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Nos Martyrs ne sont comme vos criminels

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  • #31
    La France étant humilié devant l'Angleterre (Waterloo) ne pouvait pas honorer ses dettes en nourriture envers le Régence d'Alger ( vous qui parlait de marécages et de désert) et combinant un roitelet impopulaire ( Charles X) elle mena sa campagne contre l'Algérie entière. Contre un peuple qui ne voulait que vivre en liberté et vaquait à ses tâches quotidiennes.

    Mais, voilà qu'il est attaquée par une puissance qui dans le passé n'avait pas épargner sa propre population même. C'est même la mentalité d'un Hitler avec sa supériorité de la race blanche, chrétienne qui prévalut à cette période, ni même ces penseurs n'avaient objecté à ce barbarisme prouvé par la sauvagerie qui clame qu'ils sont venu nous délivrer du joug ottoman; alors pourquoi s'en mener au peuple.

    C'est en te lisant, et remarquant l'écriture avec la lettre k que j'ai découvert qu'en réalité, pour toi, ça nécessite deux fois l'écriture de la lettre.
    Dernière modification par djamal 2008, 04 juin 2009, 21h16.
    Ask not what your country can do for you, but ask what you can do for your country.

    J.F.Kennedy, inspired by Gibran K. Gibran.

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    • #32
      La Mitidja en 1840 selon le maréchal Clauzel

      Clauzel dans une déclaration où il rappelait le principe de base de la colonisation:

      « Les avantages de l’Algérie seraient immenses si, comme en Amérique,les races indigènes avaient disparu, et si nous pouvions jouir de notre conquête en sécurité, condition première de toute colonisation. Ce but atteint, il sera bon de voir ce que font les Anglais de leurs colonies… Colonisons, colonisons ! A nous la Mitidja ! A nous la plaine ! Toutes ces terres sont de première qualité. A nous seuls ! Car pas de fusion possible avec les Arabes ! »


      Source: http://www.**********/spip.php?article2319

      NB: Avec les négationnistes français et leurs supplétifs , il faut citer leurs criminels ; ils savent mieux que quiconque parler de leur entreprise génocidaire en Algérie!
      Dernière modification par DZone, 04 juin 2009, 22h29.

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      • #33
        Faudrait nous rapporter ce qu'avait dit de Tocqueville sur la campagne d'Algérie et sa stratégie de la terre brûlée, il s'est inspiré du modèle américain pour l'extermination des algériens de la même manière que celle menée contre les américains natives.

        Et Clod parle de crimes algériens, il faut avoir de l'affront; c'est typiquement français ou alors pourquoi ils sont détestés de tout le monde. Ils ne trouvent que certains de nous qui leur ramènent un tant soit peu de sympathie. Faut-il rappeler qu'ils avaient été sauvé par les américains et plusieurs de leurs projets, ici en Algérie, c'était grâce au Plan Marshall de l'après-guerre?
        Dernière modification par djamal 2008, 04 juin 2009, 23h03.
        Ask not what your country can do for you, but ask what you can do for your country.

        J.F.Kennedy, inspired by Gibran K. Gibran.

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        • #34
          @klod
          jai une question:
          pourquoi quand on parle de la colonisation française les français a parler de limiter la discussion a la guerre de liberation de 54 a 62 ??en nous racontons toujours que le FLN (et non les algeriens ils aiment le preciser) a lui aussi ete "sanguinaire"

          on vous parle de 132 ans de colonisation!!!!
          voulez vous qu'on vous raconte?? ON VOUS PARLE PAS DES 5 DERNIERES MINUTES
          « Puis-je rendre ma vie
          Semblable à une flûte de roseau
          Simple et droite
          Et toute remplie de musique »

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          • #35
            KLOD

            est ce que les francais qui ont combatu l'occupation allemande en 39-44 sont des criminels ou des héros. si l'occupation est bonne et bénéfique pour l'algérie, pourquoi l'avoir combatu en france contre les allemands?

