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Autoroute Est-Ouest : Sans arrêt jusqu'à la sortie

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  • #16
    ça t'arrive de dire ,"tiens..... excellente nouvelle pour l'Algérie , la3kouba lyna " ....ma3za wa law tarét
    Si la nouvelle est vraie et elle est reellement bonne, bien entendu. La il n'y a pas de scoop, je ne fais que noter les inconsistences du discours des responsables algeriens et les ecarts abracadabrandesques entre les budgets de depart, les surplus et les surplus des surplus. Et je ne me base que sur chiffres et declarations de responsables.

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    • #17
      gratuite? mais non mon ami mais non, les francais (un cabinet d'etudes) est en train d'etudier
      Elle est gratuite, le temps que le bureau d'étude etudiera et que le gouvernement avalisera .... elle est gratuite.

      C'est exactement le cas de l'autoroute Beja-Tunis qui a été gratuite pendant des années jusqu'au début 2010 et l'installation des péages : Prix 1DT200.

      je ne fais que noter les inconsistences ...
      De l'article (de Jeune-afrique) ! Le sujet de l'autoroute Est-Ouest a été évoqué des dizaines de fois (depuis 2007) et jamais il n'a été question de 4 milliards
      Dernière modification par jawzia, 19 juillet 2010, 22h09.

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      • #18
        Elle est gratuite, le temps que le bureau d'étude etudiera et que le gouvernement avalisera .... elle est gratuite.
        Ah... ok pardon, elle est gratutie en attendant que le bureau francais ne decide combien ca coutera. c'est a dire tres prochainement... Pourtant Monsieru le minstre dit deja connaitre le prix... je me demande combien a touché cette entreprise francaise pour.. rien donc?? Je comprends plus rien

        AMAR GHOUL AU FORUM DE L’ENTV
        «L’autoroute Est-Ouest sera payante»
        16 Juin 2004 - Page : 4
        Lu 157 fois

        Le ministre a fait un plaidoyer des infrastructures de base qui doivent, dans l’absolu, contribuer à hauteur de 2% du PIB national.

        Le ministre des Travaux publics, invité hier au forum de l’Entv, a fait lecture à la presse de la politique stratégique de son secteur laquelle se projette jusqu’à l’horizon 2020. «Demain se prépare aujourd’hui», a déclaré le ministre qui a annoncé qu’à l’orée de l’année 2010, l’Algérie accédera à l’OMC et s’intégrera à l’UE avec pour argument une autoroute Est-Ouest qui répondra aux normes mondiales de construction les plus pointues. Le ministre a fait un plaidoyer des infrastructures de base qui doivent, dans l’absolu, contribuer à hauteur de 2% du PIB national.

        «L’Algérie est contrainte de mettre ces dernières, dont l’autoroute, à niveau, afin d’entamer du bon pied l’ère de la concurrence qui s’annonce rude à la faveur de la mondialisation», a déclaré M.Ghoul qui a présenté le plan prospectif de son département en deux volets : une phase de construction stratégique, voire le rattrapage d’énormes retards enregistrés jusque-là. Elle s’étale jusqu’en 2010, et une phase de rentabilité et de développement économique qui va de 2010 à 2020.
        Ainsi, la première, à portée stratégique, verra la restauration de 35.000 km de route, l’installation de 700 points de maintenance, la résorption des points dangereux et connaîtra l’ébauche de projets structurants tels le grand échangeur Est-Ouest, le relais Sud-Nord, la transsaharienne et l’aménagement d’infrastructures le long du littoral, dont des ports de pêche et quatre nouveaux aéroports. Alors que la phase allant de 2010 à 2020 sera celle de la rentabilité économique et de la gestion intégrée et rationnelle. Elle verra la préservation par le biais d’une maintenance périodique des grandes réalisations, mais aussi la connexion des «grandes oeuvres» tels l’axe des Hauts-Plateaux et le grand échangeur autoroutier II de la capitale. «Tous les travaux se feront, alors, dans le cadre de la concession avec prise en compte du volet management et marketing», a-t-il précisé.
        C’est dans cet ordre d’idées, que le ministre des Travaux publics a insisté sur l’urgence de l’achèvement de l’autoroute est-ouest. L’autoroute, qui passera via la Tunisie, l’Algérie et le Maroc, sera une autoroute fermée et à péage, en raison des coûts de maintenance, a-t-il fait savoir.

