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L'analphabétisme en Algérie

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  • L'analphabétisme en Algérie

    Azul Fellawen, Salam

    Le monde entier a célébré du 19 au 25 Avril , les journées Mondiales de lutte contre l'analphabétisme. C'etait initié par L'Unesco. Or l'Algérie est l'un des pays qui connait le taux le plus élevé d'analphabètes puisqu'il atteint les 24% soit 7 Millions sur une population de 32 Millions d'habitants. Ces chiffres sont ceux de 1998 et il serait plus en augmentation qu'en diminution.
    A constantine par exemple on apprend que l’Association nationale de lutte contre l’analphabétisation Iqraa tenu par M. Bouhdjar qui nous explique qu’à défaut de moyens financiers, l’association s’est contenté d’une modeste exposition au niveau de son siège.
    Il subsiste "avec un maigre budget annuel de 150 000 DA alors qu’elle s’occupe de quelque 3000 femmes et 150 hommes encadrés par quelque 130 enseignants engagés dans le cadre du filet social ou encore l’emploi jeunes. Seuls 12 exercent à titre de bénévoles, l’effectif étant réparti sur 57 écoles au niveau des différentes communes de la ville."

    Il y a pourtant des solutions et d'ailleurs le site de l'unesco regorge de solutions applicable en Algérie mais pour cela il faut une véritable volonté gouvernementale mais est ce le cas?

    Pour autant, Les associations font vraiment ce qu'elles peuvent et luttent avec toute leur énergie et la volonté qu'il leur est possible d'avoir et vraiment c'est merveilleux de leur part.

    A lire Lutte contre l'Analphabétisme
    Et ce récit tres intéressant de la difficulté de se rendre à l'école lorsque l'on habite à la campagne ou à la montagne Aïn Témouchent: l'école à la campagne

  • #2
    Je suis étonnée du taux élevé d'analphabètes en Algerie alors qu'au lendemain de l'Indépendance la scolarisation de masse était une priorité.

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    • #3
      Azul Dana,
      qu'au lendemain de l'Indépendance la scolarisation de masse était une priorité.
      Tu sais avec la politique d'arabisation cela n'a pas était triste. Au lendemain de l'Indépendance, il y avait une absence cruelle d'enseignants et sous Ben Bella on a fait venir d'Egypte des cooperants certains étaient qualifiés d'autres absolument pas . Il y en avaient qui avait quitté l'ecole très tot(un comble alors qu'ils devaient venir enseigner) d'autres étaient même des marchands . En réalité c'etait plus pour islamiser qu'arabiser la population. Sous Boumédienne c'étaient des syriens. Et la politique d'arabisation même si elle a été effective a dus causer de grands dégats aussi.
      Ce n'est évidement pas la seule raison qui explique ce taux élevé.

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      • #4
        Et la politique d'arabisation même si elle a été effective a dus causer de grands dégats aussi
        C’est l’une des raisons majeure dans la mesure ou le but inavoué du pouvoir n’étant pas l’instruction mais l’asservissement des masses a travers un endoctrinement arabomusulman qui n’avait pour but que d’anéantir l’identité algérienne dans toute sa diversité et d’instaurer l’unicité prônée par les arabo baâsistes.
        Slts
        Dites-le aux autres ...

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        • #5
          Je pense que l’Algérie a accueilli des coopérants de toute la planète (Français, Polonais, yougoslaves, Syriens, ………) je me rappelle d’une époque au début des années 80 ou il y’avait des coopérants Français dans les Lycées Algériens, cela ne fais pas de nous des Français mais des Francophones et des Arabophones pas des Arabophiles.

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          • #6
            Tout à fait morjane et yarena. Les pouvoirs qui se sont succédés en Algérie n'avaient pas l'alphabétisation des populations comme priorité, mais plutôt l'arabisation à outrance et le verrouillage de tout ce qui est patrimoine culturel typiquement national, notamment, la culture berbère.

            D'ailleurs, Ben Bella déclarait sans complexe "Nous sommes un pays arabe et musulman dans le cadre de l'unité du pays. Ce principe est le socle du programme de Tripoli qui ne contredit pas nos origines amazighes."

            Autant dire que pour celui qui a été président de l'Algérie indépendante, s'en est finit de l'amazighité, place à l'arabité. En plus clair, pour Ben Bella et pour beaucoup d'autres, l'amazighité doit faire partie de nos musées et tout ces fous berbères doivent être arabisés au plus vite. En 2004, Bouteflika reprenait la déclaration de Ben Bella avec la provocation en plus : Le tamazight est un danger pour l'unité nationale.