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            • #36
              Cher Bachi, je ne sais pas ou tu as trouvé ces chiffres mais je suis curieux de le savoir, 85% cela me paraît beaucoup mais je n'ai pas de certitude. De plus, il faudrait se rappeler qu'a cette époque, les musulmans n'envoye pas les filles à l'école, par tradition, donc déjà cela explique quand même un peu ceci. Quelle foutaise ?? les écoles coraniques, elles n'ont pas été détruites, aucune foutaise là dedans. Après pour ma part, pour ce que je sais des masses musulmanes qui se sont regroupés vers les ville à la fin de la colonisation et qui mourraient de faim, j'ai souvent cherché l'explication (pas pour chercher a blanchir la france, mais pour connaître le pourquoi du comment.). Et je me dis que si il y avait 8 millions de musulmans contre 1 millions d'européens, cela ne devait peut être pas être évident de trouver du travail à tout le monde.
              Cher Iska, une immense plaine d'arbres fruitier ??? La ce que tu dit est un mensonge éhonté tout le monde sait et dit que la Mitidja, c'était des plaines marécageuses ou il n'y avait rien de cultivé avant la colonisation, et il n'y a pas que le colons qui savent cela, la Mitidja a été asséché par eux entre 1830 et 1860, 2510 hectares assainis au prix de 6000 décès militaire en deux ans. Des céréales ?? à part des cultures d'appoint de blé, orge etc ... aucune grande exploitation, et Alger n'était pas un port riche port de commerce, mais le repère des pirates barbaresques qui dépouillent tout navires croisé sur la méditerrannée. Après la construction de la route, ben je ne vois pas ou est le mal, les ressources ont été exploité, la route construite. Ou est le probleme ? Et il y a des bienfaits de la colonisation, je suis désolé, je reconnais les bienfaits et les vices de la colonisation, alor que toi non. Tu as été mis à la porte de ton école, je trouve cela inadmissible, tu n'aurais pas du supporter les effets des choix politiques de ta famille. Pour l'école coranique, tu peux l'appeler comme tu veux, en tout cas les musulmans n'étaient pas forcé d'apprendre "nos ancêtres les gaulois", et ça c'est une marque de tolérance, reconnaît le. L'arabe était interdit ??? c'est une bonne blague, des européens ont appris à lire et à écrire l'arabe dans le texte à l'école, avec des professeurs arabes, (fait authentique).
              Cher Samirléchiquier, les historiens parlent de cette époque, seulement ils sont méconnus, et leur travaux sont séléctionnés pour que l'on ne nous montre que ce que l'on veut qu'on voit. C'était la guerre ma foie, pendant la guerre on tue l'énnemi. Je suis au courant des abus, enfumades, incendie de village, laissant la population à la merci du froid glacial de la nuit etc... Je te remercie pour les infos au sujet de l'achat du blé, je me renseignerai néanmoins de mon côté pour avoir d'autres sons de cloche. Après, j'aimerai que tu m'explique, en quoi l'OAS, pro algérie française, avait de l'interet à dire aux gens "la valise ou le cercueil", en gros foutez le camp ou mourrez. C'est contradictoire, à mon avis ce que tu dit la est faux. Explique moi la "profondeur" sinon. Ma foi le FLN, si il avait eu tant de succès, il aurait eu des millions de partisans, qui auraient fait en sorte que des dirigeants compétents soient mis au pouvoir, hélas je ne vois que quelques révoltés manipulant des têtes brulées marquées par la souffrance pour prendre le pouvoir à n'importe quel prix et qui ne veulent pas le partager ni legitimer leur accès au pouvoir ( si ca c'est pas de la tyrannie). L'occupation ce n'est pas vraiment la même chose, les resistants n'ont pas massacré des tas de familles hommes femmes et enfants confondus. Après, les soldats étaient dans des casernes, pendant la geurre d'algérie ils ne dormaient pas dans ta chambre. Il n'y avait pas de tickets de rationnment, et surtout, le but des européens n'a jamais été d'exterminer les musulmans. Quels massacre ont commis les harkis, ils ont peut être combattu les ennemis de la france, mais dans le respect de l'ennemi, c'étaient des soldats dignes, pas des tueurs d'enfants et de bétail qui attaquent de nuit à l'arme blanche (pour pas faire de bruit) et disparaissent ensuite comme des ombres. Les Harkis aimaient leur peuple, c'était leur peuple, ils étaient musulmans eux aussi. Tu me parle de Ferhat Abbas, l'argument est pertinent en effet, mais j'ai un autre exemple, le
              Bachaga Boualem, qui fut reconnu, respectés jusque par le président de la république qui lui rendit visite plusieurs fois en algérie pour s'incliner sur la tombe de son fils. C'est pas une preuve que l'intégration est possible ??? il était chevalier de la légion d'honneur, ces chefs l'ont décoré des plus hautes distinctions militaires, il à été président de l'assemblée nationale en FRANCE, eh oui, ça vous l'avez oublié en disant qu'un français ne pouvait être l'égal d'un arabe. Vous parlez ensuite des porteurs de valise, pour moi ce sont peut être des gens de bonne volonté, qui ont voulu faire ce qu'ils pensaient juste, seulement le FLN c'était des meurtriers, c'est un peu extrême de choisir leur camp pour encourager l'indépendance.
              Cher Djamal2008, vous tenez un joli discours de victimisation, je suis désolé de vous le dire. Une croisade, d'un envahisseur oppressif contre un peuple qui vivait en harmonie. C'est du cinéma sa monsieur, si les algériens étaient si nombreux, et si unis, pourquoi ils n'ont pas repoussé les européens, qui n'ont pas débarqué avec une superiorité numérique je vous le rappelle. Vous avez entendu parler d'Abd El Kader sans doute, ce dernier fut l'ennemi le plus farouche des soldats français, et déjà lui ne parlait pas des français comme des barbares de colonisateurs. Eh bien Abd El Kader qui avait rassemblé une force assez conséquentes n'as pas réussi à rassembles les peuples algérien qui étaient divisés, et en guerre entre eux. Abd El Kader a donc opposé une resistance, mais les communautés autochtone étant trop divisées puisque n'étant pas un seul peuple avec identité et culture commune, un union n'a pas été possible. Aprés, les idéologies de l'époque, c'est surement archaïque et peu honorable, mais c'était l'époque, quand les arabes ont envahi l'espagne et sont remonté jusqu'a Poitier, ils croyaient aussi qu'ils étaient supérieur et que l'ISLAM etait la meilleure religion, et cela ne vous choque pas ou moins, une époque c'est une époque. En plus il y avait parmis les colons de riches bourgeois venus avec leur religion, mais qui était justement soucieux de ne pas traiter les indigénes commes les américains ont traité les indiens, ceci est une phrase de Dupré de saint Maur, un riche entrepreneur qui parviendra à s'associer aux indigènes, qui lui apprirent leur méthode de culture, qui lui montrèrent la noblesse des races de leur pur sang etc... Et la domination ottomane par la violence est réelle et prouvée, cela ne relève même pas de l'histoire de l'algérie contemporraine. Après tes délires de il faut deux k, arrete de te faire plus victime que tu n'es stp, je veux bien parler objectivement, mais n'essaye pas de me faire pleurer ou d'émouvoir. Et les réactions de "tout le monde" sont de preuves de ce qu'est la verité c'est bien connu. Et je ne réclame la sympathie de personne, tu peux bien aimer et detester qui tu veux à en crever, je m'en fout complètement. Et il faut avoir de l'affront sa ne se dit pas.
              Cher Dzone, vous savez surement que Clauzel a vecu en Alabama aux USA, et à une vision coloniale à l'américaine, il faut massacrer, voler, c'est plus court et plus profitable, pour cela, vous avez raison. Après je sais hélas, que des monuments, es mosquées, de minarets, preuve d'un art architectural oriental ont été réduit en poussière. C'est dommage et c'est un manque de tolérance. De plus les maisons sont detruites pour aggrandir les routes et laisser passer les voitures, on reloge les habitants dans des tas de tentes qui tiennent mal et dont la moindre chute d'un d'entre elle entraine la chute des autres. Cela fait partis des injustices de la colonisation, je l'admet. Après il n'y a genocide que si il y a volonté d'extermination, les musulmans ont subi une guerre, mais n'ont pas été exterminés, donc pas de génocide.
              Cher Tamerlan, moi je veux bien parler de n'importe quelle époque (entre 1830 et 1962 bien sûr) alors "pourquoi les français veulent toujours", je trouve un peu facile et arrangeant pour vous de dire cela. Il n'y a pas que moi (vous pensez bien que je n'ai pas la prétention d'inventer l'histoire) qui dit que les masses musulmanes de l'époque étaient opposées aux FLN et à leurs méthodes. Il y a beaucoup d'arabes qui préférait les colons aux barbus et prendre le pouvoir par la force sans s'occuper des ceux-là, c'est un peu indigne d'un mouvement qui prétend unifier le peuple. Mais allez-y, racontez-moi, je ne demande qu'a en savoir plus, si vous avez des choses serieuses à avancer bien sûr.