        A en croire le ministre, le prix d’accès à cette future autoroute est déjà fixé par les pouvoirs publics. Etudié sous tous les paramètres, ce tarif prend néanmoins en compte le pouvoir d’achat.

        Cette autoroute appelée à être un carrefour entre l’Europe et l’Afrique fait déjà l’objet de pas moins de 37 offres internationales dont des consortiums américains, d’importantes sociétés européennes, asiatiques ou du Golfe. «Aucune décision d’attribution n’est prise à ce propos et tout marché sera accordé dans la transparence la plus totale et dans le respect de la concurrence la plus loyale, avec à la clé des voies de recours à une instance non gouvernementale, indépendante», a-t-il affirmé.

        Interpellé sur certaines défaillances constatées sur les voies express, notamment «les ralentisseurs sur autoroute et la glissière de séparation présentant quelques anomalies», le ministre a annoncé l’existence d’un nouveau décret exécutif intitulé «Permission de voiries» à même de limiter les agressions quotidiennes dont est le théâtre la voie publique. Ce décret sera à vocation coercitive.
        Quant aux autres aspects techniques contribuant à la sécurité routière, M.Ghoul évoque l’introduction de procédés modernes et fiables concourant à la réduction des accidents de la route dont il impute la responsabilité à l’homme avant tout.

        Salim BENALIA

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        • #19
          De l'article (de Jeune-afrique) ! Le sujet de l'autoroute Est-Ouest a été évoqué des dizaines de fois (depuis 2007) et jamais il n'a été question de 4 milliards

          C'est que tu as mal lu... elle etait bel et bien estimee a 5 milliards avant de ... doubler...


          Algérie - Autoroute Est-Ouest – Comment le « bon marché » coute cher

          Qualifiée de « chantier du siècle », l'autoroute est-ouest risque de devenir un véritable gouffre financier pour l'Etat algérien. Le projet devrait coûter beaucoup plus cher que prévu initialement en 2006, lors de l'attribution du contrat à deux groupements asiatiques, Cojaal (Japon) et Citic-Crcc (Chine) pour près de 11,4 milliards de dollars.

          Selon nos informations, de nombreux avenants à ce contrat ont été conclus entre l'Agence nationale des autoroutes (ANA) et ces groupements attendent. Ils sont actuellement en attente de validation au ministère des Travaux et la Commission nationale des marchés (CNM) pour les intégrer dans le coût du projet. Le montant global de ces avenants dépasserait cinq milliards de dollars, selon nos sources. Le coût total du projet devrait avoisiner les 17 milliards de dollars. « Personne n'ose annoncer cette réévaluation au président de la république », confie une source proche du dossier.

          Depuis 2006, le ministre des Travaux publics, Amar Ghoul, affirme que le contrat de l'autoroute est-ouest est ferme et non révisable. Mais, le marché a été mal négocié et sa réévaluation est inévitable, ajoute notre source.

          Explication : « les groupements chinois et japonais se sont engagés sur la base des travaux définis par le ministère des Travaux publics lors de l'attribution du contrat. Les quantités de déblais et de remblais, par exemple, ont été fournies par le ministère et c'est sur cette base que les deux groupements ont fait leurs offres techniques et financières. Mais ces quantités n'étaient pas exactes », explique notre source. « Avec l'avancement des travaux, les deux groupements ont découvert que certains travaux de terrassement étaient surestimés et d'autres sous-estimés. La signature d'avenants est devenu obligatoire pour le paiement des travaux supplémentaires », ajoute le proche du dossier.

          Des spécialistes du secteur des travaux publics interrogés par tsa-*********** précisent que dans un contrat de construction clés en main, le maître de l'ouvrage se contente de fournir uniquement les caractéristiques générales du projet, sans détailler les travaux à effectuer. « Dans les contrats type design & build, le maître de l'ouvrage ne quantifie pas les travaux. C'est aux sociétés de réalisation de le faire et de s'engager ensuite à les réaliser avec un prix non négociable », explique t-ils.