            Difficile de parler d'alphabétisation dans un pays où la langue d'une partie de la population a été damnée par le pouvoir central.

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            • #7
              Anakin

              Pour quoi tu mêles l’Islam a la question Kabyle? je ne comprends pas

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              • #8
                Dans mon texte, il n'est pas question de religion, mais de langue. Prends le temps de relire correctement mon texte.

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                • #9
                  Tu parles de Ben Bella comme tu parlerais d’un vulgaire Fissiste Arabophone
                  C l'islam qui a fait sortir l’Algérie du colonialisme je peut te dire beaucoup la dessus mais je préfère te dire d’aller voir le film de Pontecorvo tu verras la dimension de l’islam chez les gens et tu verras que la force qui venait de l’identité islamique de la majorité des algériens qui ont combattu les pieds noire Collons qui eux n’ont jamais eu honte de leur religions respectives (Christianisme, et judaïsme les plus représentatives chez les collons de l’epoque).
                  Crois tu que les guerres de colonisation au Maghreb sont juste une question de terre Agricole a partager (il ya des idéologies racistes derrière ça) alors pour quoi des passage de l’histoire ont gardé l’Histoire du décret Crémieu.
                  Comme en France chez toi en ce moment.

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                  • #10
                    Bonsoir,

                    Je suis d'accord avec Anakin. La politique d'arabisation, qui avait pour objectif d'unir la nation, a échoué parceque bâtie sur le mépris des minorités berbérophones, d'un côté et par son caractère repressif, d'un autre. Par ailleurs, il ne faut pas faire l'amalgame entre l'arabe et l'Islam. Les populations berbérophones sont majoritairement musulmanes. On peut être musulman sans être arabe ou arabophones.. plusieurs exemple dans le monde musulman en témoignent.

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                    • #11
                      Merci Luna pour les précisions

                      Alors il faut s’en prendre au problème qui réside dans la méthodologie de l’application de cette politique dans les années 60 70 et ne pas attaquer l’Arabe comme langue. Pour moi laïque l’Arabe est une langue qui me rend service en cette époque d’intoxication Médiatique je suis heureux de pouvoir comprendre les informations en Arabe sur El-jazyra et de faire des comparaisons avec CNN & Fox news et qu’un américain ne peut faire, donc je pense que l’Arabe a ca place chez nous en Algérie, même si je pense que l’enseignement utile pour nos enfants en 2004 passe en premier par l’apprentissage du Français et de l’anglais pour des raisons fondamentalement économique (pour faire plus facilement des transferts de technologie). point

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                      • #12
                        Azul Slouka
                        ne pas attaquer l’Arabe comme langue
                        A la lecture des contributions, je n'ai absolument pas vus une seule attaque contre l'Arabe en tant que langue. Ais je mal saisis?
                        On parle du taux élévé d’analphabètes en Algérie et on souligne que la politique d’arabisation tel qu’elle a été menée depuis la décolonisation est en grande partie responsable de ce taux si élèvé.

                        Le slogan du FLN n’était ‘il pas « " Parti unique, langue unique, pensée unique, Charte unique. "

                        Il ne faut pas oublier que la politique d’arabisation était fait par des arabistes algériens qui voulait unifier la nation autour d’une seule langue celle de l’élite gouvernante et cela au détriment total de la pluralité des langue notamment des langues berbères et même de l’arabe parlé qui était déclaré comme langue de masse. Il y avait un réel mépris de la composante et de l’identité culturel et de la pluralité linguistique de la nation algérienne.

                        La politique d'Arabisation qui visait a Arabiser les corps et les âmes était un chef d’œuvre dans tout ce qu’il ne faut pas faire. Il y a eu un déni total du Berbère, donc mépris et rejet total d'une partie non négligeable de concitoyen algériens.

                        Et la cerise sur le gateau est la loi généralisant la langue arabe en Algérie signé par Chadli en 1991 cette loi a été un déni de la langue Tamazight et même du français et de l’arabe parlé, pas assez élitiste.

                        Heureusement qu'il y a eu 1996 et la nouvelle constitution où l''amazighité a été reconnue comme composante de l'identitié nationale au même titre que l'Islamité et l'arabité mais ceci n'a pas empêché boutef de parler de nation Afro Arabe en parlant de l'Algérie....

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                        • #13
                          J’ai lu vos réactions et il me semble que vous tentez une explication incomplète du taux élevé de l’analphabétisme en Algérie.

                          Je comprends que vous condamniez l’arabisation post-coloniale, car elle a été source de différents maux sociaux, mais sa vocation première n’est pas fatalement une erreur, me semble-t-il.

