Même convertis à une contestation Nintendo, les serviteurs du régime peinent à contrôler leurs réflexes de supplétifs. Dans leur pitoyable frénésie à sortir de l’anonymat, ils sombrent dans une pathétique confusion mentale, dans laquelle la mauvaise foi le dispute à l’approximation.
Par des éructations venues d’un autre âge, un certain Abdelkader Dehbi, agent des services de renseignements (Malg) puis de la Sécurité militaire, a réussi à faire diversion et à détourner un débat de fond vers les bas fonds de l’insulte raciste, de l’anathème et de la vulgarité dont il semble si coutumier. La technique est bien connue. Traînant une érudition de précieuse ridicule sous couverture d’intellectuel opposant, le chargé de mission crie à la haine en déversant la sienne, et s’autoproclame dépositaire de l’Etat civil national pour délivrer aux uns des brevets de conformité identitaire, et parquer tous les autres dans les ghettos de l’indignité.
Aux vociférations de M. Dehbi, qui feint de cracher dans l’écuelle du pouvoir après avoir avalé la soupe de l’allégeance clanique avec d’indécents borborygmes, j’étais tenté d’opposer la seule réponse qui sied à ce genre d’individus : le silence. Dans un pitoyable narcissisme paranoïaque, ne voilà-t-il pas qu’il relance la provocation en jouant les vertus outragées, et pousse la suffisance jusqu’à m’adresser, par le biais d’une dizaine de blogs et de sites web, un « droit de réponse contre un lynchage », comme si mon article, (« Assumer la rupture idéologique pour restaurer nos libertés ») paru dans El Watan du 12 décembre, et repris par le Matin, lui était personnellement destiné.
Je me vois donc contraint de remettre les pendules à l’heure, pour ne pas donner aux manipulateurs de l’ombre dont il est la vitrine présentable, la satisfaction d’avoir torpillé encore une fois un débat de fond, occultant ainsi les véritables enjeux.
C’est une « constante » bien connue chez les faux dévots adeptes du rite Johnny Walker, qui ont vécu dans la luxure et la corruption ; à l’âge de la retraite, ils prennent Dieu comme bouclier et la religion comme tenue de camouflage pour opérer une ultime escroquerie. Au risque de choquer tous ces islamistes mous en service commandé qui prêchent la haine et l’exclusion sans s’exposer au moindre risque, j’avoue qu’il m’arrive d’avoir des échanges fructueux, d’une rare convivialité et dans le respect mutuel, avec des islamistes de conviction - notamment les Bouialistes historiques - autrement plus dignes que les imposteurs qui s’expriment aujourd’hui en leur nom. Parmi eux, le plus représentatif des salafistes, Ali Belhadj, avec qui j’ai partagé, dans les années 80, les geôles de Berrouaghia et de Lambèse, lorsque M. Dehbi et ses complices en cagoule officiaient dans les services de la « dictature socialiste ». Au-delà de ses excès, et sans me faire d’illusions sur le sort qu’il réserverait à nos libertés s’il accédait un jour au pouvoir, je considère Ali Belhadj comme un adversaire loyal qui, par son intégrité, donne des cauchemars aux chargés de mission du pouvoir. A commencer par tous ces rentiers du système déguisés en agitateurs du clavier, qui dénoncent le « coup d’Etat de janvier 1992 » et invoquent « le choix du peuple » au nom de la même idéologie, pour surfer sur le sang des 200.000 victimes d’un drame qu’ils ont contribué à provoquer.
