Annonce

Réduire
Aucune annonce.

Ali Dilem recevra les insignes de chevalier des Arts et lettres

Réduire
X
 
  • Filtre
  • Heure
  • Afficher
Tout nettoyer
nouveaux messages

  • #31
    Ali Dilem, 10 000 caricatures et 50 procès

    09/04/2008

    Prix international du dessin de presse en 2001. Grand Prix de l'Humour Vache au 26e Salon international du dessin de presse et d'humour de Saint-Just-le-Martel en 2007. Dilem, dont les caricatures paraissent dans le quotidien algérien Liberté et dans l'émission de télévision Kiosque sur la chaîne TV5, n'a pas oublié de rester humble. Rencontre avec un dessinateur qui depuis ses débuts au sein du Jeune indépendant en 1990 n'en finit pas, malgré les procès et les menaces, d'aiguiser son crayon pour mieux croquer le pouvoir algérien.

    Ali Dilem est un homme très occupé. Après de longues tractations, il nous reçoit début mars chez lui. Aucun dessin exposé, aucun prix ou trophée visible dans son salon surplombant les hauteurs d'Alger. Pudeur ou bon goût ? « J'ai eu au début la grosse tête, c'est fini maintenant ! », confesse-t-il. Pourtant le temps n'a pas eu raison de sa fougue de titiller le pouvoir algérien. Mêlant arabe et français, s'aidant de ses mains quand les mots manquent, le dessinateur tranche dans le vif, comme il croque la réalité de son pays, par coups incisifs.
    Il produit un dessin par jour pour le quotidien Liberté qui a parfois du mal à gérer l'impétueux caricaturiste. Dilem, réputé pour son « sale caractère », se braque à la moindre tentative de censure : il préfère subir les foudres des autorités que de retirer un dessin. A son palmarès, une cinquantaine de procès en diffamation. Le dernier en date est en appel ; six mois de prison ferme requis contre lui pour une déclaration sur le président de la république dans journal Le Matin en 2004. Ces procès, initiés par la présidence de la république ou le ministère de la défense nationale, n'ont pas réussi à dompter son crayon mais finissent par l'épuiser.
    Presque chaque semaine, il doit se présenter au tribunal et attendre de 8 heures du matin ā 17 heures, avec toutes sortes de délinquants et de présumés criminels, avant de passer devant le juge. Une perte de temps et d'énergie insoutenable pour ce stakhanoviste qui comptabilise 10000 dessins en vingt ans de carrière.
    « Je crois en la justice », dit Dilem, « mais pas en la justice algérienne ». Désabusé, il l'est aussi ă l'égard la presse de son pays. « Elle a le mérite d'exister, mais quand on arrive dans un pays à lancer un journal comme on ouvre une boutique de chaussures.... Il faut être raisonnable : les deux tiers de la population ont moins de 18 ans. C'est une population qui, brisée par quinze ans de violence et de sang, a d'autres chats à fouetter que de s'émouvoir de notre sort, le mien ou celui de Chawki Amari (chroniqueur du journal El Watan qui vient d'être condamné à six mois de prison ferme). Et puis ce que nous racontons dans les journaux ne pèse pas grand-chose face à la rumeur et même à la télévision », poursuit-il. Sans fausse modestie, ce n'est pas le genre de Dilem, il se demande « qui suis-je finalement sinon un dessinateur de mikiyates [NDLR : vocable dérivé de Mickey désignant les bandes dessinées en dialecte].
    Pourtant ses « mikiyates » constituent l'un des rares espaces de libre expression et traite de sujets loin d'être humoristiques. Dilem n'a pas hésité à soutenir les caricaturistes danois auteurs des dessins jugés blasphématoires sur la personne du prophète Mohamed. « Non pas par provocation, comme l'ont fait certains relais de ces caricatures, mais par conviction que la liberté d'expression doit être défendue et préservée », explique-t-il.
    Son combat, mot qu'il n'aime pas utiliser, Dilem le mène aussi via des expositions organisées sous l'égide des Nations Unies pour la journée des Droits de l'Homme, des Droits de l'enfant ou des organisations non gouvernementales. Il se prépare d'ailleurs pour une manifestation avec plusieurs dessinateurs à Ramallah. C'est le genre de défi qu'il affectionne particulièrement : atterrir à l'aéroport de Tel-Aviv pour aller ensuite dire en territoire palestinien ce qu'il pense de l'occupation israélienne « mais ça ne m'empêche pas d'être ami avec un caricaturiste israélien ». Dilem a une sorte de philosophie de vie qui consiste à dialoguer et interpeller ceux qui lui semblent les plus éloignés de ses propres positions. « A Atlanta, en Australie ou au Canada j'ai adoré raconter mon pays, dire ce que nous pensons, nous, ici, du monde. Je leur parle de Larbi Ben M'hidi [NDLR : figure emblématique de la guerre d'indépendance algérienne] et en ces moments-là je suis fier d'être algérien».
    A ceux qui lui demandent pour quelle raison il reste en Algérie que tous les jeunes rêvent de quitter, Dilem répond invariablement « un de mes rares motifs de fierté est d'avoir vécu en France deux ans et d'être rentré au pays. Je ne pouvais pas couper avec un peuple, mon peuple, avec lequel je dialogue quotidiennement. Au risque de paraître populiste, je suis convaincu que le renouveau viendra du peuple et non pas de la classe politique ou intellectuelle inexistante par ailleurs ».
    Une institution Dilem ? Beaucoup le pensent. Pas lui « Bien sûr j'aimerais transmettre mon expérience à des jeunes, s'ils le veulent bien, mais je suis loin d'être un modèle. Quand on a côtoyé des monuments de la caricature comme Plantu par exemple on se dit qu'il faut rester humble ! Je n'oublie pas que j'ai commencé le dessin pour dialoguer pas pour dénoncer, pas pour donner des leçons. S'il m'arrive de le faire, c'est toujours dans un esprit de communication », explique ce quadragénaire. Il rit puis ajoute « quand j'étais plus jeune, je faisais beaucoup de bêtises mais je ne savais pas que je pouvais être payé pour le faire une fois grand ».