          Outre les avenants liés aux travaux supplémentaires, le ministère des Travaux publics doit s'acquitter d'une grosse facture, liée à l'expropriation des terres traversées par l'autoroute, la déviation des réseaux d'assainissement, d'eau potable, d'électricité, de téléphonie, de gaz et de pétrole se trouvant sur le tracé de l'autoroute. « Le ministre Amar Ghoul aime donner des instructions aux entreprises de réalisation pour planter des arbres, du gazon ou de goudronner des tronçons de routes aux alentours de l'autoroute, mais tous ces travaux ont un coût et sont ensuite facturés par les entreprises », conclut le proche du dossier.

          Source TSA Ali Idir
          c'est tout simplement incroyable, 17 milliards de dollars pour construire l'autoroute et 18 milliards de dollars pour renover le ferroviare, avec ce total de 35 milliards de dollars pour 2 projets, le gouvernement aurait pu reconstruire toute l'algerie de zero en creant de nouveaux pans entiers de l'economie. Je n'ose meme pas penser ou la majorite de cet argent est partie, mais ca c'est un autre sujet..
          Dernière modification par ayoub7, 19 juillet 2010, 22h18.

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          • #20
            Je comprends plus rien
            Normal ! Tu es remonté à Mathusalem

            AMAR GHOUL AU FORUM DE L’ENTV
            «L’autoroute Est-Ouest sera payante»
            16 Juin 2004

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            • #21
              Normal ! Tu es remonté à Mathusalem ...
              .... jamais il n'a été question de 4 milliards
              hihi, je pensais que tu avais dit "jamais"... Tu voualis dire "jamais cette semaine" j'imagine

              si le mal n'etait qu'une ommission ou mauvaise estimation, on dirait que les responsables algeriens ont besoin d'une longue formation en gestion de projets. Mais on sait tous de par ce qu'on a lu concernant les scandales financiers ce que ce passage signifie:

              Depuis 2006, le ministre des Travaux publics, Amar Ghoul, affirme que le contrat de l'autoroute est-ouest est ferme et non révisable. Mais, le marché a été mal négocié et sa réévaluation est inévitable, ajoute notre source.
              Ca sent tout de suite du bon chocolat suisse
              Dernière modification par ayoub7, 19 juillet 2010, 22h24.

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              • #22
                bonsoir Jawzia

                je ne sais pas, mais mon intuition me dit que tu quotes la " chose",

                bon courage alors.

                PS

                utilises des dessins, c'est percutant de l'autre coté de "Kiss" parole d'expert.
                .


                Nul n’est plus désespérément esclave, que ceux faussement convaincus d’être libres"-JWVG

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                • #23
                  hihi, je pensais que tu avais dit "jamais"...
                  ... Et je persiste parce que : J'attend toujours l'article qui parle d'une autoroute (Est-Ouest) à 4 milliards de dollars !
                  je ne sais pas, mais mon intuition me dit que tu quotes la " chose",
                  C'est juste que celui qui assure la permanence du compte (collectif) ne semble pas disposer des bonnes fiches ou simplement pas à la hauteur alors .... je m'amuse
                  Dernière modification par jawzia, 19 juillet 2010, 22h33.

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                  • #24
                    Même si tu t'amuses à traverser l'autoroute à dos d'âne, il comprendra que c'est du 120 et non du 80 km/h, le faire admettre à un envieux c'est raté.
                    Pour l'instant les Algériens profitent du gratos et c'est tant mieux pour eux, comme on dit en marketing : "C'est une offre découverte" et pourvu que ça dure.
                    Il y a des gens si intelligents que lorsqu'ils font les imbéciles, ils réussissent mieux que quiconque. - Maurice Donnay

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                    • #25
                      ça t'arrive de dire ,"tiens..... excellente nouvelle pour l'Algérie , la3kouba lyna
                      Jamais de la part d ayoub ; le partisan du royaume enchanté (édicté et imposé par le Makhzen aux journalistes marocains .. ) pour endormir encore le peuple marocain .. « " tout va bien au Maroc , tout va mal en Algerie .. Maroc gentil , l Algérie méchante " »
                      A qui sait comprendre , peu de mots suffisent

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                      • #26
                        J'attend toujours l'article qui parle d'une autoroute (Est-Ouest) à 4 milliards de dollars !
                        oulalaa, c'est lourd, ok, voila, je te le recopie:

                        24/05/2009

                        L’autoroute Est-Ouest va coûter 5 milliards de dollars supplémentaires
                        Par ali idir

                        INFO tsa-***********. Qualifiée de « chantier du siècle », l'autoroute est-ouest risque de devenir un véritable gouffre financier pour l'Etat algérien. Le projet devrait coûter beaucoup plus cher que prévu initialement en 2006, lors de l'attribution du contrat à deux groupements asiatiques, Cojaal (Japon) et Citic-Crcc (Chine) pour près de 11,4 milliards de dollars.

