L’ASSASSINAT DU FILS DE FERHAT M’HENNI LEUR SERT D’ALIBI
Autonomistes et séparatistes refont surface
L’assassinat d’Améziane M’henni, fils du chanteur et fondateur du Mouvement pour l’autonomie de la Kabylie (MAK), Ferhat M’henni, demeure un mystère tant il reste énigmatique. Selon les informations fournies par «Le Parisien» citant des sources de la police, le jeune homme (25 ans) a été retrouvé poignardé Place Clichy, dans le 18ème, vers 1h du matin. Un autre jeune a été agressé et blessé au bras au même endroit vers 13h.
Cependant, selon des amis de la famille de Ferhat, Améziane a été poignardé dans l’après-midi. Il s’est retrouvé à Place Clichy après avoir reçu un coup de téléphone. L’auteur du crime ne peut donc être qu’une connaissance de la victime. Toutefois, l’on privilégie la thèse du crime politique dans le milieu kabyle alors que la police n’a pas encore terminé ses investigations. Présenté comme un étudiant calme et réservé, pas impliqué de manière flagrante dans le combat identitaire de son père, l’entourage de sa famille et les militants du MAK, à commencer par son porte-parole Ferhat, le père, estiment que «Méziane a payé l’engagement de son père pour l’autonomie de la Kabylie». Ferhat lui-même, a été selon ses dires, récemment la cible de menaces claires. Sur le site consacré à la Kabylie, les internautes ont dans leur majorité lié «le crime aux activités politiques de son père». Au-delà des zones d’ombre que la police devrait élucider et des contradictions qui entourent cet assassinat, le douloureux événement a ouvert la voie à la résurgence des «velléités séparatistes» de certains militants radicaux de la cause berbère.
Les nombreux messages de condoléances envoyés sur le forum du site sont émaillés de discours prônant l’autonomie et l’indépendance de la Kabylie. De France, du Royaume-Uni, du Canada, d’Italie, du Maroc et d’Algérie, des messages de sympathie mais surtout d’encouragement à continuer «le combat pour libérer la Kabylie». Les associations inconnues ou cantonnées dans leur objet ont vite fait de monter au créneau pour se revendiquer de la cause identitaire parfois avec une maladresse qui frôle le sectarisme. L’Action pour la Kabylie libre et indépendante (AKLI) décrète qu’il s’agit d’un crime anti-kabyle avant d’avertir que «ses agents entreront en action dans quelques mois». Cet obscur mouvement né vraisemblablement dans le sillage de la tragique disparition du jeune Améziane se veut rassembleur des partis du FFS et du RCD qu’il réduit à la Kabylie et de la CADC de Tizi Ouzou. Comme si la Kabylie se résumait à cette seule wilaya. L’AKLI rappelle, de triste mémoire, l’éphémère Mouvement armé berbère (MAB) qui s’est fait connaître à travers des menaces de représailles après l’enlèvement du chanteur Matoub Lounès. D’autres sont allés directement sur la piste du «pouvoir assassin et maffieux» qui veut déstabiliser la Kabylie et la faire taire «en tuant ses courageux maquisards». En ce troisième anniversaire du MAK, des regards sont tournés vers les dernières sorties de Ferhat notamment ses contacts avec le Département d’Etat US, l’OTAN et les chancelleries occidentales. Le crime est perçu ainsi comme une manière de le punir pour ses prises de position franches pour l’autonomie de la région, alors que lui-même a eu à expliquer son projet par un modèle proche du fédéralisme. Paradoxalement, tous ceux qui se sont déclarés partisans de son combat sont allés trop loin en marquant leur différence par une opposition irréconciliable avec le reste de l’Algérie.
Après le peuple kabyle, qui trouve des défenseurs parmi les initiateurs de l’ingérence humanitaire, c’est «la marche vers la souveraineté de la Kabylie» qui est avancée comme «unique et seule solution». Cela d’autant ont estimé ces «séparatistes d’Outre-Méditerranée», qu’un fleuve de sang et un océan séparent la Kabylie de l’Algérie et du pouvoir. «Kabyles, réveillez-vous», appellent certains d’entre eux. Cela donne par ailleurs au MAK une importance qu’il n’a pas.
Et les lectures que nous donnent les messages transmis à la famille du défunt renseignent sur la facilité étonnante avec laquelle ces gens succombent à la radicalité et aux positions extrêmes comme alternative «politique». Rares enfin, faut-il noter, sont ceux qui appellent la police française à faire son devoir et élucider ce crime crapuleux sans sous-entendre «un désir» de vengeance.