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              • #37
                Cher Samirléchiquier, les historiens parlent de cette époque, seulement ils sont méconnus, et leur travaux sont séléctionnés pour que l'on ne nous montre que ce que l'on veut qu'on voit. C'était la guerre ma foie, pendant la guerre on tue l'énnemi. Je suis au courant des abus, enfumades, incendie de village, laissant la population à la merci du froid glacial de la nuit etc... Je te remercie pour les infos au sujet de l'achat du blé, je me renseignerai néanmoins de mon côté pour avoir d'autres sons de cloche. Après, j'aimerai que tu m'explique, en quoi l'OAS, pro algérie française, avait de l'interet à dire aux gens "la valise ou le cercueil", en gros foutez le camp ou mourrez. C'est contradictoire, à mon avis ce que tu dit la est faux. Explique moi la "profondeur" sinon. Ma foi le FLN, si il avait eu tant de succès, il aurait eu des millions de partisans, qui auraient fait en sorte que des dirigeants compétents soient mis au pouvoir, hélas je ne vois que quelques révoltés manipulant des têtes brulées marquées par la souffrance pour prendre le pouvoir à n'importe quel prix et qui ne veulent pas le partager ni legitimer leur accès au pouvoir ( si ca c'est pas de la tyrannie). L'occupation ce n'est pas vraiment la même chose, les résistants n'ont pas massacré des tas de familles hommes femmes et enfants confondus. Après, les soldats étaient dans des casernes, pendant la guerre d'Algérie ils ne dormaient pas dans ta chambre. Il n'y avait pas de tickets de rationnment, et surtout, le but des européens n'a jamais été d'exterminer les musulmans. Quels massacre ont commis les harkis, ils ont peut être combattu les ennemis de la france, mais dans le respect de l'ennemi, c'étaient des soldats dignes, pas des tueurs d'enfants et de bétail qui attaquent de nuit à l'arme blanche (pour pas faire de bruit) et disparaissent ensuite comme des ombres. Les Harkis aimaient leur peuple, c'était leur peuple, ils étaient musulmans eux aussi. Tu me parle de Ferhat Abbas, l'argument est pertinent en effet, mais j'ai un autre exemple, le
                Bachaga Boualem, qui fut reconnu, respectés jusque par le président de la république qui lui rendit visite plusieurs fois en algérie pour s'incliner sur la tombe de son fils. C'est pas une preuve que l'intégration est possible ??? il était chevalier de la légion d'honneur, ces chefs l'ont décoré des plus hautes distinctions militaires, il à été président de l'assemblée nationale en FRANCE, eh oui, ça vous l'avez oublié en disant qu'un français ne pouvait être l'égal d'un arabe. Vous parlez ensuite des porteurs de valise, pour moi ce sont peut être des gens de bonne volonté, qui ont voulu faire ce qu'ils pensaient juste, seulement le FLN c'était des meurtriers, c'est un peu extrême de choisir leur camp pour encourager l'indépendance.
                Mon cher Klod,

                Voilà un texte, qui bien que pris sur Wikipedia, est extrêmement bien référencé

                La conquête de l’Algérie fut longue et particulièrement violente puisqu’elle s’est traduite par la disparition de près du tiers de la population algérienne[63]. Des méthodes singulières ont été utilisées, telles que les enfumades, les massacres de prisonniers et de civiles, les razzias, les destructions de cultures et de villages - couramment employées par les militaires français[64]. L’armée française l’a conquise village après village, mais il faut préciser que ce qui caractérise la colonisation de l’Algérie et tient lieu de particularité est qu’il s’agit d’une colonie de peuplement.
                Tout d'abord, ce qu'il faut savoir c'est que les relations franco-algérienne étaient bonnes, puisque l'on peut lire en juin 1793 "tandis que l'Europe se coalise contre la France libre, une puissance africaine (Alger) plus loyale et fidèle; reconnait la république et lui jure amitié." Comment appréhender la dégradations des rapports franco-algériens ?
                En 1794, la France révolutionnaire est attaquée par les puissances européennes coalisées, et éprouve des difficultés à nourrir sa population et ses soldats. Le dey d’Alger Hussein offre alors à la Convention toutes facilités pour faire ses achats de blé, consentant aussi par la suite sous le directoire un prêt d’argent sans intérêts. La guerre terminée, les régimes qui se succèdent n’honorent pas la dette, et quand la France redevient royaliste la dette est revue à la baisse et payée, mais à Paris, à la Caisse des Dépôts et Consignations. Cependant, un nombre important de créanciers vrais ou supposés, des commerçants livournais qui avaient servi d’intermédiaires se manifestent alors. Ainsi, sous couvert de satisfaire leurs réclamations, on avait « rendu légale sa spoliation »[65]. Le dey est donc en froid avec le consul de France car il comprend qu’il ne récupérera pas son argent, et que les livraisons de blé ne lui seront jamais payées.
                En 1827, le dey d’Alger découvre que la France avait fortifié à l’extrémité est de la Régence à La Calle un entrepôt dont elle avait la concession pour faire du commerce, et qu’elle s'était engagée à ne pas fortifier[65]. N’obtenant pas d’explications de la part du gouvernement français, le 30 avril 1827 le dey en demanda verbalement au consul de France. Le consul ignorant ouvertement sa demande, celui-ci s’emporta alors, injuria, et finalement donna au « représentant de la France » un coup de son éventail. Si l’on s’en réfère à Robert Louzon, militant anticolonialiste engagé, c’est donc bien l’affaire des fortifications de La Calle et non simplement la dette restée impayée qui était à l’origine de la colère du dey d’Alger[66],[67]. Le gouvernement de la Restauration et Charles X, soucieux de redorer l’image de la France à l’étranger et de renforcer l’autorité royale en France, trouvèrent alors dans cet incident – un outrage à la France par le biais de son « représentant », le consul – un prétexte pour intervenir militairement[68].
                Les références sont sur le portail Algérie de Wikipédia et la plupart son française.