                        Selon nos informations, de nombreux avenants à ce contrat ont été conclus entre l'Agence nationale des autoroutes (ANA) et ces groupements attendent. Ils sont actuellement en attente de validation au ministère des Travaux et la Commission nationale des marchés (CNM) pour les intégrer dans le coût du projet. Le montant global de ces avenants dépasserait cinq milliards de dollars, selon nos sources. Le coût total du projet devrait avoisiner les 17 milliards de dollars. « Personne n'ose annoncer cette réévaluation au président de la république », confie une source proche du dossier.

                        Depuis 2006, le ministre des Travaux publics, Amar Ghoul, affirme que le contrat de l'autoroute est-ouest est ferme et non révisable. Mais, le marché a été mal négocié et sa réévaluation est inévitable, ajoute notre source.

                        Explication : « les groupements chinois et japonais se sont engagés sur la base des travaux définis par le ministère des Travaux publics lors de l'attribution du contrat. Les quantités de déblais et de remblais, par exemple, ont été fournies par le ministère et c'est sur cette base que les deux groupements ont fait leurs offres techniques et financières. Mais ces quantités n'étaient pas exactes », explique notre source. « Avec l'avancement des travaux, les deux groupements ont découvert que certains travaux de terrassement étaient surestimés et d'autres sous-estimés. La signature d'avenants est devenu obligatoire pour le paiement des travaux supplémentaires », ajoute le proche du dossier.

                        Des spécialistes du secteur des travaux publics interrogés par tsa-*********** précisent que dans un contrat de construction clés en main, le maître de l'ouvrage se contente de fournir uniquement les caractéristiques générales du projet, sans détailler les travaux à effectuer. « Dans les contrats type design & build, le maître de l'ouvrage ne quantifie pas les travaux. C'est aux sociétés de réalisation de le faire et de s'engager ensuite à les réaliser avec un prix non négociable », explique t-ils.

                        Outre les avenants liés aux travaux supplémentaires, le ministère des Travaux publics doit s'acquitter d'une grosse facture, liée à l'expropriation des terres traversées par l'autoroute, la déviation des réseaux d'assainissement, d'eau potable, d'électricité, de téléphonie, de gaz et de pétrole se trouvant sur le tracé de l'autoroute. « Le ministre Amar Ghoul aime donner des instructions aux entreprises de réalisation pour planter des arbres, du gazon ou de goudronner des tronçons de routes aux alentours de l'autoroute, mais tous ces travaux ont un coût et sont ensuite facturés par les entreprises », conclut le proche du dossier.

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                        • #27
                          Par ontre, concernant le bon chocolat suisse, je retire. C'est apparement de bonnes brioches parisiennes:


                          Amar Ghoul a acheté un appartement à 5 millions d’euros à Paris !
                          3 septembre, 2009

                          Encore un scandale. Après les 3000 milliards détournés par l'ancien président de l'APN, Amar Saadani, ayant acheté un appartement à Paris à 5 millions d'euros et d'autres bien immobiliers en Europe, après l'affaire de l'achat d'un hôtel à Paris par le ministre de la Solidarité nationale et de la communauté nationale à l'étranger, Djamel Ould Abbes, c'est au tour du ministre (MSP) des travaux publics, Amar Ghoul d'acheter un appartement à 5 millions d'euros à Paris. Selon El Khabar hebdo qui a rapporté l'information, lors d'une réunion du conseil des ministres, le président Bouteflika s'est adressé à Ghoul en ces termes: “Les responsables prennent 5 % des marchés, alors que toi tu exiges 20 %”. Les propos du chef de l'Etat sont scandaleux, puisqu'il reconnaît l'existence de cette pratique mafieuse. El Mouhtarem

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                          • #28
                            hahahahaha ... Un régal

                            Reprenons du début

                            1. Ayoub affirmatif
                            lorsque l'on sait que ce projet a été estimé a 4 milliards de dollars, qu'il est arrivé a 11mil!
                            Je t'explique gentiment que l'autoroute n'a jamais été évaliée à 4 milliards.

