El Taref…Les pieds dans l’eau
Le Parc national d’El-Kala est sans conteste la halte la plus attendue du programme de la visite. Avant même son lancement sur le terrain, ce tronçon a fait l’objet d’une énorme compagne médiatique contestant le passage de l’autoroute dans le parc.
Arguant qu’elle bouleversera les atouts naturels du site, des écologistes sont allés jusqu'à qualifier de menaçant l’impact de l’autoroute sur le parc. Quelques mois après le lancement du projet, El Kala est encore plus verte qu’auparavant. Des milliers, voire des millions, de végétations ont déjà pris place aux abords du tracé « c’est pour nous à la fois une manière de fixer les abords de l’autoroute et un embellissement de l’environnement immédiat » atteste M. Debbah.
D'une superficie de 76 438 ha, ce parc abrite en effet de nombreux lacs et un écosystème unique dans le bassin méditerranéen formé par une véritable mosaïque de milieux. Selon les spécialistes, le Parc représente un réservoir de la biodiversité méditerranéenne avec 1 264 espèces végétales soit 32% de la flore nationale et 878 espèces animales. Pour ce, le ministère des Travaux publics a intégré, dans la conception du projet, des paramètres propres aux réserves naturelles «nous avons crées 17 passages pour sécuriser l’autoroute et protéger les animaux», annonce M. Debbah en nous conviant à visiter un passage supérieur spécialement dédié aux espèces animalières circulant dans la région « ces passages seront décorés de plantations de manière à les intégrer au décore » explique t-on. D’autres passages (22) inférieurs…pour grenouilles, sont également érigés tout au long de la route ! « Nous avons terminé la réalisation de tous les passages » nous lance M.Debbah. Des poutres sont également implantées ici et là pour la réalisation des viaducs. Des équipes de plus de 20 personnes, chapeautés par deux japonais habillés en tenue blanche, travaillent d’arrache-pied pour finaliser ce qui peut ëtre finalisé «nous avons achevé la totalité des ouvrages d’art, c’est le lot route qui pose problème !».
En effet, El Taref a les pieds dans l’eau. Nous arrivons sur les lieux 24 h après un passage pluvieux qui a totalement bouleversé l’agenda des japonais. El Taref est située dans une zone inondable «Les travaux de terassements sont impossibles dans ces conditions, il faudrait attendre que ca sèche avant de reprendre le chantier depuis le début», annonce-t-on. C’est loin d’être la dernière surprise de la journée.
Sur notre chemin de retour, nous le véhicule de M. Debbah s’arrete subitement ! Que se passe-t-il ? Cette halte imprévue est en fait la preuve irréfutable de la complexité du chantier. C’est un passage qui a été traité et dont les talus ont été fixés par du béton projeté «nous l’avons réalisé au courant de la semaine», précise M. Kafi, visiblement habitué à ce genre d’incidents. M. Debbah n’en revient pas ! Un glissement de terrain a tout emporté.
Là aussi, il faudrait refaire tout dès le début. C’est ainsi que se passe les journées des responsables de ce projet. Entre la joie de finir une partie du chantier et le stress d’en commencer une autre, ils s’efforcent à trouver les meilleurs solutions « nous avons des partenaires chevronnés et très sérieux», atteste M. Debbah tout en disant long sur l’assiduité et le génie des japonais.
Nous quittons M. Debbah pour rentrer à Alger. Ainsi, Alger-Constantine sera probablement ouverte au courant du mois de juillet (après achèvement des tunnels de Bouzegza et Bouderbala). Alger Tlemcen est livrable d’ici un mois (Mars). Le reste est tributaire de mère nature ! ceci dit, les conditions climatiques seront certainement plus propices d’ici là pour l’avancement des chantiers de l’extrême Est du pays.
D’ici là, félicitons nous d’avoir enfin réussi à réaliser ce rêve…le rêve de parcourir 1 216 km de Tlemcen à El Taref en moins de 10 h !
Reportage et photos réalisés par
Abba Fadila
Quelques données sur l’autoroute :
suite...
Le Parc national d’El-Kala est sans conteste la halte la plus attendue du programme de la visite. Avant même son lancement sur le terrain, ce tronçon a fait l’objet d’une énorme compagne médiatique contestant le passage de l’autoroute dans le parc.
Arguant qu’elle bouleversera les atouts naturels du site, des écologistes sont allés jusqu'à qualifier de menaçant l’impact de l’autoroute sur le parc. Quelques mois après le lancement du projet, El Kala est encore plus verte qu’auparavant. Des milliers, voire des millions, de végétations ont déjà pris place aux abords du tracé « c’est pour nous à la fois une manière de fixer les abords de l’autoroute et un embellissement de l’environnement immédiat » atteste M. Debbah.