                Pour revenir à la guerre d'Algérie. Il me semble que votre jugement est guidé par une vue basée sur ce que vous avez reçu comme informations durant votre scolarité. J'ai, pour avoir discuté avec des amis français sur la guerre d'Algérie, un aperçu de ce que l'on vous a enseigné. J'ai constaté que l'histoire que l'on vous enseigne est aussi fausse que celle que l'on nous enseigne, en Algérie.

                Vous minimisez l'importance des crimes de l'armée française en les évoquant en tant que bavures, sans pour autant en utiliser le mot. mais vous parlez des actes du FLN comme de crimes, et la vous ne mettez en avant aucune réserve, votre jugement est catégorique. Saviez vous qu'avant même que le FLN ne s'en prenne de manière délibéré au civils européens (La première s'est produite le 20 aout 55), l'armée française avait déjà instauré ce que fût appelé "la responsabilité collective"? Derrière ces mots se cache un procédé très simple : Un soldat française se fait tuer près d'un village, on regroupe dix hommes du village, au hasard, et on les fusille. cette pratique a été approuvé par Roger Léonard, alors gouverneur d'Alger, puis encouragée par ses successeurs, Soustelle et Lacoste. S'agit il de bavures ou de crimes de guerre? Lorsque des ultras européens ont posé une bombe à la casbah entrainant 15 morts et la destruction de cinq maison, le FLN a fait preuve de retenue et n'a commencé ses attentat que lorsque la justice française s'est mise à exécuter des détenus politique. Le premier exécuté fut un homme, zabana, qui a perdu un œil et l'usage de son bras lors de son arrestation. Ce jour là, la France a exécuté un infirme. Lorsque Germaine Tillon a rencontré Yacef Saadi, chef de la zone autonome d'Alger, il lui a proposé un marcher. L'arrêt des exécutions contre l'arrêt des attentats. La France a refusé le marcher. Qui alors avait le plus de respect pour la vie humaine? La France qui refusait de suspendre les exécutions tout simplement parce que les ultras en redemandaient, ou le FLN qui a accepté de renoncer aux attentats pour sauver des vies?

                Suit un article du monde diplomatique fort intéressant...
                Dernière modification par samirlechequier, 05 juin 2009, 10h30.
                « la libération de l'Algérie sera l'œuvre de tous », Abane Ramdane 1955.

                Commentaire


                • #38
                  Sans valise ni cercueil, les pieds-noirs restés en Algérie

                  Depuis quarante-cinq ans, les rapatriés ont toujours soutenu l’idée qu’ils avaient été « obligés » de quitter l’Algérie au moment de l’indépendance en 1962, car, menacés physiquement par les « Arabes », ils n’auraient pas eu d’autre choix. Pourtant, à la fin de la guerre, deux cent mille pieds-noirs ont décidé de demeurer dans le nouvel Etat. Témoignages de personnes qui y vivent encore aujourd’hui.