                            2. Ayoub maintient (avec le rajout d'un petit milliard)
                            C'est que tu as mal lu... elle etait bel et bien estimee a 5 milliards avant de ... doubler..
                            .

                            On insiste et demandons un article qui parle des 4 voire même 5 milliards

                            ..... et là, Ayoub dans toute sa splendeur nous sort (tenez vous bien) un article dont le titre est :

                            L’autoroute Est-Ouest va coûter 5 milliards de dollars supplémentaires
                            Dernière modification par jawzia, 19 juillet 2010, 22h52.

                            Commentaire


                            • #29
                              je me vois bien moi sur une autoroute, que je prends pour gagner du temps, payante, rouler a 80km/h, et lorsque j'ai besoin d'essence, je rentre dans une agglomeration pour faire le plein. J'imagine que les services de depannage sur autoroute ne sont pas encore prévus? Parce que se lancer sur une autoroute de 1000 kms et tomber en panne quelque part dans le vide neant, ne doit pas etre tres rassurant.
                              hamedoullah
                              au moins on est sur de pas te croiser sur cette autoroute
                              "N'imitez rien ni personne. Un lion qui copie un lion devient un singe." Victor Hugo

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                              • #30
                                hahahahaha ... Un régal
                                LOL, tu me fais rire, tu veux dire que tu n'es pas au courant de ca??


                                Scandale des marchés de l’autoroute est-ouest : Amar Ghoul mis en cause

                                Resté jusqu’ici à l’ombre du scandale, le directeur des nouveaux programmes (DNP) relevant de l’Agence nationale des autoroutes, Mohamed Khelladi, jette un pavé dans la mare en accusant gravement le ministre des Travaux publics, Amar Ghoul, dans l’une des plus grosses affaires de corruption.

                                Cité comme témoin, le responsable, un ancien officier de la Gendarmerie nationale, a participé non seulement à l’enquête préliminaire dirigée par les officiers de police judiciaire dépendant du Département du renseignement et de la sécurité (DRS) en révélant des informations compromettantes sur certains responsables du ministère des Travaux publics, mais également sur les sociétés chinoises et japonaises qui ont décroché les marchés.

                                Ses révélations ont fait tache d’huile, ce qui probablement lui a valu d’être relevé de ses fonctions, le 13 décembre 2009, par le ministre des Travaux publics.

                                Une semaine plus tard, M. Khelladi, selon des sources proches du dossier, a rédigé un rapport détaillé et documenté sur l’implication direct de M. Ghoul dans l’affaire. Pour nos interlocuteurs, la fin de fonctions de M. Khelladi « n’a absolument rien à voir avec sa compétence ou sa manière de gérer son département ».

                                Ils expliquent que « trois jours après cette décision, il a été reçu par Amar Ghoul qui lui a proposé un poste au sein de son cabinet. Il le soupçonnait de rouler pour les services de renseignement, alors il a tenté de le récupérer en lui promettant la protection du président de la République.

                                Il lui a proposé de travailler au sein de son cabinet pour organiser un portefeuille de 40 entreprises dépendant du secteur des Travaux publics ».

                                En contrepartie de ce poste, le ministre lui aurait également demandé « de ne plus témoigner » sur cette affaire et « de garder le silence » sur son chef de cabinet (sous contrôle judiciaire), sur le directeur général de l’Agence des autoroutes et sur trois directeurs régionaux des programmes.

                                « Mais Khelladi a rejeté l’offre parce qu’il n’a jamais été intéressé par les postes de responsabilité », notent nos interlocuteurs, affirmant que le rapport remis au juge comporte des révélations extrêmement graves.

                                Il s’agirait, selon eux, d’une dizaine de dossiers parmi lesquels celui du recours à certains sous-traitants en contrepartie de commissions.

                                Selon nos sources, ces pratiques ont fait l’objet de lettres signées par M. Khelladi et transmises au ministre des Travaux publics, lui demandant de mettre en place une commission d’enquête d’autant que des rumeurs faisaient apparaître ce dernier comme directement concerné. « Le ministre n’a pas voulu prendre en compte cette demande.

                                Il n’a fait que transférer le courrier au directeur général de l’ANA, alors que deux cadres dirigeants de cette agence ont des liens directs avec les sous-traitants mis en cause », indiquent-ils.