Si les chantres de cet islamisme de bazar qui prônent un arabisme agressif étaient conséquents avec eux-mêmes, ils liraient la presse arabophone, au lieu de s’encanailler avec El Watan et Liberté, ces supports de « l’anti-arabisme militant ». Ils sauraient alors que dans la crise déclenchée par l’Egypte contre l’Algérie, Ali Belhadj a choisi son camp sans ambiguïté. Dans un sursaut patriotique qui mérite d’être souligné, il a interpellé cheikh Mohamed-Sid Tantaoui, l’imam égyptien d’Al Azhar, pour lui reprocher son silence complice sur les insultes égyptiennes contre l’Algérie, son peuple, ses martyrs, son drapeau. Ali Belhadj a conclu son long réquisitoire par un verdict sans équivoque : «vous avez gardé le silence. Qui occulte la vérité est un diable muet » ! (El Khabar du 08/12/2009). Mais peut-on demander à un vieux cheval de retour perclus de rhumatismes, de courir comme un jeune pur-sang arabe ?
Malgré une technique de laboratoire qui a réussi à induire en erreur nombre d’internautes, vous avez fini, M. Dehbi, par tomber le masque et trahir vos accointances claniques en détournant avec autant de légèreté mon propos sur un sujet aussi sensible. Vous écrivez : « le brûlot de M. Arezki Aït Larbi, flétrissant l'Islam, qualifié de "matrice idéologique du terrorisme" et les Arabes, brocardés en "diplomatie du loukoum" ».
Avec un peu moins de mauvaise foi, vous auriez, par un simple copier/coller, rapporté la phrase exacte et complète dont vous avez exhibé une partie comme pièce à conviction de votre pitoyable fatwa : « Malgré des salves conjoncturelles contre la « matrice idéologique du terrorisme » dans le discours d’officiels autorisés, l’intégrisme continue de rythmer le fonctionnement des institutions ». Le passage que je cite en italique, et vous le savez bien, est de Yazid Zerhouni, ministre de l’Intérieur, qui ciblait, non pas l’Islam qu’il n’a jamais renié, mais l’intégrisme, dont vous essayez d’incarner la branche molle, opportuniste et corrompue. Yazid Zerhouni étant l’un des anciens patrons de la Sécurité militaire, je comprends que vous ne puissiez vous attaquer à un (ex ?) supérieur.
Quant à la « diplomatie du loukoum » qui brocarderait les arabes, elle concerne l’attitude timorée du pouvoir, dont vous continuez à défendre les options les moins honorables, notamment à l’égard de l’Egypte. Un autre copier/coller du passage torturé de mon article suffira à révéler vos procédés peu glorieux : « Traînant le complexe traditionnel de l’enseigne « arabe » franchisée, les autorités algériennes hésitent encore à opposer une riposte ferme à la maison-mère qui nous a pourtant retiré son label dévalué. A force de prêcher une normalisation «fraternelle » à sens unique, cette diplomatie de la guimauve et du loukoum risque de sombrer dans le renoncement, la servilité et la soumission. »
Comme tous les agents formés à l’intrigue et aux techniques de manipulation, vous êtes, M. Dehbi, obsédé par le mythe des origines et la génétique des races visant à détecter, par des prises de sang et des tests ADN, qui descend de qui, qui est berbère, arabe, ou papou ancien. En un mot, qui sera autorisé à vivre dans l’espace idyllique de vos fantasmes, et qui doit disparaître dans ses catacombes. Dans l’histoire, cette approche sinistre que vous brandissez comme un étendard dans une version sous développée, porte un nom qui donne froid dans le dos.
Comme de nombreux Algériens, je préfère, pour ma part, m’inscrire dans le présent et regarder vers l’avenir. Si je respecte le passé, les origines, les ancêtres et les culture de mes compatriotes dans toute leur diversité, je respecte encore plus les miens pour tenter de les imposer aux autres par la contrainte et l’intimidation.
Vous êtes Arabe ? Descendant du Prophète comme vous le prétendez dans un autre de vos écrits, ou sorti de la cuisse de Jupiter selon votre posture de donneur de leçons, nul ne vous conteste le droit légitime de le proclamer haut et fort, et de vivre sereinement votre identité. Mais au nom de quel privilège de naissance, au nom de quel droit du sol voulez-vous interdire aux autres, les Berbères en général, et les Kabyles en particulier, de se revendiquer de la leur, qui est moins tout aussi légitime que la vôtre?
