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Benachnou revient sur la mort de Amirouche et Si Elhaouès

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  • #16
    Saïd Sadi : «Comme le cholestérol, il y a le bon et le mauvais MALG»

    Par Saïd Sadi

    La dernière sortie du segment noir du MALG et l’intervention d’un universitaire que je ne connais pas dans Le Soir d’Algérieconfirment la prémice annoncée par les premières réactions qui ont suivi la publication du livre sur Amirouche : le débat n’aura pas lieu. Comme le parcours du colonel de la Wilaya III a croisé celui de nombreux acteurs de la guerre, on peut supposer que d’autres accès plus ou moins éruptifs vont apparaître prochainement non pas pour commenter le livre, ce qui serait normal et bienvenu, mais pour protéger des positions par la censure ou la désinformation.

    Pour l’instant contentons-nous de relever qu’il y a un grand émoi dans la basse-cour :
    l’ouvrage aura déjà eu le mérite de faire sortir du bois les rentiers de la mémoire confisquée.
    Commençons par l’universitaire. La tentative de contenir certains excès n’échappe pas à la marque de fabrique propre au boumedienisme compulsif. L’homme du 19 Juin a laissé son empreinte chez ses ouailles : en politique on ne discute pas, on n’écoute pas, on affirme. Qararna.
    Pour Monsieur Mebroukine, le doute sur le livre est instillé dès le départ, dès lors que j’ai publié mon livre en avril 2010 ! Lorsque nous ferraillions avec nos amis du PAGS «soutiens critiques» de Boumediene à l’université à la fin des années 1960 et au début des années 1970, il y avait une réaction invariable à chaque fois que nous, les contre-révolutionnaires «redjâiyin » soulevions ou dénoncions un abus, y compris sur des sujets aussi consensuels que la violation des franchises universitaires : c’était toujours au moment où quelque chose «de vital pour la révolution» allait se produire que nous, les alliés de l’impérialisme, avions le malin plaisir à nous exprimer pour gêner la réalisation «des tâches d’édification nationale».
    Un jour notre intervention se faisait comme par hasard le lendemain de la visite du chef de l’État dans une ferme pilote de la Révolution agraire ; une autre fois les mauvais génies que nous étions n’avaient rien trouvé de mieux que de critiquer une réforme de la Faculté de médecine, dont on paie aujourd’hui les frais, à la veille de l’offensive vietnamienne du Têt… Depuis, heureusement ce folklore a été dissous dans le fleuve de l’histoire. Mais voilà donc que Monsieur Mebroukine, inconsolable boumedieniste, découvre avec une rare pertinence que j’ai publié mon livre un mois d’avril 2010, ce qui ne saurait masquer une intention maléfique qui, heureusement, n’a pas échappé aux cartomanciennes du boumedienisme posthume.
    Comme je n’ai pas pour habitude de faire dans l’approximation ou le sousentendu en politique, je mets à l’aise notre inquisiteur. S’il fait allusion à la concomitance du trentième anniversaire du Printemps amazigh, le mieux eût été de le dire clairement. J’estime aujourd’hui plus que jamais qu’Avril 1980 est un évènement majeur de l’Algérie indépendante et qu’il reste l’une des plus belles traductions de Novembre et de la Soummam dont, par ailleurs, il faut reconnaître à Monsieur Mebroukine la lucidité d’avoir évalué la portée de l’évènement à sa juste mesure, même si Boumediène s’est employé à en réduire la portée.
    De la culture de l’homme de l’État
    Sur le fond, on se perd en conjectures sur les motivations et les intentions de Mebroukine. Pour lui, et cela ne souffre aucune discussion, Amirouche est un chef de guerre qui n’a jamais dépassé les limites de sa wilaya. Exit les missions des Aurès, de Tunis ou la réunion des colonels dans le Nord-Constantinois. Oubliés les financements accordés aux wilayas en difficulté, évacuées les notes et propositions sur les prises de position politique, sur la communication, la diplomatie, la formation des cadres ainsi que les menaces de l’armée des frontières et du MALG sur l’Algérie d’après guerre… Tout cela a beau être rappeler dans le livre avec documents à l’appui ne saurait faire dévier la culture du boumedieniste qui veut que le but d’une intervention n’est pas de démontrer mais de vérifier un présupposé indépendamment des faits.
    À l’inverse d’Amirouche, Boumediène est un homme d’État auquel on aurait attribué injustement «deux prétendus coups d’État en 1962 et en 1965» ! Il se trouve que d’autres pensent qu’un chef d’État qui déclare devant la télévision que les habitants «de Kabylie sont des racistes (âunsuriyin) et des séparatistes (infisaliyin) » ne peut prétendre à la qualité de responsable ; car, quand bien même serait-il sincèrement convaincu d’une telle assertion, ce qui serait tout de même assez désastreux, le moindre des reflexes d’un dirigeant, à peu près averti de la chose politique, c’est de se retenir, s’agissant de propos ayant un tel potentiel de déflagration dans un pays nouvellement indépendant.
    Il se trouve également que des Algériens, sans doute un peu naïfs, pensent qu’un homme qui séquestre les restes de deux héros de la guerre de libération est moralement et politiquement disqualifié pour prétendre à la responsabilité suprême. Quant aux choix économiques, sociaux et culturels retenus depuis 1965, nous en mesurons les conséquences au quotidien tant dans la performance de notre système éducatif que dans notre indépendance alimentaire. Reste l’aspect polémique de l’écrit. Toujours aussi sûr de lui, Monsieur Mebroukine décrète qu’il est interdit de critiquer Boumediène dans la mesure où mort depuis 32 ans, il n’est plus de ce monde pour se défendre. Il se trouve que j’ai combattu Boumediène de son vivant et qu’au cas où cela ne saurait pas Amirouche, sur lequel se déverse tant de fiel, est mort depuis plus longtemps… et plutôt deux fois qu’une. En disant cela, je sais que je ne risque pas d’ébranler Monsieur Mebroukine : le boumedieniste n’ayant que des émetteurs et jamais de récepteurs.