    Commentaire


    • #32
      Les autres confrères aussi ont droit à un coup de pub

      quelques perles ICI :








      He oui l'Algérie , c'est ça aussi

      .
      Dernière modification par azouz75, 08 octobre 2010, 09h50.
      .


      Nul n’est plus désespérément esclave, que ceux faussement convaincus d’être libres"-JWVG

      Commentaire


      • #33
        bravo dilem !!! c'est des mecs comme lui qui font avancer la société.

        Commentaire


        • #34
          bravo dilem !!! c'est des mecs comme lui qui font avancer la société.

          Samar...and


          .............................

          La preuve !!!!

          C'est l'ex colonisateur qui le plébiscite alors que l'actuel occupant militaire de l'Algérie incarné par la DRS de Medienne et de son paravent Bouteftaf le tient toujours en ligne de mire..

          Pour quand une caricature de l'homme fort de l'Algérie : TAWFIK MEDIENNE ???

          Commentaire


          • #35
            je ne pouvais pas m'en empecher

            une petite perle
            .


            Nul n’est plus désespérément esclave, que ceux faussement convaincus d’être libres"-JWVG

            Commentaire


            • #36
              il vit en Algérie Dilem ?
              oui, a alger
              il a participer aux mannifs du 5 octobre 1988 alors qu'il était gamin XD
              il a témoigner dans un reportage sur le terrorisme de 88-98 de canal+

              Commentaire


              • #37
                C'est l'ex colonisateur qui le plébiscite alors que l'actuel occupant militaire de l'Algérie incarné par la DRS de Medienne et de son paravent Bouteftaf le tient toujours en ligne de mire..
                je connait un bon psy a Alger si tu veut te faire soigner un jour mon poto

                Commentaire


                • #38
                  Ali Dilem, qui occupe depuis 1996 sans interruption, qu’il pleuve ou qu’il vente, la dernière page de votre journal recevra lundi, à Alger, les insignes de Chevalier des arts et lettres

                  Noelle Lenoir fara le déplacement à Alger?

                  Commentaire


                  • #39
                    Dilem habite en france depuis la fin des années 90's .
                    Dernière modification par avarnus, 11 octobre 2010, 13h59.

                    Commentaire


                    • #40
                      Qu'est ce qu'il ne faut pas lire : Dilem le meilleur caricaturiste du monde

                      Vous connaissez un certain "Plantu" ?

                      Et Fallag le meilleur humoriste du monde, et l'Algérie est le meilleur pays au monde, et le couscous est le meilleur plat au monde.

                      PS : Il habite en France.
                      «Ceux qui sont infidèles connaissent les plaisirs de l’amour ; ceux qui sont fidèles en connaissent les tragédies..» Oscar Wilde

                      Commentaire


                      • #41
                        Méfiez-vous, le chevalier est un pourfendeur !









                        Notre confrère, le talentueux caricaturiste Dilem du quotidien Liberté, est désormais un «noble» faisant dans l’«hippique» et l’«épique».


