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Une nuit agitée pour la communauté égyptienne à M’sila
Au terme de cette nuit agitée, 18 policiers ont été blessés et 8 personnes interpellées, parmi lesquelles 2 mineurs.
L’agression, hier en Egypte, contre la sélection nationale, qui s’est répandue comme une traînée de poudre dans la ville, a imposé un brusque arrêt à l’ambiance festive régnant dans tous les quartiers depuis plusieurs jours déjà, pour se transformer en une descente punitive contre la résidence d’une communauté égyptienne, dont les membres font partie du personnel d’ACC, filiale d’Orascom, avant sa reprise par le groupe Lafarge. Cette résidence de 18 appartements, où résident une dizaine de familles et des cadres célibataires, a été le point de ralliement des jeunes de tous les quartiers. Ils étaient presque 8000 à s’acharner contre la résidence à coup de pierres, saccageant la façade et incendiant un véhicule stationné dans la courette de la résidence, avant de défoncer les appartements, de piller et saccager meubles, électroménager... Plus grave, ils ont voulu incendier la résidence : les plus acharnés de ces jeunes ont rompu la conduite de gaz qui alimente les appartements et mis le feu, provoquant une indescriptible panique dans le voisinage. Il faut dire que l’embrasement provoqué par la combustion du gaz a dissuadé les jeunes à s’aventurer à l’intérieur de la résidence.
Finalement, ce fut un incendie salutaire pour les familles, qui se sont barricadées dans leurs appartements, où se trouvaient femmes et enfants ; les cadres égyptiens célibataires se sont retranchés sur la terrasse de l’immeuble. Faute d’effectifs aussi bien en policiers qu’en gendarmes, envoyés à Sétif le jour même pour la sécurité du président Bouteflika, une dizaine de policiers dépêchés sur les lieux n’ont pu résister au caillassage qui les cernait de toutes parts ; ils se sont éclipsés aussitôt pour s’abriter, laissant les jeunes donner libre cours à leur colère. « Je veux la tête des Masris (Egyptiens) cette nuit même, dit un jeune écumant de colère, pour venger Halliche et Lemouchia, dont j’ai vu leur visage en sang. » « Haggarine, enchaîne son ami, pourquoi nous a-t-on fait ça ? Pourtant nous, on les a bien reçu avec des fleurs ! » Il a fallu attendre presque 2 heures avant que n’arrive le renfort des forces antiémeute (en mission à Sétif), qui ont aussitôt pris les choses en main, faisant le ménage devant la résidence en utilisant des bombes lacrymogènes, recourant à l’arrestation pour dissuader les plus récalcitrants.
Après coup, en présence du wali de M’sila, les membres de la communauté égyptienne ont été évacués de leurs appartements dans des fourgons de police banalisés et transportés en lieu sûr. Au terme de cette nuit agitée, 18 policiers ont été blessés et 8 personnes interpellées, dont 2 mineurs.
El Watan
L’agression, hier en Egypte, contre la sélection nationale, qui s’est répandue comme une traînée de poudre dans la ville, a imposé un brusque arrêt à l’ambiance festive régnant dans tous les quartiers depuis plusieurs jours déjà, pour se transformer en une descente punitive contre la résidence d’une communauté égyptienne, dont les membres font partie du personnel d’ACC, filiale d’Orascom, avant sa reprise par le groupe Lafarge. Cette résidence de 18 appartements, où résident une dizaine de familles et des cadres célibataires, a été le point de ralliement des jeunes de tous les quartiers. Ils étaient presque 8000 à s’acharner contre la résidence à coup de pierres, saccageant la façade et incendiant un véhicule stationné dans la courette de la résidence, avant de défoncer les appartements, de piller et saccager meubles, électroménager... Plus grave, ils ont voulu incendier la résidence : les plus acharnés de ces jeunes ont rompu la conduite de gaz qui alimente les appartements et mis le feu, provoquant une indescriptible panique dans le voisinage. Il faut dire que l’embrasement provoqué par la combustion du gaz a dissuadé les jeunes à s’aventurer à l’intérieur de la résidence.
Finalement, ce fut un incendie salutaire pour les familles, qui se sont barricadées dans leurs appartements, où se trouvaient femmes et enfants ; les cadres égyptiens célibataires se sont retranchés sur la terrasse de l’immeuble. Faute d’effectifs aussi bien en policiers qu’en gendarmes, envoyés à Sétif le jour même pour la sécurité du président Bouteflika, une dizaine de policiers dépêchés sur les lieux n’ont pu résister au caillassage qui les cernait de toutes parts ; ils se sont éclipsés aussitôt pour s’abriter, laissant les jeunes donner libre cours à leur colère. « Je veux la tête des Masris (Egyptiens) cette nuit même, dit un jeune écumant de colère, pour venger Halliche et Lemouchia, dont j’ai vu leur visage en sang. » « Haggarine, enchaîne son ami, pourquoi nous a-t-on fait ça ? Pourtant nous, on les a bien reçu avec des fleurs ! » Il a fallu attendre presque 2 heures avant que n’arrive le renfort des forces antiémeute (en mission à Sétif), qui ont aussitôt pris les choses en main, faisant le ménage devant la résidence en utilisant des bombes lacrymogènes, recourant à l’arrestation pour dissuader les plus récalcitrants.
Après coup, en présence du wali de M’sila, les membres de la communauté égyptienne ont été évacués de leurs appartements dans des fourgons de police banalisés et transportés en lieu sûr. Au terme de cette nuit agitée, 18 policiers ont été blessés et 8 personnes interpellées, dont 2 mineurs.
El Watan
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