    De l’instrumentalisation de l’Histoire

    Reste l’inévitable couplet sur la Bleuite où l’obscénité le dispute au sadisme. Là encore, M. Mebroukine s’amuse. Son approche aussi spécieuse que morbide. Il nous explique que les 6000 victimes données par le MALG et le duo Godard-Léger sont excessives mais le chiffre de 350 retrouvé dans les archives algériennes et notamment celles de la Wilaya III est insuffisant. En comptable agréé, M. Mebroukine tâte, sous-pèse et délivre sa vérité : il coupe la poire en deux et décide qu’il y a eu 3 000 victimes, coupables et innocents confondus. Que dire devant tant de légèreté ? La Wilaya III comptait environ 9 000 hommes à la mi 1958. Cela voudrait dire qu’un homme sur trois a péri en quatre mois ! Mais quand on a dit et écrit qu’Amirouche a été à l’origine de l’affaire Melouza alors qu’il se trouvait en Tunisie, pourquoi s’embarrasser de scrupules. Cependant, le plus navrant dans les interventions qui ont suivi la parution du livre sont les attaques politiciennes et l’immoralité à laquelle elles renvoient. Monsieur Mebroukine déplore une évidence : pourquoi ai-je confirmé le fait que Chadli a mis un terme à l’ignominie de Boumediène en donnant une sépulture décente aux colonels Amirouche et Haoues alors qu’il m’a emprisonné. Plus loin, Monsieur Mebroukine me propose un deal. On ne parle pas de la séquestration mais je te confirme que les colonels Amirouche et Haoues ont été donnés à l’armée française par le MALG. On s’arrange. Tu oublies Boumediène et je t’aide à enfoncer Boussouf.
    À part ça, c’est moi qui instrumentalise l’histoire. Que peuton opposer à un universitaire qui intervient dans un débat avec des intentions aussi obliques ? Passons sur les falsifications factuelles. Nous avons soutenu «la candidature de Bouteflika en 1999» — dont Monsieur Mebroukine a animé la campagne électorale — alors que nous avions appelé au boycott de cette élection au motif qu’à l’époque il n’y avait même pas possibilité d’obtenir le P-V de dépouillement au niveau des bureaux de vote. Notre intégration au gouvernement fut conditionnée par l’engagement public du chef de l’État d’engager toutes les réformes qui fondent notre programme. Mais l’horreur tombe quand Monsieur Mebroukine déclare que nous en sommes sortis en invoquant «le prétexte » des évènements de Kabylie. Des dizaines de morts exécutés de sang froid par un corps d’élite de l’armée sans que le moindre jugement ne soit rendu à ce jour serait «un prétexte». Il y a des lapsus lourds de sens. Quel crédit peut-on avoir en versant des larmes de crocodile sur les victimes de la Bleuite et réduire à un prétexte un acte politique dont je m’honore et qui aura marqué la vie politique algérienne autant sur le plan éthique que pédagogique. Mais sans doute n’était-ce là que des victimes issues d’un cheptel qui n’a que le droit de mourir. Elles ont en quelque sorte rempli leur mission.
    J’ai pourtant essayé de traiter dans mon livre de ce conditionnement avec les terribles travers qui le sous-tendent assignant à la Kabylie la vocation de martyre. Il faut croire qu’il y a des fantasmes tellement intériorisés qu’ils en deviennent consubstantiels de l’âme d’une bonne partie de l’encadrement algérien, quelle qu’en soit l’origine régionale. Je me suis laissé dire qu’indépendamment de son adoration pour Boumediène, il était arrivé dans le passé à Monsieur Mebroukine d’être mieux inspiré. Aura-t-il été libre de son propos ou comme cela se dit ici et là, a-t-il été, pour des passifs mal soldés, sommé de descendre dans l’arène ? Je ne saurais le dire.

    Venons-en à la deuxième sortie signée par Monsieur Benachenhou. Soyons clairs. Il ne s’agit pas d’une rechute. Le texte est rédigé par le segment noir du MALG qui n’a pas du tout apprécié sa laborieuse mise au point faite l’avant-veille dans Le Soir d’Algérie. Il a donc dû endosser une mixture archéo-KGB de ses collègues.
    The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill

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    • #17
      Causa nostra en Algérie

      D’entrée et pour qu’il n’y ait pas de malentendu sur l’école, l’agression est signée il y a trois jours.

      1) Ceux qui n’appartiennent pas ou ne se soumettent pas au diktat de la causa nostra sont des régionalistes.

      2) Il faut réhabiliter Messali.

      3) Amirouche le sanguinaire a prolongé la guerre.

      4) Il est interdit de parler de la séquestration des ossements des colonels Amirouche et Haoues et des milliers de victimes de l’été 1962 et d’après.

      J’adresse cette réponse à ces agents mais surtout aux centaines de citoyens et d’anciens maquisards qui m’ont appelé pour me témoigner leur solidarité et exprimer leur répulsion après la prose qui leur a été infligée. Il en est du MALG comme du cholestérol. Il y a le bon MALG et le mauvais MALG, comme il existe le bon et le mauvais cholestérol.