D'une superficie de 76 438 ha, ce parc abrite en effet de nombreux lacs et un écosystème unique dans le bassin méditerranéen formé par une véritable mosaïque de milieux. Selon les spécialistes, le Parc représente un réservoir de la biodiversité méditerranéenne avec 1 264 espèces végétales soit 32% de la flore nationale et 878 espèces animales. Pour ce, le ministère des Travaux publics a intégré, dans la conception du projet, des paramètres propres aux réserves naturelles «nous avons crées 17 passages pour sécuriser l’autoroute et protéger les animaux», annonce M. Debbah en nous conviant à visiter un passage supérieur spécialement dédié aux espèces animalières circulant dans la région « ces passages seront décorés de plantations de manière à les intégrer au décore » explique t-on. D’autres passages (22) inférieurs…pour grenouilles, sont également érigés tout au long de la route ! « Nous avons terminé la réalisation de tous les passages » nous lance M.Debbah. Des poutres sont également implantées ici et là pour la réalisation des viaducs. Des équipes de plus de 20 personnes, chapeautés par deux japonais habillés en tenue blanche, travaillent d’arrache-pied pour finaliser ce qui peut ëtre finalisé «nous avons achevé la totalité des ouvrages d’art, c’est le lot route qui pose problème !».
En effet, El Taref a les pieds dans l’eau. Nous arrivons sur les lieux 24 h après un passage pluvieux qui a totalement bouleversé l’agenda des japonais. El Taref est située dans une zone inondable «Les travaux de terassements sont impossibles dans ces conditions, il faudrait attendre que ca sèche avant de reprendre le chantier depuis le début», annonce-t-on. C’est loin d’être la dernière surprise de la journée.
Sur notre chemin de retour, nous le véhicule de M. Debbah s’arrete subitement ! Que se passe-t-il ? Cette halte imprévue est en fait la preuve irréfutable de la complexité du chantier. C’est un passage qui a été traité et dont les talus ont été fixés par du béton projeté «nous l’avons réalisé au courant de la semaine», précise M. Kafi, visiblement habitué à ce genre d’incidents. M. Debbah n’en revient pas ! Un glissement de terrain a tout emporté.
Là aussi, il faudrait refaire tout dès le début. C’est ainsi que se passe les journées des responsables de ce projet. Entre la joie de finir une partie du chantier et le stress d’en commencer une autre, ils s’efforcent à trouver les meilleurs solutions « nous avons des partenaires chevronnés et très sérieux», atteste M. Debbah tout en disant long sur l’assiduité et le génie des japonais.
Nous quittons M. Debbah pour rentrer à Alger. Ainsi, Alger-Constantine sera probablement ouverte au courant du mois de juillet (après achèvement des tunnels de Bouzegza et Bouderbala). Alger Tlemcen est livrable d’ici un mois (Mars). Le reste est tributaire de mère nature ! ceci dit, les conditions climatiques seront certainement plus propices d’ici là pour l’avancement des chantiers de l’extrême Est du pays.
D’ici là, félicitons nous d’avoir enfin réussi à réaliser ce rêve…le rêve de parcourir 1 216 km de Tlemcen à El Taref en moins de 10 h !
Reportage et photos réalisés par
Abba Fadila
Quelques données sur l’autoroute :
Le lot Est : (BBA-Taref)
• 399 km dont 80 ont été livrés.
• 236 ouvrages d’art dont 10 km de tunnels, 3,73 km de viaducs, 19 échangeurs.
• Les creusements au niveau du Djebel el Wahch sont arrivés à 70% de taux d’avancement.
• « Je n’ai jamais vécu des problèmes pareils en plus de 25ans de carrière ! » M. Debbah à propos des glissements de terrain à Constantine et Skikda.
• 22.000 travailleurs algériens et 5 000 expatriés (indonésiens, japonais, vietnamiens…)
Le lot ouest : (Chlef-Tlemcen)
• 359 km dont 100 km ont été ouverts à la circulation. Le reste a atteint 97% de taux de réalisation.
• 60 Km de liaisons et bretelles ont également été livrés dans la région ouest.
• 15.000 travailleurs dont 9 000 algériens et 6 000 chinois.
• 5 millions de tonnes de goudron et 78millions de m3 de remblais pour la totalité du lot.
Le lot centre : (Chlef-BBA)
• Plus de 300Km
• Reste deux tunnels entre Boumerdès et Bouira pour l’ouverture directe jusqu'à BBA.
• L’ancien programme est en chantier pour une remise à niveau.
===========================• 399 km dont 80 ont été livrés.
• 236 ouvrages d’art dont 10 km de tunnels, 3,73 km de viaducs, 19 échangeurs.
• Les creusements au niveau du Djebel el Wahch sont arrivés à 70% de taux d’avancement.
• « Je n’ai jamais vécu des problèmes pareils en plus de 25ans de carrière ! » M. Debbah à propos des glissements de terrain à Constantine et Skikda.
• 22.000 travailleurs algériens et 5 000 expatriés (indonésiens, japonais, vietnamiens…)
Le lot ouest : (Chlef-Tlemcen)
• 359 km dont 100 km ont été ouverts à la circulation. Le reste a atteint 97% de taux de réalisation.
• 60 Km de liaisons et bretelles ont également été livrés dans la région ouest.
• 15.000 travailleurs dont 9 000 algériens et 6 000 chinois.
• 5 millions de tonnes de goudron et 78millions de m3 de remblais pour la totalité du lot.
Le lot centre : (Chlef-BBA)
• Plus de 300Km
• Reste deux tunnels entre Boumerdès et Bouira pour l’ouverture directe jusqu'à BBA.
• L’ancien programme est en chantier pour une remise à niveau.
suite...
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