                  Par Aurel et Pierre Daum


                  Alger, janvier 2008. Pour trouver la maison où habite Cécile Serra, il vaut mieux ne pas se fier aux numéros désordonnés de la rue. En revanche, demandez à n’importe quel voisin : « Mme Serra ? C’est facile, c’est la maison avec les orangers et la vieille voiture ! » Cécile Serra reçoit chaque visiteur avec une hospitalité enjouée. Dans son jardin magnifiquement entretenu par M. Mesaour, son voisin, trône la carcasse rouillée d’une Simca Aronde modèle 1961. « Ah ! On en a fait des balades dans cette voiture avec mon mari ! Tous les week-ends, on partait à la pêche avec un groupe d’amis ; il y avait M. Gabrière et M. Cripo, avec leur femme. Jusqu’en 1981. Puis mon mari a commencé à être fatigué. Mais du bon temps, on en a eu ! »
                  A écouter les récits de cette délicieuse dame de 90 ans à l’esprit vif et plein d’humour, on aurait presque l’impression que la « révolution » de 1962 n’a guère changé le cours de son existence de modeste couturière du quartier du Golf, à Alger. « Et pourquoi voulez-vous que ça ait changé quelque chose ? vous apostrophe-t-elle avec brusquerie. J’étais bien avec tout le monde. Les Algériens, si vous les respectez, ils vous respectent. Moi, j’ai jamais tutoyé mon marchand de légumes. Et aujourd’hui encore, je ne le tutoie pas. »
                  La grand-mère maternelle de Cécile Serra est née à Cherchell, en 1858. Son père, tailleur de pierre, a déménagé à Alger dans les années 1920. « Il a fait construire cette petite maison en 1929 et, depuis, je n’en suis jamais partie. » Comment se fait-il qu’elle n’ait pas quitté l’Algérie en 1962 ? « Mais pourquoi serais-je partie ? Ici, c’est notre pays. Tout est beau. Il y a le soleil, la mer, les gens. Pas une seconde je n’ai regretté d’être restée. » Son mari, Valère Serra, était tourneur dans une entreprise pied-noire (1). « Pendant la guerre, il se déplaçait souvent pour vendre des produits. Il disait à nos voisins [arabes] : “Je vous laisse ma femme et mon fils !” Et il ne nous est jamais rien arrivé. Sauf quand y a eu l’OAS [Organisation armée secrète] (2). La vérité, c’est que c’est eux qui ont mis la pagaille ! Mais “La valise ou le cercueil”, c’est pas vrai. Ma belle-sœur, par exemple, elle est partie parce qu’elle avait peur. Mais je peux vous affirmer que personne ne l’a jamais menacée. »
                  En 1962, les ateliers où travaillait Valère ont été liquidés, et il a pris sa retraite. Cécile a continué sa couture. « En 1964, avec l’Aronde, on est partis faire un tour en France. Pour voir, au cas où... A chaque fois qu’on rencontrait des pieds-noirs, qu’est-ce qu’on n’entendait pas ! “Comment ! Vous êtes toujours là-bas ! Vous allez vivre avec ces gens-là !” Alors on s’est dépêchés de rentrer chez nous. »
                  Cécile Serra fait partie des deux cent mille pieds-noirs qui n’ont pas quitté l’Algérie en 1962 (3). Etonnant ? Non, tout à fait logique. Comme le souligne Benjamin Stora, un des meilleurs historiens de l’Algérie, « depuis qu’ils sont rentrés en France, les rapatriés ont toujours cherché à faire croire que la seule raison de leur départ était le risque qu’ils couraient pour leur vie et celle de leurs enfants. Et qu’ils avaient donc nécessairement tous été obligés de partir. Or cela ne correspond que très partiellement à la réalité (4) ».
                  Jean-Bernard Vialin avait 12 ans en 1962. Originaire de Ouled Fayet, petite commune proche d’Alger, son père était technicien dans une entreprise de traitement de métaux et sa mère institutrice. Ancien pilote de ligne à Air Algérie, il nous reçoit sur son bateau, amarré dans le ravissant port de Sidi Fredj (ex-Sidi-Ferruch), à l’ouest d’Alger. « Mes parents appartenaient à ceux qu’on appelait les libéraux. Ni engagés dans le FLN [Front de libération nationale] ni du côté des partisans jusqu’au-boutistes de l’Algérie française. Juste des gens, malheureusement très minoritaires, qui refusaient d’accepter le statut réservé aux “musulmans” et les injustices incroyables qui en résultaient. On s’imagine mal aujourd’hui à quel point le racisme régnait en Algérie. A Ouled Fayet, tous les Européens habitaient les maisons en dur du centre-ville, et les “musulmans” pataugeaient dans des gourbis, en périphérie. » Des habitations précaires faites de murs en roseau plantés dans le sol et tenus entre eux par des bouts de ficelle, sur lesquels reposaient quelques tôles ondulées en guise de toiture. « Ce n’était pas l’Afrique du Sud, mais presque. »
                  En janvier 1962, une image s’est gravée dans les yeux du jeune garçon. « C’était à El-Biar [un quartier des hauteurs d’Alger]. Deux Français buvaient l’anisette à une terrasse de café. Un Algérien passe. L’un des deux se lève, sort un pistolet, abat le malheureux, et revient finir son verre avec son copain, tandis que l’homme se vide de son sang dans le caniveau. Après ça, que ces mecs aient eu peur de rester après l’indépendance, je veux bien le croire... » Pour ses parents, en revanche, « il n’a pas été question une seconde de partir. C’était la continuité. Ils avaient toujours désiré une vraie égalité entre tout le monde, ils étaient contents de pouvoir la vivre ».
                  En septembre 1962, ses deux mille Européens ont déserté Ouled Fayet, sauf les Vialin. Les petites maisons coloniales se sont retrouvées rapidement occupées par les Algériens des gourbis alentour — « ce qui est tout à fait naturel », précise l’ancien pilote. Sa mère rouvre seule l’école du village. Dès 1965, la famille acquiert la nationalité algérienne. « Et finalement, je me sens algérien avant tout. A Air Algérie, ma carrière s’est déroulée dans des conditions parfaitement normales ; on m’a toujours admis comme étant d’une autre origine, mais sans faire pour autant la moindre différence. »
                  André Bouhana, lui non plus, n’a jamais craint de demeurer là. « J’ai grandi à Ville Nouvelle, un des quartiers musulmans d’Oran. Je parlais l’espagnol, comme mes parents, mais aussi l’arabe dialectal, puisque tous mes copains étaient arabes. Ce n’est pas comme les Européens qui habitaient le centre-ville. Donc, au moment de l’indépendance, pourquoi j’aurais eu peur ? » Aujourd’hui, à 70 ans, Bouhana habite dans une misérable maison à Cap Caxine, à l’ouest d’Alger. Entouré de nombreux chiens et chats, il survit grâce aux 200 euros de l’allocation-vieillesse que dispense le consulat français à une quarantaine de vieux pieds-noirs sans ressources. « Mais, surtout, j’ai des amis algériens, des anciens voisins, qui vivent en France, et qui m’envoient un peu d’argent. » Et sa famille rapatriée ? « Vous rigolez ! Pas un euro ! Ils ne me parlent plus. Ils ne m’ont jamais pardonné de ne pas avoir quitté l’Algérie. »
                  Et puis, il y a Félix Colozzi, 77 ans, communiste, engagé dans le maquis aux côtés du FLN, prisonnier six ans dans les geôles françaises (dont la terrible prison de Lambèse, près de Batna), devenu ingénieur économiste dans des entreprises d’Etat. Et André Lopez, 78 ans, le dernier pied-noir de Sig (anciennement Saint-Denis-du-Sig), à cinquante kilomètres d’Oran, qui a repris l’entreprise d’olives créée par son grand-père, et qui y produit à présent des champignons en conserve. Et le père Denis Gonzalez, 76 ans, à l’intelligence toujours très vive, « vrai pied-noir depuis plusieurs générations », qui, dans le sillage de Mgr Duval, le célèbre évêque d’Alger honni par l’OAS, a choisi de « rester au service du peuple algérien ».
                  Et même Prosper Chetrit, 78 ans, le dernier juif d’Oran depuis la mort de sa mère, qui rappelle que « trois mille juifs sont demeurés à Oran après 1962 », et que, « pour eux, la situation n’a commencé à se détériorer qu’à partir de 1971, quand les autorités ont confisqué la synagogue pour la transformer en mosquée, et que le dernier rabbin est parti. Mais moi, précise-t-il, tout le monde sait que je suis juif, et tout le monde m’estime ».
                  « la libération de l'Algérie sera l'œuvre de tous », Abane Ramdane 1955.

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                  • #39
                    « On a eu ce qu’on voulait,
                    maintenant on oublie le passé
                    et on ne s’occupe que de l’avenir »


                    Il était donc possible d’être français et de continuer à vivre dans l’Algérie indépendante ? « Bien sûr ! », s’exclame Germaine Ripoll, 82 ans, qui tient toujours avec son fils le petit restaurant que ses parents ont ouvert en 1932, à Arzew, près d’Oran. « Et je vais même vous dire une chose : pour nous, la situation n’a guère bougé. Le seul vrai changement, c’est quand on a dû fermer l’entrepôt de vin, en 1966, lorsque la vente d’alcool est devenue interdite. Mais ça ne m’a jamais empêchée de servir du vin à mes clients. »
                    « la libération de l'Algérie sera l'œuvre de tous », Abane Ramdane 1955.