      L’Histoire a souvent vérifié le phénomène : dans les révolutions mitées par le populisme, le pire prend toujours le pas sur le meilleur. Des centaines de jeunes cadres algériens se sont engagés pour la libération de leur pays. Ils se sont retrouvés à leur corps défendant impliqués dans une machinerie qui les a épuisés dans un fonctionnement quasi carcéral dont l’essentiel des objectifs était, non pas de former les cadres pour l’Algérie indépendante, mais de structurer une pieuvre qui a détourné, à partir de 1958, l’essentiel des énergies et des compétences pour paralyser l’activité militaire et politique du pays au bénéfice d’un régime dont on subit aujourd’hui encore l’abus et les dégâts. On imagine l’apport de ces jeunes au pays s’ils avaient été organisés et orientés pour des tâches de développement national.

      Voici ce qu’écrivait Amirouche à propos du MALG quelques semaines avant de se diriger vers Tunis :
      «Désirons que jeunes envoyés par les wilayas soient orientés sur plusieurs branches : Nous envoyons des jeunes à l’Extérieur pour les faire profiter et les préparer à des tâches qui serviront mieux l’Algérie de demain. Or, nous apprenons que la plupart sont dirigés vers les Transmissions. C’est là une façon de ne pas porter de considération à des choses que nous jugeons en toute sincérité dans l’intérêt de l’Algérie. Nous aimerions qu’à l’avenir ces jeunes soient orientés sur d’autres branches, sans évidemment négliger les transmissions.» À chacun ses priorités.

      Quand l’hôpital se moque de la charité

      Reprenons les arguments de ce segment du MALG.
      La secte qui dénonce le régionalisme a littéralement colonisé les institutions du pays, à commencer par la plus importante : le gouvernement où treize membres d’une tribu confisquent la quasi-totalité des ministères de souveraineté.
      Un de ses plus éminents membres vient de révolter ONG et partenaires canadiens en bloquant un financement destiné à promouvoir la protection de l’environnement au motif qu’il concerne la wilaya de Tizi-Ouzou. Ce financement ne coûte pas un centime à l’État, il a été initié par l’APW de Tizi-Ouzou, relayée par le PNUD qui a aidé à contacter les autorités canadiennes. Pour éviter les rétorsions insidieuses, l’APW de Tizi-Ouzou a accepté de partager en deux le financement en associant la région de Boughezoul au projet sans que celle-ci ait entamé la moindre démarche. La réaction des affaires étrangères est claire : ou le financement est affecté dans son intégralité à Boughezoul, ou il sera bloqué.

      Comme on le voit, le MALG et ses tentacules institutionnelles ou occultes sont des patriotes raffinés peu suspects de régionalisme.
      S’agissant du cas de Messali, je suis, pour ce qui me concerne, favorable à tout débat. À condition qu’il y ait débat. Mais vous ne pouvez pas vous émouvoir des victimes de la Bleuite en Wilaya III dont vous feignez d’ignorer qu’elle a concerné toutes les wilayas et occulter les milliers de morts engendrés par le MNA. Ces victimes ne sont ni le fait d’une infiltration de l’ennemi ni une réaction à chaud. Elles sont tombées sous les balles d’agents consciemment engagés dans un combat contre les organisations nationalistes. Du point de vue moral, une donnée fondamentale vous échappe messieurs : il y a une différence essentielle entre l’erreur et la faute. Pour autant, je ne serai jamais de ceux qui nieront le fait que Messali fut un des premiers artisans de la lutte pour l’indépendance. Je ne cherche pas à taire Melouza mais vous conviendrez, vous qui avez toujours contrôlé l’information et voulu façonné l’opinion, que le fait de sous-traire à l’histoire le massacre de Wagram dans l’Oranie au cours duquel il y eut hélas autant de victimes qu’à Beni- Ilmane (Melouza) pose problème.
      Le déchaînement contre Amirouche et l’abus des manipulations des informations que vous triturez ont un avantage. Ils dévoilent votre responsabilité dans sa première et sa deuxième mort. En reprenant à votre compte les informations de l’armée française, vous confirmez la connivence qui liait l’ancienne puissance coloniale à ceux qui refusaient l’État démocratique et social de la Soummam. La souveraineté économique, bradée aujourd’hui dans des scandales dont les dossiers offerts au public sont loin d‘être les plus préjudiciables, a des origines de plus en plus claires. Je ne suis pas un partisan de l’histoire complot ni un amateur de la paranoïa qui renvoie sur l’étranger les méfaits de nos erreurs. Mais force est de constater qu’au regard de la configuration tribale du pouvoir et de ses conséquences sur le potentiel national que ceux qui, résignés à l’indépendance, vous ont aidés à prendre le pouvoir en 1962 soit directement, soit en facilitant l’élimination de vos adversaires, n’ont pas perdu au change.
      Pour couper court à vos spéculations, il est bon de livrer au lecteur la position d’Amirouche sur la Bleuite :
      «Réclamons entrée urgente commission d’enquête : la Wilaya III a reçu lors de la découverte du complot “bleu” un télégramme de félicitations. Nous protestons contre cette méthode. Nous aurions été flattés d’avoir reçu des félicitations après enquête et rapport établi par une commission d’enquête envoyée de l’Extérieur, ou formée de cadres étrangers à notre wilaya… Nous nous élevons contre cette confiance exagérée qui peut nous causer beaucoup de préjudices. En effet, qu’un règlement de compte vienne à ensanglanter la Wilaya III ou toute autre sous couvert de “complot” et il serait pour le moins choquant qu’un télégramme de félicitations vienne sanctionner une telle purge. L’interprétation d’une telle réaction ne pourrait s’expliquer que par une manœuvre malhabile en vue de “tenir” un homme ou un comité et d’essayer d’en faire un objet docile. Nous voulons pour respecter l’organisation et l’esprit de la révolution que de telles manœuvres destinées à introduire des méthodes de corruption et de chantage soient vigoureusement bannies.»
      The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill

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      • #18
        Le fantôme d’Amirouche

        Pourquoi Amirouche vous empêche-t-il de dormir plus d’un demi-siècle après sa mort ?