Par des éructations venues d’un autre âge, un certain Abdelkader Dehbi, agent des services de renseignements (Malg) puis de la Sécurité militaire, a réussi à faire diversion et à détourner un débat de fond vers les bas fonds de l’insulte raciste, de l’anathème et de la vulgarité dont il semble si coutumier. La technique est bien connue. Traînant une érudition de précieuse ridicule sous couverture d’intellectuel opposant, le chargé de mission crie à la haine en déversant la sienne, et s’autoproclame dépositaire de l’Etat civil national pour délivrer aux uns des brevets de conformité identitaire, et parquer tous les autres dans les ghettos de l’indignité.
Aux vociférations de M. Dehbi, qui feint de cracher dans l’écuelle du pouvoir après avoir avalé la soupe de l’allégeance clanique avec d’indécents borborygmes, j’étais tenté d’opposer la seule réponse qui sied à ce genre d’individus : le silence. Dans un pitoyable narcissisme paranoïaque, ne voilà-t-il pas qu’il relance la provocation en jouant les vertus outragées, et pousse la suffisance jusqu’à m’adresser, par le biais d’une dizaine de blogs et de sites web, un « droit de réponse contre un lynchage », comme si mon article, (« Assumer la rupture idéologique pour restaurer nos libertés ») paru dans El Watan du 12 décembre, et repris par le Matin, lui était personnellement destiné.
Je me vois donc contraint de remettre les pendules à l’heure, pour ne pas donner aux manipulateurs de l’ombre dont il est la vitrine présentable, la satisfaction d’avoir torpillé encore une fois un débat de fond, occultant ainsi les véritables enjeux.
C’est une « constante » bien connue chez les faux dévots adeptes du rite Johnny Walker, qui ont vécu dans la luxure et la corruption ; à l’âge de la retraite, ils prennent Dieu comme bouclier et la religion comme tenue de camouflage pour opérer une ultime escroquerie. Au risque de choquer tous ces islamistes mous en service commandé qui prêchent la haine et l’exclusion sans s’exposer au moindre risque, j’avoue qu’il m’arrive d’avoir des échanges fructueux, d’une rare convivialité et dans le respect mutuel, avec des islamistes de conviction - notamment les Bouialistes historiques - autrement plus dignes que les imposteurs qui s’expriment aujourd’hui en leur nom. Parmi eux, le plus représentatif des salafistes, Ali Belhadj, avec qui j’ai partagé, dans les années 80, les geôles de Berrouaghia et de Lambèse, lorsque M. Dehbi et ses complices en cagoule officiaient dans les services de la « dictature socialiste ». Au-delà de ses excès, et sans me faire d’illusions sur le sort qu’il réserverait à nos libertés s’il accédait un jour au pouvoir, je considère Ali Belhadj comme un adversaire loyal qui, par son intégrité, donne des cauchemars aux chargés de mission du pouvoir. A commencer par tous ces rentiers du système déguisés en agitateurs du clavier, qui dénoncent le « coup d’Etat de janvier 1992 » et invoquent « le choix du peuple » au nom de la même idéologie, pour surfer sur le sang des 200.000 victimes d’un drame qu’ils ont contribué à provoquer.
Si les chantres de cet islamisme de bazar qui prônent un arabisme agressif étaient conséquents avec eux-mêmes, ils liraient la presse arabophone, au lieu de s’encanailler avec El Watan et Liberté, ces supports de « l’anti-arabisme militant ». Ils sauraient alors que dans la crise déclenchée par l’Egypte contre l’Algérie, Ali Belhadj a choisi son camp sans ambiguïté. Dans un sursaut patriotique qui mérite d’être souligné, il a interpellé cheikh Mohamed-Sid Tantaoui, l’imam égyptien d’Al Azhar, pour lui reprocher son silence complice sur les insultes égyptiennes contre l’Algérie, son peuple, ses martyrs, son drapeau. Ali Belhadj a conclu son long réquisitoire par un verdict sans équivoque : «vous avez gardé le silence. Qui occulte la vérité est un diable muet » ! (El Khabar du 08/12/2009). Mais peut-on demander à un vieux cheval de retour perclus de rhumatismes, de courir comme un jeune pur-sang arabe ?
