ était libre.
                    Dernière modification par Bachi, 23 novembre 2008, 22h27.

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                    • #40
                      l'Uruguayenne Sophie Vidal de Magarinos, apparemment franco-espagnole, et descendante des colonisateurs qui ont exterminé les indiens ne s'émeut guère de ce qui s'est passé dans son pays; à moins que la colonisation espagnole soit positive et les autres mauvaises.

                      Toutes les colonisations sont à classer parmi les drames de l'humanité au même titre que les guerres ou les famines. On peut quand même faire remarquer que la Corse les Antilles la Guyane l'Océanie peuvent prendre le large et qu'elles ne le font pas. Bien mieux, Mayotte a quitté la République islamique des Comores pour devenir départemnt français, et je suis persuadé qu'ils aiment la France autant que moi. Il y a même des uruguayens en France et qui ne jouent pas tous au ballon. La France c'est une chose, le comportemnt de certains colons en est une autre. De toute façon, on ne se grandit pas en marchant sur les autres. Deux cultures impénétrables ne pouvaient faire ensemble une nation. Espérons simplement que ce qui n'était pas possible en Algérie le soit en France.

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                      • #41
                        Espérons simplement que ce qui n'était pas possible en Algérie le soit en France.
                        C'est-à-dire ?

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                        • #42
                          Pour le camarade Johan!
                          Les français de mon entourage. LDH Toulon.

                          La réunion du conseil municipal de Nice, le 8 juillet 2005, a donné l’occasion au Front National de faire, au détour d’une délibération consacrée aux subventions accordées à plusieurs associations de rapatriés d’Algérie [1], une intervention haineuse contre le président Abdelaziz Bouteflika. Marie-France Stirbois a fustigé les condamnations par le président algérien de la loi du 23 février sur les bienfaits de la colonisation française - sans oublier les inaugurations de stèles en mémoire des activistes de l’OAS. Marie-France Stirbois a terminé son intervention en exaltant le "merveilleux travail de la France accompli en Algérie. Aujourd’hui ce paradis n’existe plus ! Vauzelle ferait mieux d’augmenter les subventions aux associations niçoises plutôt qu’à la wilaya d’Alger" [2].

                          Cet épisode a suscité une réaction de JPK, rapatrié d’Algérie. Nous sommes heureux de la publier ci-dessous [3].

                          Plus de 40 ans après la tragédie algérienne qui s’est traduite par un exil de près d’un million de personnes nées en Algérie, le temps de tourner la page est venu. Aujourd’hui nombre de rapatriés retournent aux sources de leur vie (séjours en Algérie) et sont accueillis fraternellement par les Algériens.

                          Les partisans de l’Algérie française furent nombreux parmi les rapatriés (pieds noirs ou harkis). On ne refait pas l’Histoire ! Et dans le cœur de chaque rapatrié il y a un bout de terre à lui... là-bas. Et il est d’autant plus scandaleux que des partis politiques (le FN en particulier) essaient de récupérer la douleur et le souvenir de ces Français qui aspirent à une paix et à une fraternité renouvelée de part et d’autre de la Méditerranée.

                          Aujourd’hui où le Parlement recommande aux manuels scolaires de reconnaître "le rôle positif de la présence française" les vieux démons de l’obscurantisme réapparaissent et les nostalgiques de l’Algérie française espèrent par un lobbying forcené, menés par les vieux routiers du FN, repenser l’Histoire.

                          Il y a des provocations qui déshonorent leurs auteurs. Une stèle pour les assassins de l’OAS qui ont contribué par la politique de la terre brûlée en particulier à ne donner aucune chance à la fraternisation dans l’indépendance algérienne... Non !

                          Les Pieds noirs ont déjà assez souffert pour qu’on ne puisse encore aujourd’hui les amalgamer avec des partis d’extrême droite. Ils votent et sont citoyens comme tout à chacun et militent dans tous les partis et syndicats de France. Toute initiative genre celle de Marignane ne peuvent qu’être des actes de haine que tout rapatrié ou fils de rapatrié ne peut que condamner.

                          JPK (rapatrié d’Algérie)

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