        Parce qu’il représentait et représente toujours votre image inversée.

        Tant que l’on parlera d’Amirouche, on invoquera patriotisme, rigueur et transparence dans la gestion, solidarité nationale qui a pour souci la protection du plus grand nombre…Vous êtes de mauvais élèves sur ce dossier.
        À chaque fois que vous avez commis une agression contre le colonel de la Wilaya III, la manœuvre a été contre-productive. Cela ne vous empêche pas de continuer dans la forfaiture.

        Vous amputez les propos de l’historien Ageron qui traitait de toutes les erreurs de la guerre et pas uniquement de la Wilaya III et vous manipulez les déclarations d’Ali Yahia pour lequel vous trouvez brusquement toutes les vertus alors qu’à ce jour, il n’a pas pu récupérer son cabinet à cause de vos sbires.
        Le nombre de victimes dont il parlait portait sur toutes les erreurs commises par le FLN. Sans le renier explicitement, vous présentez l’information comme si elle ne devait concerner que la Wilaya III.

        Enfin vous déclarez sans vergogne que le colonel Amirouche a prolongé la guerre en affaiblissant la Kabylie.
        De deux choses l’une ; ou la guerre de libération a été menée par le MALG et le front du Mali, et à ce moment on voit mal en quoi le poids de la Wilaya III aurait été d’un quelconque poids sur le cours de la guerre.

        Ou Amirouche a construit une wilaya exemplaire et alors votre férocité à en réduire l’envergure est une escroquerie intellectuelle et une hérésie politique.
        Votre aveuglement vous joue de mauvais tours.
        En déclarant qu’Amirouche n’avait pas le droit de réunir les colonels de l’intérieur, vous dévoilez les véritables raisons qui vous ont amenés à commettre la trahison qui lui a coûté la vie. On peut lire dans un rapport d’Amirouche daté de janvier 1959 ceci :
        «Aimerions que relations radio soient directes entre wilayas afin de régler des questions urgentes. Aujourd’hui, les relations radio entre les wilayas doivent passer par la voie hiérarchique. Bien que ce système soit rapide, il est préférable que les relations directes entre les wilayas s’établissent. Ainsi, une affaire urgente et nécessitant des explications ne doit souffrir aucun retard.»

        Boussouf s’est bien gardé de libérer les liaisons entre les wilayas. En se rendant à Tunis, Amirouche voulait avec les colonels de l’intérieur peser sur les orientations politiques d’un GPRA miné par les dissensions en l’invitant à se consacrer à la lutte armée. Pour ce faire, il fallait mettre un terme à toutes les structures qui dévoyaient énergies et intelligences dans les intrigues d’après guerre. L’armée des frontières et le MALG, quelles que soient leurs opposions ultérieures étaient les deux freins du FLN/ALN en 1959. C’est bien ces deux structures que le colonel Amirouche et ses amis devaient contenir en faisant rentrer les troupes des frontières et en ramenant à un service de renseignement contrôlé par le pouvoir politique le MALG. Il y a une dimension surréaliste dans votre logorrhée.
        Vous qui avez fait de la torture, des enlèvements, des assassinats et de la corruption une culture d’État avant et après l’indépendance, vous trouvez assez d’audace en 2010 pour charger Amirouche de toutes vos perversions.

        Tant d’impudeur démontre une chose :
        tant que le pouvoir reste ce qu’il est, l’Algérie ne connaîtra ni paix, ni justice, ni progrès.
        Autres choses : ne vous fatiguez pas à envoyer vos messages et autres menaces de mort.
        Pour deux raisons. Je vous en sais capables. Elles ne servent à rien. Je ne parle pas la langue de la maffia.

        Dernière information : que les citoyens sachent que l’indisponibilité du livre est due au fait que les imprimeurs disposant de rotatives réalisent l’essentiel de leur chiffre d’affaires avec le ministère de l’Education nationale. Il leur a été signifié que s’ils produisaient l’ouvrage consacré au colonel Amirouche, ils risquaient de perdre les marchés de l’État. Nous sommes tenus de travailler avec des artisans garantissant un travail de qualité. La deuxième édition sera dans les kiosques à partir du 20 mai. Merci pour la compréhension de tous.
        S. S.
        The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill

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        • #19
          @dimafhel,

          les morts qui ne peuvent pas se defendre ont toujours tort .....

          les acteurs de la rèvolution toujours vivants dont les temoignages ne conviennent pas à la "verité" de Saadi sont des "racontards et des traitres"


          seuls comptent ce que racontent ls documents français révélés 50 années après l'évènement.

          si les français avaient une simple odeur de soupçons sur H.Boumediène ou A. Boussouf ils n'auraient pas raté l'occasion d'imploser l'ALN le jour même de la mort des chouhada Amirouche et Si Elhaouès.

          Ils auraient pù le faire en 1968 quand Boumediène a mis fin à leur présence militaire en Algerie et la recupèraton de la base de Mers-el-kebir malgré les accords d'Evian qui leur garantissaient un minimum de 30 ans après 62

          ou encore en 1971 quand il nationalise le petrole et le gaz et expulse beaucoup de compagnies françaises.


          ou encore en 1973-74 lorsqu'avec le roi Fayçal, ElKaddafi et d'autres ils décrétèrent l'embargo du pétrole Arabe sur les occidentaux ,ce qui porta un très dur coup à leur économie et leurs déplacements motorisés.

          C'est exactement le genre de raisonnement qui ne peut convaincre que les ignorants.