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                    • #40
                      Au fur et à mesure de ces entretiens avec des pieds-noirs, ou « Algériens d’origine européenne », comme certains préfèrent se nommer, une nouvelle image apparaît, iconoclaste par rapport à celle qui est véhiculée en France. L’inquiétude des Européens était-elle toujours justifiée ? La question demeure difficile à trancher, sauf dans le cas des harkis (5). Certes, les déclarations de certains leaders nationalistes ont pu paraître inquiétantes. En premier lieu, la proclamation du 1er novembre 1954, qui affirme la volonté du FLN d’ériger une Algérie démocratique « dans le cadre des principes islamiques ». Toutefois, la plupart des pieds-noirs de France semblent avoir complètement oublié que durant cette guerre, la direction du FLN a pris soin, à plusieurs reprises, de s’adresser à eux afin de les rassurer. « Moi, je les lisais avec délectation », se souvient très bien Jean-Paul Grangaud, petit-fils d’instituteurs protestants arrivés en Kabylie au XIXe siècle et qui est devenu, après l’indépendance, professeur de pédiatrie à l’hôpital Mustapha d’Alger, puis conseiller du ministre de la santé. Dans le plus célèbre de ces appels, lancé de Tunis, siège du gouvernement provisoire, le 17 février 1960 aux « Européens d’Algérie », on peut lire : « L’Algérie est le patrimoine de tous (...). Si les patriotes algériens se refusent à être des hommes de seconde catégorie, s’ils se refusent à reconnaître en vous des supercitoyens, par contre, ils sont prêts à vous considérer comme d’authentiques Algériens. L’Algérie aux Algériens, à tous les Algériens, quelle que soit leur origine. Cette formule n’est pas une fiction. Elle traduit une réalité vivante, basée sur une vie commune. » La seule déception qu’ont pu ressentir ceux qui ne sont pas partis est liée à l’obtention de la nationalité algérienne, puisqu’ils furent obligés de la demander, alors qu’elle devenait automatique pour les Algériens musulmans. Mais c’était en 1963, donc bien après le grand départ des pieds-noirs.
                      En ce qui concerne leurs biens, les Européens qui sont restés n’ont que rarement été inquiétés. « Personne ne s’est jamais avisé de venir nous déloger de notre villa ! », s’exclame Guy Bonifacio, oranais depuis trois générations, à l’unisson de toutes les personnes rencontrées. Quant au décret de nationalisation des terres, promulgué en 1963 par le nouvel Etat socialiste, il n’a concerné que les très gros domaines, les petites parcelles laissées vacantes, et éventuellement les terres des Français qui, bien que demeurés sur place, ont refusé de prendre la nationalité algérienne. Vieille Oranaise pourtant toujours très remontée contre les Algériens, Jeanine Degand est formelle : « J’ai un oncle qui possédait une trentaine d’hectares du côté de Boutlélis. En 1963, les Algériens lui ont dit : “Ou tu te fais algérien, et tu gardes ta ferme ; ou tu refuses, et on te la prend.” Il avait sa fierté, il a refusé, et on la lui a prise. C’est sûr que, s’il avait adopté la nationalité, il l’aurait toujours. »
                      Il n’a non plus jamais été suffisamment souligné avec quelle rapidité la paix complète est revenue en Algérie. « Je suis arrivé dans le pays à l’été 1963, raconte Jean-Robert Henri, historien à la Maison méditerranéenne des sciences de l’homme, à Aix-en-Provence. Avec ma vieille voiture, j’ai traversé le pays d’est en ouest, dormant dans les coins les plus reculés. Non seulement, avec ma tête de Français, il ne m’est rien arrivé, mais à aucun moment je n’ai ressenti le moindre regard d’hostilité. J’ai rencontré des pieds-noirs isolés dans leur ferme qui n’éprouvaient aucune peur. » « C’est vrai que, dès août 1962, plus un seul coup de feu n’a été tiré en Algérie, affirme F. S. (6), l’un des historiens algériens les plus reconnus de cette période. C’est comme si, le lendemain de l’indépendance, les Algériens s’étaient dit : “On a eu ce qu’on voulait, maintenant on oublie le passé et on ne s’occupe que de l’avenir.” » Marie-France Grangaud confirme : « Nous n’avons jamais ressenti le moindre esprit de revanche, alors que presque chaque famille avait été touchée. Au contraire, les Algériens nous témoignaient une véritable reconnaissance, comme s’ils nous disaient : “Merci de rester pour nous aider” ! »
                      Finalement, on en vient à se demander pourquoi tant de « Français d’Algérie » ont décidé de quitter un pays auquel ils étaient aussi charnellement attachés. Lorsqu’on leur pose cette question, en France, ils évoquent presque toujours la peur, alimentée par le climat de violence générale qui régnait en Algérie dans les derniers mois de la guerre — avec, mis en exergue, trois faits dramatiques de 1962 : la fusillade de la rue d’Isly, le 26 mars à Alger ; le massacre du 5 juillet à Oran ; et les enlèvements d’Européens (lire « Trois événements traumatisants »).
                      « Le déchaînement de violence, fin 1961 - début 1962, venait essentiellement de l’OAS, rectifie André Bouhana. A cause de l’OAS, un fossé de haine a été creusé entre Arabes et Européens, qui n’aurait pas existé sinon. » Et tous d’insister plutôt sur l’extrême modération avec laquelle le FLN a répondu aux assassinats de l’OAS. « A Arzew, se souvient Germaine Ripoll, l’OAS était présente, mais les Algériens n’ont jamais menacé aucun Français. » Quant aux enlèvements (deux mille deux cents Européens disparus entre 1954 et 1962, sur une population d’un million), un certain nombre d’entre eux étaient « ciblés ». « Dans mon village, affirme Jean-Bernard Vialin, seuls les activistes de l’OAS ont été enlevés. »
                      « Les Européens ont eu très peur, analyse Stora. Mais peur de quoi ? Peur surtout des représailles aveugles, d’autant que les pieds-noirs savaient, et savent toujours, que le rapport entre leurs morts et ceux des Algériens était d’au moins un pour dix (7) ! Quand l’OAS est venue, un grand nombre d’entre eux l’a plébiscitée. Ils avaient donc peur des exactions de militants du FLN, en réponse à celles de l’OAS. Pourtant, une grande majorité d’Algériens n’a pas manifesté d’esprit de vengeance, et leur étonnement était grand au moment du départ en masse des Européens. »
                      « Nous vivions de facto
                      avec un sentiment de supériorité.
                      Nous nous sentions plus civilisés »