                                Plus grave, nos sources affirment que le responsable de la direction des nouveaux programmes a levé le voile sur des « contrats illégaux » dont ont bénéficié certains transporteurs  ; il aurait cité le cas de ceux qui ont paralysé par un mouvement de grève les bases des sociétés chinoises à Relizane, indiquant qu’« ils ont été imposés aux chantiers chinois par le ministre en personne et que le responsable du tronçon Est, désigné par Amar Ghoul, a sous-traité avec des entreprises alors qu’elles n’avaient même pas introduit de dossiers ou informé la direction centrale ».

                                En fait, ce que M. Khelladi voulait démontrer, à en croire nos sources, c’est que le département qu’il dirigeait chapeautait trois directions régionales (Est, Ouest et Centre) dont les responsables, « tous du MSP », ont été désignés par le ministre « avec lequel ils travaillaient directement sans passer par lui dans le but d’imposer des sous-traitants préalablement choisis au détriment de la qualité des travaux ».

                                L’ancien directeur des nouveaux programmes, ajoutent nos interlocuteurs, est également revenu sur le marché lié à la réalisation du tronçon Centre, dont le montant relatif aux charges aurait été revu à la baisse de plus de 15 milliards de dinars, ce qui, pour M. Khelladi, « prouve qu’il y a eu des surfacturations » pour certains marchés.

                                Mieux, d’après lui, « la corruption dans ce domaine se pratique dans l’évaluation de la quantité de matériaux de construction, souvent surévaluée, mais aussi dans la tarification unilatérale ».

                                Les sous-traitants proches du ministre et du MSP

                                Pour ce qui est du volet technique, le rapport, soulignent nos sources, fait état de graves défaillances. Ainsi, M. Khelladi aurait cité le cas des matériaux non conformes aux normes européennes achetés à des prix excessifs.

                                Un autre cas est relatif à l’instruction signée par Amar Ghoul à l’issue d’une visite de chantier, imposant le remplacement de toutes les glissières métalliques longeant les autoroutes et les routes nationales par d’autres en béton, sans aucune étude technique.

                                En fait, révèlent nos sources, cette décision a été prise « pour donner les marchés à des sociétés appartenant à son entourage et celui du MSP et qui exercent dans le domaine sans aucune autorisation ». Pour ce qui est du paiement des situations, l’ex-DNP aurait accusé le ministre de s’être « empressé » de les régulariser « sans pour autant s’assurer de la qualité » des travaux réalisés.

                                Il aurait affirmé, à propos du contrôle technique, que les négociations avec les laboratoires de suivi et de contrôle de qualité ont été menées par le secrétaire général de l’ANA et leur choix a été opéré sur instruction du ministre et de son chef de cabinet sans qu’il en soit informé alors que cela relève de ses prérogatives.

                                Plus grave encore, nos interlocuteurs précisent que M. Khelladi, aurait eu « des preuves sur des commissions versées par un bureau d’études de l’Ouest au ministre ». A propos de la gestion du projet d’autoroute, l’ex-DNP aurait levé le voile sur des défaillances en matière de moyens humains et matériels mis en œuvre pour la réalisation.

                                A ce sujet, il aurait cité le cas du groupe japonais bénéficiaire de la réalisation du tronçon Est qui, selon lui, ne serait qu’« une entreprise fictive » qui n’a même pas les moyens humains nécessaires à la hauteur de l’importance du marché. M. Khelladi aurait saisi par écrit le ministre en 2007, mais aucune mesure n’a été prise, précisant que la responsabilité incombe néanmoins au comité d’évaluation technique des marchés au niveau de l’ANA.

                                Plus grave, pour l’ex-responsable, le groupe japonais aurait versé d’importantes commissions et fait appel à des sous-traitants qui auraient été pour beaucoup dans le retard dans l’achèvement des travaux.

                                La cerise que M. Khelladi aurait mise sur le gâteau concerne la facture des travaux supplémentaires, qui aurait atteint les 7 milliards de dollars, payée sur instruction du ministre.

                                Pour lui, ajoutent nos interlocuteurs, la responsabilité incombe aux responsables de l’ANA qui auraient négligé le volet lié au respect des délais de réalisation et donc les surcoûts induits par les retards. Autant de révélations qui risquent de faire changer le cours de ce scandale.

                                Salima Tlemçani "El Watan"

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