          Peux-tu m'expliquer comment une diplomatie parallèle française ( cellule africaine de l'Elysée ) qui avait tout fait pour introniser les siens, à leur tête Ben-Bella, se serait-elle permise de faire quoi que ce soit qui puisse leur porter atteinte?

          Après tout, le contrôle reste toujours entre ses mains tant que les traitres soient dans la locomotive de tête.

          P.

          Commentaire


          • #20
            pour introniser les siens, à leur tête Ben-Bella,
            N'importe nawak , Ben Bella a été intronisé par Boumediène et tous les Algériens sincères qui ne sont pas ethnicistes et qui ne considèrent pas la France comme leur seconde patrie , savent qu'il n'y a pas plus patriote que notre trés cher regretté Houari , Allah yarhemou !

            Commentaire


            • #21
              @DZone,

              N'importe nawak , Ben Bella a été intronisé par Boumediène et tous les Algériens sincères qui ne sont pas ethnicistes et qui ne considèrent pas la France comme leur seconde patrie , savent qu'il n'y a pas plus patriote que notre trés cher regretté Houari , Allah yarhemou !
              Un jour, si tu es encore de ce monde, à l'ouverture des archives, tu ne pourras pas écrire ce que tu as écrit ici aujourd'hui.

              Dommage que le premier conseiller français de Ben-Bella et chargé de missions de De-Gaulle ( le journaliste Hervé Bourges ) reste encore silencieux sur cette partie de l'histoire.

              P.

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              • #22
                Pangeen

                Pas si silencieux que cela Hervé Bourres, seul ceux qui subissent la rétention d'informations ne savent pas qu'il était le conseiller de Ben Bella jusqu'en 1965 et qu'il a ensuite collaboré avec Bouteflika à la jeunesse et au sport sous le gouvernement Boumediène. Il avait même la nationalité algérienne à cette époque.
                Les libertés ne se donnent pas, elles se prennent

                Commentaire


                • #23
                  @Zwina,

                  Pas si silencieux que cela Hervé Bourres, seul ceux qui subissent la rétention d'informations ne savent pas qu'il était le conseiller de Ben Bella jusqu'en 1965 et qu'il a ensuite collaboré avec Bouteflika à la jeunesse et au sport sous le gouvernement Boumediène.
                  Notre chef d'état actuel est aussi dans cette confidence étant donné qu'il a été le chargé de missions pour Boumédienne dans cette affaire. Ce n'est un secret pour personne, même pas pour De-Gaulle qui l'avait reçu dans son bureau. Pour l'occasion, il avait voyagé avec un passeport marocain.

                  Nous avons donc comme témoins encore vivants, au moins deux personnages, un français et un algérien.

                  P.

                  Commentaire


                  • #24
                    C'est exactement le genre de raisonnement qui ne peut convaincre que les ignorants.

                    Peux-tu m'expliquer comment une diplomatie parallèle française ( cellule africaine de l'Elysée ) qui avait tout fait pour introniser les siens, à leur tête Ben-Bella, se serait-elle permise de faire quoi que ce soit qui puisse leur porter atteinte?

                    Après tout, le contrôle reste toujours entre ses mains tant que les traitres soient dans la locomotive de tête.
                    je ne cherche à convaincre personne et je crois q je ne m'adresse pas aux ignorants . j'ai ennuméré qq occasions qu'avait la France pour destabiliser l'Algerie et Boumediène si elle avait vraiment cet atout de denonciation par le MALG,des 2 colonels chouhada. le recit de Saadi est digne d'un roman policer de série noire, j'avoue qu'il a de l'imagination.

                    Par ailleurs,je n'ai aucune honte à avouer mon ignorance quant à l'existance de prétendues tractations entre l'armée des frontières et la cellule Afrique de l'Elysée alors que ce même Elysée venait de signer les accords d'Evian avec le GPRA representant légal du peuple algérien.

                    A cette époque je ne pensait qu'à fêter comme tout le monde la victoire de nos maquisards sur la barbarie coloniale.Nous avons aussi versé beaucoup de larmes en pensant à ceux qui n'étaient plus parmi nous pour savourer cette victoire,parce qu'ils l'ont payée de leur vie.

                    Par contre j'ai lu quelque part que le clan d'Oujda avait,par le biais d'agents marocains, engagé des négociations avec les 5 détenus en France pour les associer au putch contre le GPRA.
                    Et, c'est là qu'ils optèrent pour le plus "vulnérable" des 5 à installer au pouvoir le jour "J" pcq'il leur fallait un civil ,qui à son tour sera "putché" 3 ans plutard.

                    Voila C'est tout ce que je sais et je serai ravi si j'en saurai plus de la part de ceux qui prétendent détenir des versions rcambolesques que leurs ont refilé nos anciens bourreaux qui sunt devenus leurs confidents.
                    Dernière modification par Sitchad, 07 mai 2010, 17h31.
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                    • #25
                      si les français avaient une simple odeur de soupçons sur H.Boumediène ou A. Boussouf ils n'auraient pas raté l'occasion d'imploser l'ALN le jour même de la mort des chouhada Amirouche et Si Elhaouès.

                      Ils auraient pù le faire en 1968 quand Boumediène a mis fin à leur présence militaire en Algerie et la recupèraton de la base de Mers-el-kebir malgré les accords d'Evian qui leur garantissaient un minimum de 30 ans après 62

                      ou encore en 1971 quand il nationalise le petrole et le gaz et expulse beaucoup de compagnies françaises.


                      ou encore en 1973-74 lorsqu'avec le roi Fayçal, ElKaddafi et d'autres ils décrétèrent l'embargo du pétrole Arabe sur les occidentaux ,ce qui porta un très dur coup à leur économie et leurs déplacements motorisés.
                      Pour moi c'est une logique implacable.
                      A noter que Saadi n'a apporté aucune preuve jusqu'a maintenant.
                      Sur ce coup Saadi decoit enormement.

