« En arrivant à hauteur de la quatrième guérite, des rafales ont été tirées sur nous, sans aucune sommation. On s'est mises à terre et en me tournant vers Zahia, j'ai vu qu'elle était allongée, inanimée ». Baya est encore sous le choc. Les larmes aux yeux, elle raconte la bavure militaire qui a coûté la vie, dimanche vers 23 heures, à sa voisine Zahia, devant la caserne des parachutistes de Fréha, à l’est de Tizi Ouzou.
Elles étaient trois sur le chemin du retour d’une veillée funèbre. Parties pour consoler des proches, ces femmes ont failli perdre la vie en rentrant chez elles. « Arrivées à près de 150 mètres de la caserne, sur le chemin menant vers nos habitations, une grêle de balles a crépité devant nous », raconte Baya, rescapée miraculeuse. « On a tenté, Ouardia et moi, de nous relever, mais les rafales se poursuivaient toujours », enchaîne‑t‑elle.
Pour fuir le tireur, les deux femmes ont dû poursuivre leur chemin en rampant, racontent‑elles, mais l'homme a continué à tirer. Une fois que les tirs ont cessé, les habitants du quartier ont envahi la rue. Les militaires avaient déjà récupéré le corps de Zahia, la victime. Les habitants ont tenté de parler aux militaires mais en vain. Sur la défensive, les militaires n'ont accepté de laisser rentrer qu'un imam à l'intérieur de la caserne. Irrités, les habitants ont organisé un rassemblement devant la caserne pour exprimer leur indignation en criant « pouvoir assassin », « Bouteflika Ouyahia houkouma Irhabiya ». Un rassemblement qui a failli mal tourner après l'intervention des militaires, racontent des citoyens sur place à Fréha.
Les habitants de la ville rencontrés ce lundi à Fréha ne comptent pas rester les bras croisés puisqu'ils envisagent déjà d'organiser des actions de protestation, disent‑ils. La victime, Zahia Kaci, née Ibsaine, âgée de 55 ans et mère de 14 enfants, a été enterrée ce lundi 12 septembre au cimetière de Tagarssift, à une quinzaine de kilomètres de la ville de Fréha. Une véritable marée humaine, silencieuse mais en colère, était présente aux obsèques. Le premier magistrat de la wilaya était également présent, accompagné du chef de sûreté de wilaya et du commandant du secteur militaire de Tizi Ouzou.
TSA
Imene Brahimi
Elles étaient trois sur le chemin du retour d’une veillée funèbre. Parties pour consoler des proches, ces femmes ont failli perdre la vie en rentrant chez elles. « Arrivées à près de 150 mètres de la caserne, sur le chemin menant vers nos habitations, une grêle de balles a crépité devant nous », raconte Baya, rescapée miraculeuse. « On a tenté, Ouardia et moi, de nous relever, mais les rafales se poursuivaient toujours », enchaîne‑t‑elle.
Pour fuir le tireur, les deux femmes ont dû poursuivre leur chemin en rampant, racontent‑elles, mais l'homme a continué à tirer. Une fois que les tirs ont cessé, les habitants du quartier ont envahi la rue. Les militaires avaient déjà récupéré le corps de Zahia, la victime. Les habitants ont tenté de parler aux militaires mais en vain. Sur la défensive, les militaires n'ont accepté de laisser rentrer qu'un imam à l'intérieur de la caserne. Irrités, les habitants ont organisé un rassemblement devant la caserne pour exprimer leur indignation en criant « pouvoir assassin », « Bouteflika Ouyahia houkouma Irhabiya ». Un rassemblement qui a failli mal tourner après l'intervention des militaires, racontent des citoyens sur place à Fréha.
Les habitants de la ville rencontrés ce lundi à Fréha ne comptent pas rester les bras croisés puisqu'ils envisagent déjà d'organiser des actions de protestation, disent‑ils. La victime, Zahia Kaci, née Ibsaine, âgée de 55 ans et mère de 14 enfants, a été enterrée ce lundi 12 septembre au cimetière de Tagarssift, à une quinzaine de kilomètres de la ville de Fréha. Une véritable marée humaine, silencieuse mais en colère, était présente aux obsèques. Le premier magistrat de la wilaya était également présent, accompagné du chef de sûreté de wilaya et du commandant du secteur militaire de Tizi Ouzou.
TSA
Imene Brahimi
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