                      Mais, si la raison véritable de cet exode massif n’était pas le risque encouru pour leur vie et leurs biens, qu’y a-t-il eu d’autre ? Chez Jean-Bernard Vialin, la réponse fuse : « La grande majorité des pieds-noirs a quitté l’Algérie non parce qu’elle était directement menacée, mais parce qu’elle ne supportait pas la perspective de vivre à égalité avec les Algériens ! » Marie-France Grangaud, fille de la bourgeoisie protestante algéroise (d’avant 1962), devenue ensuite directrice de la section sociale à l’Office national algérien des statistiques, tient des propos plus modérés, mais qui vont dans le même sens : « Peut-être que l’idée d’être commandés par des Arabes faisait peur à ces pieds-noirs. Nous vivions de facto avec un sentiment de supériorité. Nous nous sentions plus civilisés. Et puis, surtout, nous n’avions aucun rapport normal avec les musulmans. Ils étaient là, autour de nous, mais en tant que simple décor. Ce sentiment de supériorité était une évidence. Au fond, c’est ça la colonisation. Moi-même, j’ai dû faire des efforts pour me débarrasser de ce regard... »
                      Entre 1992 et 1993, la chercheuse Hélène Bracco a parcouru l’Algérie à la recherche de pieds-noirs encore vivants. Elle a recueilli une soixantaine de témoignages, dont elle a fait un livre, L’Autre Face : « Européens » en Algérie indépendante (8). Pour cette chercheuse, « la vraie raison du départ vers la France se trouve dans leur incapacité à effectuer une réversion mentale. Les Européens d’Algérie, quels qu’ils soient, même ceux situés au plus bas de l’échelle sociale, se sentaient supérieurs aux plus élevés des musulmans. Pour rester, il fallait être capable, du jour au lendemain, de partager toutes choses avec des gens qu’ils avaient l’habitude de commander ou de mépriser ».
                      La réalité offre des cas parfois surprenants. Certains des pieds-noirs rencontrés en Algérie tiennent encore des propos colonialistes et racistes. S’ils sont encore là, c’est autant pour protéger leurs biens (appartements, immeubles, entreprises) que parce que « l’Algérie, c’est [leur] pays ».
                      Conséquence logique de ces différences de mentalité : la plupart des pieds-noirs demeurés au sud de la Méditerranée n’ont que très peu de contacts avec ceux de France. « En 1979, à la naissance de ma fille, dont la mère est algérienne, je suis allé en France, se souvient Jean-Bernard Vialin. Dans ma propre famille, on m’a lancé : “Quoi ! Tu vas nous obliger à bercer une petite Arabe ?” » Lorsqu’il est en France, Guy Bonifacio évite de rencontrer certains rapatriés : « Ils nous considèrent comme des collabos, constate-t-il avec un soupir. Combien de fois ai-je entendu : “Comment tu peux vivre avec ces gens-là, ce sont des sauvages !” » Néanmoins, Marie-France Grangaud amorce un sourire : « Depuis quelques années, de nombreux pieds-noirs reviennent en Algérie sur les traces de leur passé. L’été dernier, l’un d’eux, que je connaissais, m’a dit en repartant : “Si j’avais su, je serais peut-être resté.” »

                      Aurel et Pierre Daum.
                      « la libération de l'Algérie sera l'œuvre de tous », Abane Ramdane 1955.

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                      • #41
                        Klod

                        "l'arabe interdit , une bonne blague"
                        Non c'est la réalité, je n'ai jamais appris l'arabe à l'école, je suis incapable d'écrire une phrase dans ma langue sans y mettre plein de fautes( au contraire du français, ou a te lire tu plus de fautes que moi).C'est moi, nous ,qui avons vécu cela, quel intérêt à mentir, c'est du passé.
                        Quant aux
                        français qui apprenaient l'arabe, c'est l'administration française qui leur donnait des cours, pour l'exercice de leurs fonctions(fonctionnaires dans les"bureaux arabes", communes mixtes...etc...)
                        Dans les années 60/61, l'oas interdisait aux français de quitter l'Algérie, ceux qui voulaient partir étaient menacé de mort.
                        Dans une ville du sud où j'habitais,vivaient une forte colonie juive.
                        En 1961, nombreux voulaient partir en Israel, ils avaient chargé leurs affaires personnelles(meubles...etc...) dans des wagons de marchandises, malgré l'interdiction de l'oas et les menaces proférées a leur encontre.
                        La nuit plus de 30 wagons de marchandises ont été incendié.
                        L'AGENCE Air FRANCE DE LA VILLE A ETE PLASTIQUEE;pour empécher tout depart par avion.Un véritable état de siége dans cette ville de garnison, ou tous étaient complice, armée , gendarmerie, police .
                        Juste avant le cessez le feu, l'oas appliquait la politique de la terre brulée, et poussaient les pieds noirs au départ, "pour mettre à genoux, le commerce l'industrie, l'agriculture et tous les services tenus par ces français".Ceux qui refusaient avaient à choisir entre la mort ou le départ d'ou le fameux slogan"LA VALISE OU LE CERCUEIL".
                        Beaucoup de pieds noirs ont bravé ces menaces, ils ont été protégés par leur voisin algeriens.
                        Ce n'est pas de la fiction , c'est la réalité.Beaucoup sont morts de vieillesse, ils ont été accompagnés dans leur derniere demeure par leurs amis,leurs voisins algériens.
                        Je suis un, de ceux qui ont enterré, un pied noir, plutot un algerien d'origine française, il tenait un bar-restaurant-hotel.
                        Sa femme tjrs vivante, a vendu le commerce parceque trop vieille, elle n'a gardé que sa maison

                        Tu ferais mieux de revoir "ton histoire de l'algerie"

                        PS/A l'école j'ai toujours appris que mes ancêtres etaient des gaulois, tant pis pour ta certitude et tant pis de froisser ton ego, si imbu d'une histoire que vous, vous êtes entrain de raconter .
                        Dernière modification par Iska, 05 juin 2009, 11h47.
                        " Celui qui passe devant une glace sans se reconnaitre, est capable de se calomnier sans s'en apercevoir "