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                      • #26
                        si les français avaient une simple odeur........
                        indice
                        de 62 a aujourdhui sauf une fois avec zeroual on connait la suite
                        l excedent commercial est toujours en faveur de la franceLe Colonel
                        a vous de vous faire vos propres deductions
                        re indice
                        pourquoi le clan d oujda
                        bloque la loi portant sur la criminilisation du colonialisme francais



                        Amirouche N A Pas Ete Victime D Une Negligence Du Service De Transmission De L Ouest Algerien Contrairement A Ce Qu A Pretenduble Commandant Adjoint Des Transmissions Mais Plutot D Une Action Voulue.
                        Des Son Depart De La Kabylie Amirouche Par L Intermediaire De Son Operateur Radio Entrait En Contact Avec Le Fln De L Exterieur.
                        La Veille De Sa Mort Les Chiffreurs De La Base De L Ouest Les ''freres''
                        nacef Amar Et Benarab Rachid
                        Utiliserent Un Code Deja Connu De L Ennemi.
                        Recurent Ils Un Ordre Dans Ce Sens Ou Agirent Ils D Eux Meme?
                        Une Enquete Serieuse N Aurait Pas Manque De Le Demontrer.
                        Toujours Est Il Que L Armee Ennemie Dechiffra Le Code-connut La Teneur Des Messages Et Par La Meme La Position D Amirouche Dans Les Minutes Qui Suivirent .
                        Les Services D Ecoute Aux Destinees Desquels Presidait
                        safer Khaled Et Ali Lalmani
                        Firent Savoir A Leurs Superieurs Que L Ennemi Avait Dechiffre Les Messages Adresses Au Colonel Amirouche,qu Il Avait Repere La Position ,qu Il Avait Ordonne De Prendre Ce Dernier Vivant.
                        Rien Ne Fut Fait Pour Avertir Amirouche.
                        Plus Encore.
                        Pour Avoir Voulu Denoncer Cette Trahison
                        Ali Lalmani Purgea Un An De Prison.
                        Quand On Saura Que Les Services De Transmission De 60 Codes Non Encore Utilises On Ne Peut S Empecher De Crier Au Risque De Passer Un An De Prison Comme Ali Lalmani
                        "vous Avez Tue Le Colonel Amirouche Comme Vous Avez Assassine Abbane Ramdane"

                        ya le bon malg et le mauvais malg

                        vous pensez serieusement qu il n a pas ete tuyaute par ceux qui savaient pour ecrire ce livre
                        The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill

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                        • #27
                          @Karim28,

                          ...Pour moi c'est une logique implacable....
                          Oui c'est comme en mathématique, la conclusion dépend des hypothèses de départ.

                          Dans notre cas, On retranche de l'hypothèse tout ce qui peut contredire la conclusion voulue dès le départ et on arrive au résultat que l'on a désiré avoir.

                          Par contre si on monte le niveau et que l'on se mette à raisonner en termes de matrices, comme en recherche opérationnelle, sans rien retrancher à l'hypothèse ( contraintes ), alors la conclusion change. On obtient tout autre chose.

                          Cette conclusion ne plait pas du tout à nos traitres qui sont toujours aux commandes. C'est donc l'acharnement par tous les moyens pour étouffer la vérité comme ils l'avaient toujours fait. Ce qui est nouveau pour eux c'est l'arrivée de nouveaux moyens de communications qu'ils ne savent plus contrôler. çà ça va être le miroir qui va leur jeter leur propre image à la figure. Des assassins et des traitres, ils l'étaient, des assassins et des traitres ils le sont toujours.

                          P.
                          Dernière modification par Pangeen, 07 mai 2010, 12h39.

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                          • #28
                            http://www.algerie-dz.com/forums/sho...d.php?t=168339
                            The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill

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                            • #29
                              L’ex-président s’en prend à l’auteur du livre sur amirouche
                              Ali Kafi : “SAïd Sadi n’a pas le droit d’écrire sur l’histoire”
                              Par : Arab Chih
                              Lu : (675 fois)
                              Après Mourad Benachenhou (ancien ministre) et Ali Mabroukine (universitaire), c’est au tour de Ali Kafi, ancien président du Haut-Conseil d’État (HCE) et colonel de la Wilaya II (le Nord constantinois), de joindre sa voix aux contradicteurs de Saïd Sadi qui a publié récemment un livre sur le colonel Amirouche intitulé Amirouche : une vie, deux morts, un testament.

                              Lors d’une rencontre à bâtons rompus avec des journalistes de deux journaux francophones (Liberté, El Watan) et de deux autres arabophones (El Khabar, El Fadjr) tenue jeudi, chez lui au Club-des-Pins (Alger), Kafi assure vouloir faire une mise au point non pas à Saïd Sadi mais à son livre pour apporter “des précisions et des corrections sur une question ayant trait à l’Histoire”. Fait curieux, il a avoué ne pas avoir lu le livre mais juste “suivi la polémique qui a accompagné sa parution et les déclarations de Saïd Sadi dans le quotidien El Khabar”.