                        La preuve ! Il vient de recevoir ses lettres de noblesse de preux chevalier entrant dans l’art majeur ! Ali Dilem a eu l’insigne honneur d’une distinction, hier, à la résidence des Oliviers de l’ambassade de France, à Alger. L’insigne de Chevalier des Arts.
                        Ainsi, c’est en présence de l’ambassadeur de France en Algérie, Xavier Driencourt, de directeurs de journaux – Abrous Outoudert de Liberté, Omar Belhouchet d’El Watan, H’mida Layachi de Djazaïir News ou Amine Allouache du Jeune Indépendant –, de journalistes –Arezki Aït Larbi, représentant de SOS Libertés –, d’hommes d’affaires – Issad Rebrab, PDG de Cevital, Arezki et Meziane de la compagnie aérienne Aigle Azur, Boussaâd Battouche (Danone) – de caricaturistes –Slim et Zinou d’El Watan –, d’avocats tels que Khaled Bourayou, Ali Méziane, Miloud Brahimi et autres hommes politiques, l’ancien ministre Abdelaziz Rahabi et le député Tarek Mira, que «l’heureux» et «élu» Ali Dilem s’est fait épingler l’insigne de chevalier des Arts et des Lettres d’un(e) remettant(e) de marque, Mme Noëlle Lenoir, ancien ministre des Affaires européennes.
                        Chevalier du fiel et du miel
                        L’ordre des Arts et des Lettres est une décoration honorifique française qui, gérée par le ministère de la Culture, récompense les personnes qui se sont distinguées par leur création dans le domaine artistique ou littéraire ou par la contribution qu'elles ont apportée au rayonnement des arts et des lettres en France et dans le monde. «J’ai remis les insignes de chevalier des Arts et des Lettres à un grand artiste. Là, Ali Dilem dépasse même l’Algérie et la France. C’est pour cela qu’on lui a remis cette décoration. En plus, Dilem représente un art qui est très symbolique du contact avec le peuple. La caricature aussi bien au peuple qu’au gens très lettrés. Donc c’est un mode d’expression qui a toujours dérangé le pouvoir. Parce que les caricaturistes sont impertinents. Ils disent des choses qui percutent et qui passent beaucoup plus rapidement dans l’opinion», dira Mme Lenoir à propos de la distinction de Ali Dilem.
                        Abondant dans le même sens, l’ambassadeur de France, Xavier Driencourt, révérera le talent de Ali Dilem : «Je suis très content que le gouvernement français ait eu l’idée de décorer Ali Dilem. Parce que c’est un grand dessinateur et grand Algérien qui fait honneur à son métier, à la presse et à l’Algérie. C’est un très beau jour pour la France et l’Algérie, pour nos relations qui sont dans tous les secteurs. Pas des relations uniquement politiques, économiques, mais même à travers la presse, la caricature, il y a des rapprochements.» Ali Dilem, ému, rendra hommage à Slim, le célèbre dessinateur et caricaturiste, son père spirituel et soulignera la mémoire des journalistes disparus, dont Saïd Mekbel.
                        Il confiera, non sans humour : «Je me demande si c’est bien de moi qu’il s’agit. C’est avec honneur, humilité et scrupule et devant mon maître Slim à qui je dois tout que je reçois cette décoration. Je ne prends pas cela comme une reconnaissance uniquement pour moi. Quand on est reconnu à partir de son pays, l’Algérie, pour ce qu’on fait, c’est déjà énorme. Il s’agit d’essayer de faire un dessin dans un espace pour s’exprimer. Et par conséquent, parler de jeunes, des harraga, des femmes de Hassi Messaoud… On a trop eu l’habitude que les autres parlent de nous. Eh bien, il y a un Algérien, à partir d’Alger, qui parle de la politique française et de ce qui se passe dans le monde khôya (frère) ! C’est ce qu’il faut retenir. Le reste, Dilem, c’est un passage. C’est rien du tout. Demain, il n’y aura plus de Dilem et Salem (au revoir). Le tout, c’est qu’on reconnaisse que les Algériens aussi ont des mots à dire. Et surtout, sur eux-mêmes et sur les autres. Ce n’est pas un geste d’hostilité envers son pays. Je m’empresse de rire de mon pays avant que les autres ne le fassent à notre place… Merci de faire de moi quelqu’un. Un Algérien fier !» C’est sûr, Dilem est un heureux récipiendaire pour ses coups de gueule, coups de cœur, coups de canif…
                        Bref, ses coups francs et franchement pertinents et impertinents !

                        El watan
                        « Great minds discuss ideas; average minds, events; small minds, people. » Eleanor ROOSEVELT

                        Commentaire


                        • #42
                          @Bledard : Il l'a reçu à Alger en plus ?

                          Purée, c'était son business de dire qu'il ne peut pas rentrer en Algérie, et qu'il est condamné chaque semaine

                          Faut croire qu'il reste que des opportunistes en Algérie, prêt à tout !!
                          «Ceux qui sont infidèles connaissent les plaisirs de l’amour ; ceux qui sont fidèles en connaissent les tragédies..» Oscar Wilde

                          Commentaire


                          • #43
                            Mister

                            il vit à Alger
                            « Great minds discuss ideas; average minds, events; small minds, people. » Eleanor ROOSEVELT

                            Commentaire


                            • #44
                              @Bledard : Depuis quand ? Parce qu'il est resté à Paris pendant une certaine période.
                              «Ceux qui sont infidèles connaissent les plaisirs de l’amour ; ceux qui sont fidèles en connaissent les tragédies..» Oscar Wilde

                              Commentaire


                              • #45
                                deux ans dans les années 90
                                « Great minds discuss ideas; average minds, events; small minds, people. » Eleanor ROOSEVELT

                                Commentaire

                                Chargement...
                                X