Djilali B. du quotidien d'Oran
ps: Depuis quelques mois, j'interroge les Algériens de ma région, pratiquement tous, ne connaissent pas ce mouvement faschiste(Le MAK)
Cordialement
Autonomistes et séparatistes refont surface
L’assassinat d’Améziane M’henni, fils du chanteur et fondateur du Mouvement pour l’autonomie de la Kabylie (MAK), Ferhat M’henni, demeure un mystère tant il reste énigmatique. Selon les informations fournies par «Le Parisien» citant des sources de la police, le jeune homme (25 ans) a été retrouvé poignardé Place Clichy, dans le 18ème, vers 1h du matin. Un autre jeune a été agressé et blessé au bras au même endroit vers 13h.
Cependant, selon des amis de la famille de Ferhat, Améziane a été poignardé dans l’après-midi. Il s’est retrouvé à Place Clichy après avoir reçu un coup de téléphone. L’auteur du crime ne peut donc être qu’une connaissance de la victime. Toutefois, l’on privilégie la thèse du crime politique dans le milieu kabyle alors que la police n’a pas encore terminé ses investigations. Présenté comme un étudiant calme et réservé, pas impliqué de manière flagrante dans le combat identitaire de son père, l’entourage de sa famille et les militants du MAK, à commencer par son porte-parole Ferhat, le père, estiment que «Méziane a payé l’engagement de son père pour l’autonomie de la Kabylie». Ferhat lui-même, a été selon ses dires, récemment la cible de menaces claires. Sur le site consacré à la Kabylie, les internautes ont dans leur majorité lié «le crime aux activités politiques de son père». Au-delà des zones d’ombre que la police devrait élucider et des contradictions qui entourent cet assassinat, le douloureux événement a ouvert la voie à la résurgence des «velléités séparatistes» de certains militants radicaux de la cause berbère.
Les nombreux messages de condoléances envoyés sur le forum du site sont émaillés de discours prônant l’autonomie et l’indépendance de la Kabylie. De France, du Royaume-Uni, du Canada, d’Italie, du Maroc et d’Algérie, des messages de sympathie mais surtout d’encouragement à continuer «le combat pour libérer la Kabylie». Les associations inconnues ou cantonnées dans leur objet ont vite fait de monter au créneau pour se revendiquer de la cause identitaire parfois avec une maladresse qui frôle le sectarisme. L’Action pour la Kabylie libre et indépendante (AKLI) décrète qu’il s’agit d’un crime anti-kabyle avant d’avertir que «ses agents entreront en action dans quelques mois». Cet obscur mouvement né vraisemblablement dans le sillage de la tragique disparition du jeune Améziane se veut rassembleur des partis du FFS et du RCD qu’il réduit à la Kabylie et de la CADC de Tizi Ouzou. Comme si la Kabylie se résumait à cette seule wilaya. L’AKLI rappelle, de triste mémoire, l’éphémère Mouvement armé berbère (MAB) qui s’est fait connaître à travers des menaces de représailles après l’enlèvement du chanteur Matoub Lounès. D’autres sont allés directement sur la piste du «pouvoir assassin et maffieux» qui veut déstabiliser la Kabylie et la faire taire «en tuant ses courageux maquisards». En ce troisième anniversaire du MAK, des regards sont tournés vers les dernières sorties de Ferhat notamment ses contacts avec le Département d’Etat US, l’OTAN et les chancelleries occidentales. Le crime est perçu ainsi comme une manière de le punir pour ses prises de position franches pour l’autonomie de la région, alors que lui-même a eu à expliquer son projet par un modèle proche du fédéralisme. Paradoxalement, tous ceux qui se sont déclarés partisans de son combat sont allés trop loin en marquant leur différence par une opposition irréconciliable avec le reste de l’Algérie.
Après le peuple kabyle, qui trouve des défenseurs parmi les initiateurs de l’ingérence humanitaire, c’est «la marche vers la souveraineté de la Kabylie» qui est avancée comme «unique et seule solution». Cela d’autant ont estimé ces «séparatistes d’Outre-Méditerranée», qu’un fleuve de sang et un océan séparent la Kabylie de l’Algérie et du pouvoir. «Kabyles, réveillez-vous», appellent certains d’entre eux. Cela donne par ailleurs au MAK une importance qu’il n’a pas.
Et les lectures que nous donnent les messages transmis à la famille du défunt renseignent sur la facilité étonnante avec laquelle ces gens succombent à la radicalité et aux positions extrêmes comme alternative «politique». Rares enfin, faut-il noter, sont ceux qui appellent la police française à faire son devoir et élucider ce crime crapuleux sans sous-entendre «un désir» de vengeance.
Djilali B. du quotidien d'Oran
ps: Depuis quelques mois, j'interroge les Algériens de ma région, pratiquement tous, ne connaissent pas ce mouvement faschiste(Le MAK)
Cordialement
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