                          Vous parlez de la langue amazighe que l’on a écartée injustement alors que c’est une langue nationale pratiquée par une population importante.

                          Sa réhabilitation est une revendication louable et nécessaire car elle fait partie du patrimoine culturel national.

                          Mais il y a à côté de cela, une forte population algérienne qui ne se réclame pas berbère du tout et qui souffre pourtant d’analphabétisme. On ne saurait donc étudier ce problème selon un seul angle, par ailleurs justifié.

                          Je pense donc qu’on devrait parler de ce fléau de manière générale, dont les remèdes s’articuleraient sur des réseaux d’envergure nationale.

                          Le pays a dû émerger de sa période coloniale, l’Algérie n’allait forcément pas s’identifier par le français, il fallait s’affranchir de cette trace coloniale, bien qu’il est un fait que notre élite intellectuelle est à forte majorité francophone.

                          La réhabilitation de la langue amazighe est une revendication culturelle et identitaire. Face au problème de l’analphabétisme, l’urgence est de permettre à des personnes de lire, écrire, s’en sortir dans la vie quotidienne, via l’usage d’un outil (langue) employé à grande échelle nationale et de préférence internationale également.

                          Dans cette optique, la langue n’a pas d’importance, que ce soit l’arabe, le français, ou mieux l’anglais, l’essentiel est de se focaliser sur les moyens d’apprentissage à déployer avec un réel souci d’efficacité.

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                          • #14
                            Justement, c'est ce que je disais plus haut : Après l'indépendance, et même plusieurs décennie plutard, l'Algérie n'a toujours pas dessiné les contours d'une vraie politique de lutte contre l'analphabétisme. Au vu des déclarations des différents présidents qui se sont succédés à la tête de l'état algérien, on ne peut que comprendre une chose : Pour eux, la priorité était de devenir un des leaders de la sphère panarabiste, au détriment des besoins réels des populations, en matière linguistique et culturelle, notamment.
                            Ben Bella, connu pour être un panarabiste convaincu, déclarait d'emblée que l'Algérie était un pays arabe. Point.
                            Lorsqu'à partir du sommet de l'état, on méprise l'identité d'une partie de la population, il devient difficile de croire qu'il y ait eu une réelle volonté de lutter contre l'analphabétisme.
                            D'ailleurs pendant qu'une partie de la population demandait son droit légitime quant à la reconnaissance pleine et entière de son identité, le pouvoir lui, tout en méprisant cette dernière à coups de répression, votait des lois à la pelle pour la généralisation de la langue arabe. Le but n'était pas de servir la population, mais de se placer sur une certaine orbite, celle du panarabisme.

                            Vous parlez de la langue amazighe que l’on a écartée injustement alors que c’est une langue nationale pratiquée par une population importante.
                            Elle n'a pas été seulement écartée, mais damnée. Il ne manquait plus que l'on interdise aux gens de la parler dans la sphère privée. Je pense qu'il ne faut pas minimiser les graves préjudices portées à la culture berbère par la répression du pouvoir algérien. Sous prétexe que la langue arabe est la langue du coran, on a essayé d'endoctriner la population et lui faire croire que le Tamazight n'a plus aucun avenir et que seul l'arabe peut leur ouvrir les portes de la connaissance.

                            Une vraie politique d'alphabétisation passe avant tout par le respect de l'identité des personnes. On ne peut prétendre offrir du savoir à une personne tout en sous-entendant que son identité est inférieure et n'a pas d'avenir.

                            Lorsque plus de 40 ans après l'indépendance, un président (Boutef pour ne pas le nommer), déclare que le peuple algérien est un peuple arabe et que le Tamazight est un danger pour l'unité nationale, on comprend mieux les raisons de l'échec des politiques d'alphabétisation des populations et pire, qu'en Algérie, il y a une population dite "inférieure" puisque farouchement attachée à son identité que le pouvoir désigne d'inférieur.

                            N'allez pas dire que je n'aime pas la langue arabe! J'ai toujours eu de très bonnes notes en littérature arabe! :green:

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                            • #15
                              Bonsoir Sabiha,

                              Ma précédante intervention était une réponse à slouka. Sinon, je n'ai pas dit que le taux élevé de l’analphabétisme trouvait son expliquation dans l'arabisation. Ca aurait été de la bétise que d'affirmer une telle chose.

                              A côté de l'absence de stratégie, une part de verité se trouve dans l'instabilité que connait le pays. La décennie noire a vu les priorités de l'Etat algérien changer (sécurtié, faire face à la crise financière, etc..) et même celles du peuple.

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