                              “Les historiens algériens sont des lâches”
                              Ce qui ne l’a pas empêché de dénier à Saïd Sadi le droit d’écrire sur l’Histoire. “Saïd Sadi n’a pas le droit d’écrire sur l’Histoire. Il est psychiatre et non pas historien. De plus, n’étant pas un acteur de la Révolution, il est très loin du processus historique de notre Révolution. Il ne l’a pas vécue, donc il ne peut pas s’en imprégner”.
                              Il dit aussi se poser des questions sur le contexte de la parution de ce livre, à savoir la campagne menée par la France par le biais de son ministre des Affaires étrangères, Bernard Kouchner, mais aussi le doute jeté sur le nombre de moudjahidine. “Est-ce qu’il y a coordination ou s’agit-il d’une simple coïncidence ?”, s’est-il interrogé avant d’enchaîner : “Au vu de la faillite qui a gagné son parti, veut-il peut-être rebondir sur la scène en enfourchant le cheval de la grandiose Révolution qui a libéré le pays.” “Si Amirouche était encore en vie, il aurait exécuté son propre fils ainsi que Saïd Sadi”, s’est-il emporté.
                              “Je ne sais pas pourquoi ils écrivent sur cette période de l’Histoire alors qu’ils ne sont pas concernés. L’Algérie, ce n’est pas la Wilaya III seulement et celle-ci n’est pas leur propriété. Abane, Amirouche et Krim, qui sont les enfants du mouvement national, ne leur appartiennent ni ne partagent les mêmes idées. Il ne faut pas rabaisser la stature de ces grands hommes. Pour moi Amirouche, avec toutes les erreurs commises, restera un des symboles de ce pays”.
                              Ali Kafi a adressé un vif reproche aux historiens algériens. “Nos historiens sont lâches et des entremetteurs. Ils n’écrivent pas”, s’est-il emporté avant de s’en prendre à l’État qui, dit-il, ne joue pas son rôle et ne défend ni n’écrit l’histoire de la Révolution. “Pourquoi on n’écrit pas notre histoire ? La France a-t-elle peur que l’histoire de l’Algérie soit écrite ? Y aurait-il des Algériens qui seront dérangés par l’écriture de l’histoire ?”, s’est-il interrogé.

                              “Boussouf et Boumediene ne sont pour rien dans la mort d’Amirouche”
                              Il dit ne pas s’expliquer les accusations portées contre Abdelhafidh Boussouf et Houari Boumediene d’être derrière la mort des colonels Amirouche et Si El-Haouès. “Je connais personnellement Boussouf durant les années 50 quand il était responsable de daïra de Skikda. C’est un nationaliste jusqu’à la moelle et il n’y a aucun doute sur son engagement révolutionnaire. Il n’avait jamais eu l’ambition de faire main basse sur la Révolution. S’il l’avait voulu, c’était chose très facile pour lui. C’était un homme très réfractaire à la gestion personnelle au point de s’être opposé à Messali qui demandait les pleins pouvoirs. Sa culture et sa formation ne lui auraient pas permis de se laisser aller à ce genre d’agissements”, explique-t-il. Et de s’interroger : “Boussouf ne connaît même pas Amirouche. Pourquoi l’éliminerait-il ? Ce n’était pas lui qui le contacta mais plutôt Mohammedi Saïd et Krim. Est-il concevable que Boussouf rentre en collusion avec la France pour éliminer deux chefs de wilaya ? Si tel était le cas, alors la Révolution était au service de la France. Pourquoi alors nous n’avions pas subi le même sort ?” Il assure que “c’est lui-même qui avait envoyé à Amirouche la convocation pour se rendre à Tunis après réception d’un message de la part du ministère de l’Armement par le biais de Mohammedi Saïd, responsable du Commandement des opérations militaires de l’Est. Seule la radio de la Wilaya II marchait. Je l’ai invité à venir à la Wilaya II pour qu’on parte ensemble à Tunis. Je ne sais pour quelle raison, il avait préféré prendre la route du Sahara avec Si El-Haouès. C’est vrai que le Sud était moins infesté de soldats français”.
                              Pour Ali Kafi, l’affirmation que Amirouche était parti à Tunis pour dissoudre le MALG est une “élucubration d’un malade”.
                              Pour ce qui est de la responsabilité de Boumediene dans la disparition de Amirouche, l’ancien chef de la Wilaya II assure que Boumediene “a toujours évolué à l’ombre de Boussouf”. “Moi, Boumediene je l’ignore. Il est entré à la Révolution en 56 grâce à une lettre de recommandation d’Ahmed Ben Bella. Il ne connaît pas les tenants et aboutissants de la guerre de Libération” affirme-t-il. Sur le ton de la confidence, il a assuré avoir protesté auprès de Boussouf pour avoir privilégié Boumediene sur ses compagnons qui avaient rejoint la Révolution bien avant lui. Mieux, il s’est montré très critique à l’égard du règne de Boumediene à la tête de l’État. “Il a ruiné le pays. Les deux seules bonnes décisions qu’il avait prises, ce sont la nationalisation des hydrocarbures et la Révolution agraire”. Pour ce qui est des documents que détient Saïd Sadi, l’ancien chef de l’État s’est interrogé “d’où il les a ramenés et qui les lui a donnés ? Si c’est la France, pourquoi à lui et pas à l’État algérien ?” Pis, il n’a pas écarté l’hypothèse que ces documents soient des faux.
                              Pour ce qui est de la thèse de l’envoi par Krim Belkacem d’un émissaire en Wilaya III pour avertir Amirouche, il dit ne pas lui accorder le moindre crédit. “C’est un mensonge”, s’écrie-t-il. Et de poursuivre : “Le seul contact qu’il y avait c’était par le biais de la radio qui était en notre possession. En plus, il est impossible qu’un homme puisse parcourir toute cette distance en si peu de temps. Je suis parti de Jijel le 25 mars, je ne suis arrivé à Tunis qu’au mois d’avril. En plus, Krim Belkacem, qui était dans le maquis depuis 47, savait très bien qu’un tel message pouvait tomber dans les mains de l’ennemi.”
                              The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill

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                              • #30
                                Congrès de la Soummam : Ali Kafi persiste et signe
                                Selon Ali Kafi, la délégation de la Wilaya IV, à laquelle Amirouche a servi de guide, était tombée dans un accrochage au niveau de Palestro. Amirouche a alors fui en abandonnant ses hôtes dont Ouamrane qui a été blessé à la main. “On appelait Amirouche ‘Taxi Ami Salah’”, ironise-t-il. Poursuivant son récit, Ali Kafi affirme : “On s’est retrouvé tous dans une maison à Michelet. Repérant Amirouche isolé dans un coin tout empêtré dans sa kechabia, Abane l’avait sermonné devant tout le monde en le traitant de tous les noms d’oiseaux. Il lui cria à la figure : ‘’J’emmerde celui qui t’a nommé officier” (inaal bouh lisemak dhabet). Mais comment alors avait-on confié la responsabilité des préparatifs et de la sécurisation du Congrès à Amirouche qui, en plus des félicitations des congressistes pour l’impeccable organisation de ce grandiose événement, s’était vu chargé par la suite de la délicate mission d’aller dans la Wilaya I, c’est-à-dire les Aurès, pour mettre fin aux dissensions qui la minaient ? Kafi n’en souffle mot.
                                Pour ce qui est de l’histoire de son empêchement par Amirouche d’accéder à la salle des délibérations, Kafi assure : “On ne s’est pas parlé. Il n’était pas habilité à m’empêcher car il ne faisait pas partie de la délégation de la Wilaya III. J’avais pris part à deux réunions. Pendant la troisième, Ben M’hidi, Zighoud et moi, nous étions sortis pour délibérer sur l’affaire de l’avion qui allait déposer une cargaison d’armes le 11 septembre dans la zone II. Je quittai alors le Congrès pour aller à Sidi Sbih. Le jour J, il n’y eut point d’avion”. Il n’y avait pas de congrès mais juste une réunion dont les décisions n’étaient même pas reconnues par certains dirigeants de la Révolution. Moi-même j’avais refusé beaucoup de ces décisions tout en étant réservé sur d’autres. C’est le cas aussi de Zighoud Youcef qui, à la fin des travaux, avait déclaré à quelques-uns de ses compagnons : “L’indépendance on l’aura. Mais la révolution, c’est fini.” Pourtant, aucun document ayant trait au Congrès n’avait mentionné une quelconque réticence de Zighoud à une quelconque décision prise lors du congrès de la Soummam.

                                “La Bleuite est la plus grande erreur d’Amirouche”
                                Selon l’ancien président du HCE, Amirouche était tombé dans l’erreur de douter de tout le monde : les médecins, les infirmiers jusqu’à son propre secrétaire, Tahar Amirouchène. Il avait mis en place un comité mobile, présidé par Hacene Mahiouz, chargé de juger les personnes incriminées. Résultat des courses : plus de 1 800 jeunes lettrés avaient été exécutés. D’où tient-il ce chiffre alors que les archives de la Wilaya III n’avaient fait état que de la mort de 350 personnes ? “C’est Amirouche lui-même qui me l’avait donné dans une lettre qu’il m’avait envoyée. Malheureusement, cette lettre comme beaucoup d’archives de la Wilaya II, avaient été brûlées par Attaïlia pendant la guerre”, explique-t-il.
                                Mais la bleuite avait-elle touché d’autres Wilayas ? Réponse : “On m’avait parlé de 400 à 500 morts dans la Wilaya IV. Il y avait aussi des exécutions dans la Wilaya I. Mais pas une seule personne n’avait été éliminée en Wilaya II.”
                                Il assure avoir vivement protesté auprès du GPRA pour avoir envoyé des félicitations à un responsable qui “avait commis une telle boucherie”. Pourtant dans sa réponse à Amirouche en date du 23 août 58, Ali Kafi avait écrit : “Nous avons étudié avec soin la lettre en date du 3 août courant et où vous nous appreniez la découverte d’un vaste complot ourdi contre la Wilaya III. Nous tenons à vous féliciter pour la mise hors d’état de nuire de ce complot.” (voir la page 127 des mémoires d’Ali Kafi).

                                Rencontre dans le Constantinois des colonels des wilayas de l’intérieur
                                Ali Kafi semble accorder peu de cas à la réunion des colonels de 4 wilayas sur le territoire de sa propre wilaya en décembre 1958. “À part la réunion des dix colonels à Tunis, il n’y a aucune réunion à l’intérieur du pays”, décrète-t-il. “La rencontre tenue dans la Wilaya II eut lieu sans qu’il y eut accord. Seules 3 wilayas (III, IV et I) y avaient pris part. Moi je leur avais envoyé Lamine Khane”, explique-t-il. Il assure que Si El-Haouès n’y avait pas pris part et la Wilaya VI qu’il dirigeait n’était en fait que de l’encre sur du papier. La raison de son absence ? “J’avais refusé d’assumer la purge. Et si l’histoire se refaisait, j’aurais chassé Amirouche de ma wilaya”, peste-t-il. Ce qui ne l’a pas empêché de dire : “Dans l’ensemble, mes rapports avec Amirouche étaient bons. On s’était rencontrés à plusieurs reprises et nos relations étaient plus que fraternelles.”

                                Séquestration des ossements d’Amirouche et de Si El-Haouès : “Un crime impardonnable”
                                Sans détours, Ali Kafi a qualifié la séquestration des ossements des colonels Amirouche et Si El-Haouès de “crime impardonnable”. “Cela ne fait pas très longtemps que je suis au courant de cette affaire. Mais je la considère comme un crime impardonnable contre les chouhada”. De son point de vue, Bencherif doit dire ce qu’il sait de cette affaire sans se défausser sur Kasdi Merbah.
                                The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill

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