Malgré une technique de laboratoire qui a réussi à induire en erreur nombre d’internautes, vous avez fini, M. Dehbi, par tomber le masque et trahir vos accointances claniques en détournant avec autant de légèreté mon propos sur un sujet aussi sensible. Vous écrivez : « le brûlot de M. Arezki Aït Larbi, flétrissant l'Islam, qualifié de "matrice idéologique du terrorisme" et les Arabes, brocardés en "diplomatie du loukoum" ».
Avec un peu moins de mauvaise foi, vous auriez, par un simple copier/coller, rapporté la phrase exacte et complète dont vous avez exhibé une partie comme pièce à conviction de votre pitoyable fatwa : « Malgré des salves conjoncturelles contre la « matrice idéologique du terrorisme » dans le discours d’officiels autorisés, l’intégrisme continue de rythmer le fonctionnement des institutions ». Le passage que je cite en italique, et vous le savez bien, est de Yazid Zerhouni, ministre de l’Intérieur, qui ciblait, non pas l’Islam qu’il n’a jamais renié, mais l’intégrisme, dont vous essayez d’incarner la branche molle, opportuniste et corrompue. Yazid Zerhouni étant l’un des anciens patrons de la Sécurité militaire, je comprends que vous ne puissiez vous attaquer à un (ex ?) supérieur.
Quant à la « diplomatie du loukoum » qui brocarderait les arabes, elle concerne l’attitude timorée du pouvoir, dont vous continuez à défendre les options les moins honorables, notamment à l’égard de l’Egypte. Un autre copier/coller du passage torturé de mon article suffira à révéler vos procédés peu glorieux : « Traînant le complexe traditionnel de l’enseigne « arabe » franchisée, les autorités algériennes hésitent encore à opposer une riposte ferme à la maison-mère qui nous a pourtant retiré son label dévalué. A force de prêcher une normalisation «fraternelle » à sens unique, cette diplomatie de la guimauve et du loukoum risque de sombrer dans le renoncement, la servilité et la soumission. »
Comme tous les agents formés à l’intrigue et aux techniques de manipulation, vous êtes, M. Dehbi, obsédé par le mythe des origines et la génétique des races visant à détecter, par des prises de sang et des tests ADN, qui descend de qui, qui est berbère, arabe, ou papou ancien. En un mot, qui sera autorisé à vivre dans l’espace idyllique de vos fantasmes, et qui doit disparaître dans ses catacombes. Dans l’histoire, cette approche sinistre que vous brandissez comme un étendard dans une version sous développée, porte un nom qui donne froid dans le dos.
Comme de nombreux Algériens, je préfère, pour ma part, m’inscrire dans le présent et regarder vers l’avenir. Si je respecte le passé, les origines, les ancêtres et les culture de mes compatriotes dans toute leur diversité, je respecte encore plus les miens pour tenter de les imposer aux autres par la contrainte et l’intimidation.
Vous êtes Arabe ? Descendant du Prophète comme vous le prétendez dans un autre de vos écrits, ou sorti de la cuisse de Jupiter selon votre posture de donneur de leçons, nul ne vous conteste le droit légitime de le proclamer haut et fort, et de vivre sereinement votre identité. Mais au nom de quel privilège de naissance, au nom de quel droit du sol voulez-vous interdire aux autres, les Berbères en général, et les Kabyles en particulier, de se revendiquer de la leur, qui est moins tout aussi légitime que la vôtre?
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