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                        • #42
                          Cher samirlechiquier, je reconnais la mon erreur, qui est de moins insister sur les exactions du FLN que sur celle de l'armée française. Vous avez raison, un meurtre perpétré sur une population innocente n'est pas pire qu'un autre meurtre perpétré sur une autre population innocente. Cependant, je me borne à penser qu'il y avait forcément des moyens plus démocratiques pour lutter et se faire entendre. En guadeloupe ils ont brulé des voitures et caillassé les autorités, il n'y a eu que 1 morts, et pourtant sa a fait scandale et ils ont presque eut gain de cause. Par contre, j'essaye d'oublier ce que l'on ma appris à l'école en m'informant moi même. Je sais que tout types d'exactions ont été perpétrés pendant la guerre d'algérie. J'ai même entendu parler de village entier qui partait en fumée simplement parcequ'un légionnaire s'y était fait poignardé, croyez bien que cela me donne la nausée. Maintenant, je vous avoue honnêtement que cet article de wikipedia est interessant. Ce marché entre Germaine tillon et yacef saadi, vous pouvez me donner des détails? Mais je sais aussi qu'il y a eu des milliers de morts lors des affrontements entre PCA et FLN, entre MNA et FLN etc... Et que la terreur était quand même la stratégie PRINCIPALE du FLN. Et à la fin de la guerre, la France a relaché tout les prisonniers, alors que les disparus enlvés par le FLN, on ne les a jamais revu. Après, les pieds noirs restés en algérie, je ne sais pas si vous vivez en algérie, mais si c'est le cas, vous savez que c'est quelquechose de marginal, il y en a eu très peu, et la pression qui a poussé les pieds noirs à l'exode était réelle. Moi si sa avait été si facile de rester, je serai resté au lieu de partir avec une maison dans une valise en laissant l'oeuvre de toute une vie. Cet article du monde diplomatique me paraît tendancieux. Je ne conteste pas qu'il y en ait eu qui soit resté et pour qui ca s'est bien passé mais en faire une generalité c'est un peu gros. Les gens qui sortait de chez eux avec un pistolet à la ceinture, je pense pas que c'était pour le plaisir. il devait y avoir de vrai pressions.
                          Vous parlez ensuite de la periode que je vai appeler post 1830 pour faire simple. Concernant cette periode, vous savez que la régence d'alger (précédant la colonisation) était une republique militaire et colonie d'exploitation (dixit Ch.-A. Julien) donc forcément pas très humaine. Il est vrai cependant, qu'en dépit de la piraterie, des échanges s'étaient maintenus. Il y avait des vins, des huiles (saisi par les pirates sur les autres navires) qui étaient échangé surtout contre du materiel d'armement. Après je ne connaissais par les raisons exactes des premières expéditions, mais beaucoup s'accordent à dire que le roi chercha un pretexte pour débarquer en algérie.

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                          • #43
                            Cher Iska, j'essaye de ne pas paraître trop sûr de moi en affirmant des choses sur une histoire que j'étudie, vous ne froissez rien du tout en me donnant votre version rassurez vous. Vous n'avez pas appris l'arabe à l'école primaire je veux bien, mais au collège et au lycée, on apprenait l'arabe, on apprenait à le lire et à l'écrire, dans les collèges et les lycées. Sa j'en suis sur. J'ignorais tout des activités de l'OAS qui visaient Air France et tout sa. Après il faut que vous m'expliquiez, vous dites que l'OAS veut empecher les gens de partir, puis quelques lignes plus bas qu'elle les pousse à partir, je n'ai pas très bien compris. Après, pour moi, dans une école française on apprend les ancêtres les gaulois, c'est pour moi tout à fait normal, vouloir devenir français, c'est aussi acquérir sa culture, son histoire. Vous alliez à l'école française mais vous n'y étiez pas obligé je me trompe ?

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                            • #44
                              La régence d'Alger était serte de nature militaire, mais c'était une régence à l'influence extrêmement limitée. Elle n'avait aucune emprise réelle sur la population ou le territoire algérien tout entier.

                              Pour ce qui est de Germaine Tillion, elle a d'abord représenté l'aille libérale du cabinet Soustelle avant de démissionner devant la tolérance que celui ci accordait aux militaires qui torturent. Elle a rencontré Yacef après sa démission, elle lui a demandé de cesser les attentats. Yacef lui proposera ce marché. Elle est allée jusqu’à paris pour le présenter au président du conseil. Elle a reçu une fin de non recevoir. Malgré cela, Yacef a arrêté les attentats meurtrier pour donner une preuve de bonne foi, mais ça n'a pas réussi et les exécutions en redoublé d'intensité.

                              Si cette période de notre histoire commune vous intéresse, je vous conseille les quatre livres d'Yves Courrière. Un chef d'œuvre de littérature historique. Vous pouvez les trouver facilement et ne sont pas chères (Sur Chapitre . com vous aurez les quatre pour 30 euros).

                              Pour le PCA, il s'est fondu dans le FLN sans résistance, pour le MNA c'est autre chose. Bellounis est allé vendre ses services à la France et à partir de ce moment là, il n'y avait plus de compromis possible.
                              Dernière modification par samirlechequier, 05 juin 2009, 13h37.
                              « la libération de l'Algérie sera l'œuvre de tous », Abane Ramdane 1955.

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                              • #45
                                Et il fallait d'abord accéder au collège et au lycée, pour la plupart des algériens le CEP c'était le plafond. il faut compter que la plupart d'entre-eux venait de familles proches de la France.


                                Vous parlez de l'Algérie en 1830 au temps des ottomans, mais vous ignorez les conditions en France qui n'avaient rien à envier aussi, et ce, pour la plupart des français.

                                Mis à part, les crimes, il y avait aussi l'humiliation du peuple à consonance plutôt nazi de la part des européens, le mot courant était bicot pour l'algérien et quid de travail arabe? C'est bien ce côté que vous semblez négliger dans votre analyse qui ressort d'un parti pris dès le début, et donc, ça ne servirait à rien de débattre puisque les idées sont déjà formées et ancrées dans votre esprit; on ne peut parler d'objectivité dans ce cas_là.

                                Vous me faites penser à Alexis de Tocqueville pour quelques raisons, je ne sais pas, votre méthode s'inscrit dans la foulée avec sa conception de l'histoire qui mènera au nazisme, bien que cette fois votre patrie en à payé les frais. Au mois, les allemands ont menait la guerre contre vous, vous vous avez fait dans le génocide. Encore, faut-il toujours rappeler, à des esprit comme le vôtre, avec des arguments spécieux, que l'enjeu ne se limitait pas à la période de la révolution, dont vous êtes très familier avec, mais aux 132 ans d'occupation. Une nation qui réclame à la Turquie de reconnaître son génocide alors qu'elle a coupé avec le régime qui en est responsable.
                                Dernière modification par djamal 2008, 05 juin 2009, 15h29.
                                Ask not what your country can do for you, but ask what you can do for your country.

                                J.F.Kennedy, inspired by Gibran K. Gibran.

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