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  • #16
    Allah yarahmou. Une personne, intègre et nationaliste, dont j’ai beaucoup de respect pour lui.
    Dernière modification par shadok, 30 janvier 2012, 20h52.
    Le bon sens est la chose la mieux partagée du monde... La connerie aussi - Proverbe shadokien

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    • #17
      Allah yarahmou

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      • #18
        paix à son âme

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        • #19
          ´la illah illa allah!
          Allah yrahmou!
          J'avais beaucoup de respect pour cet homme!
          Repose en Paix!

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          • #20
            Je vous livre ici sa dernière intervention publique c'était en Juillet dernier :
            La Libye a-t-elle montré que l’auto-frein de la société contre les alliances avec l’extérieur est entrain de sauter…


            Oui, dans certaines mesures. Etes les régimes arabes en sont les premiers responsables. Leur obstination, leur docilité à l’égard de puissances occidentales dans le passé et leur outrance dans la répression ont fourni à l’occident et aux puissances intéressées tous les alibis pour se blanchir et se présenter à une partie de l’opinion comme des libérateurs. L’intervention occidentale était bien présente avant le printemps arabe. Elle était tellement présente que les arabes étaient pratiquement absents de la scène internationale où leur sort se décidait… Quand Kadhafi réprime son peuple de façon atroce et le proclame, il fournit tous les alibis aux puissances occidentales pour intervenir avec l’appui de leurs opinions qui étaient réticentes. Des régimes arabes continuent à appeler l’occident à intervenir. Ce n’est pas pour aider le changement mais pour le freiner. Je ne crois pas que l’intervention en Libye, malgré les apparences, avait pour objectif d’aider au changement. En réalité, elle a poussé les masses libyennes à entrer dans une lutte armée mal préparée et ils (les occidentaux) sont parvenus à s’emparer du nœud de la situation et à le moduler à leur guise.

            Ces évolutions sont inquiétantes en termes de sécurité nationale…


            L’aspect sécurité est évidement présent dans tout changement important qui touche les structures d’un état. Mais ce qu’on appelle le printemps arabe nous révèle, aussi, l’ampleur de méfaits des régimes arabes autoritaires que nous soupçonnions mais qu’on ne voyait pas concrètement. Le fait de faire le lit à l’intervention des occidentaux, qui se présentent maintenant, sous le visage de libérateurs, en est un. Il révèle, également, l’abime qui existe entre les régimes et les masses révoltées qui défendent le changement malgré l’ handicap de leur passage par un désert politique qui les a mal préparé… Même les pays arabes les mieux lotis sur le plan social en termes d’élites n’arrivent pas à dégager des forces alternatives…. Cela démontre que la désertification du champ politique a été pleinement réussie par les régimes, en Algérie et ailleurs… Ces forces jeunes qui protestent auraient pu être investies autrement pour le développement du pays… Dans un régime démocratique, cela aurait été le cas… Ce sursaut des masses arabes nous livre beaucoup d’enseignements.

            Ce sursaut intervient, c’est un symbole, 50 ans après l’indépendance algérienne… est-ce la fin d’un cycle ?

            C’est ce que j’ai dit, en d’autres termes, également à la Commission. Le changement est inéluctable. Quels que soient les méfaits du régime, il est arrivé à une situation d’incapacité totale. L’Algérie vit sur les hydrocarbures depuis l’indépendance et durant 50 ans rien n’a été fait pour en sortir. Le régime est incapable de lancer une politique économique qui prenne le relais. Dans le domaine économique, l’instabilité a été manifeste au cours de ces dernières années où on a changé plusieurs fois de cap. Le régime est incapable d’avoir une politique économique à long terme. On a vu le président de la république déclarer que la politique économique a échoué, qu’elle elle nous a mené à l’enfer au lieu du paradis promis. Après cette déclaration, il n’y a pas eu de débat sur les raisons de l’échec de cette politique, sur ce qu’il faut faire à la place…

            Pourquoi ?

            Le régime ne se sentait pas redevable d’un quelconque compte-rendu ou d’un débat sur le problème. Si actuellement on paye pour calmer la demande sociale qu’en sera-t-il dans 20-30 ans, quand les générations actuelles assisteront à la fin du pétrole… ?

            Le régime semble plus craindre des manœuvres en son sein

            C’est possible. C’est dans la nature même du régime. Mais, en plus, la vision des responsables actuels de l’avenir est étriquée. Il n’y a aucune vision capable de mettre le pays sur les rails. Pourquoi ? Parce que le régime n’est tout simplement pas viable. On trouve parfois des intentions louables et des velléités de réformes mais dans une démarche autoritaire. Les réformes qui ont été initiées dans le secteur bancaire, l’administration, ou l’éducation, ont toutes connu des échecs ou des résultats limités car elles ont été menées avec la même mentalité. On a empêché le débat, on a négligé d’associer les intéressés et on a travaillé sans une perspective générale. En fait, il n’y a jamais eu de politique économique, mais des velléités très changeantes depuis 20 ans. Cela ne permet pas de construire l’avenir… Le changement s’impose car le régime est incapable d’aller plus loin. Quelles que soient les bonnes intentions de certains responsables. Avec l’instrument (ce système de pouvoir) qu’on a entre les mains on est incapables d’aller plus loin.

            Pourquoi n’arrivent-ils pas à faire ce diagnostic qui semble évident?
            Certains responsables ne sont pas conscients de la cause de leur propre incapacité, ils ne comprennent pas pourquoi cela ne marche pas. On doit leur dire que ce n’est pas une question de personnes mais de système de gouvernement. Et que quelle que soit leur bonne volonté ils seront toujours incapables si le système ne change pas. Et le système a ses règles de fonctionnement qui sont connues : injonctions d’en haut, absence de débat, la non-responsabilité de ceux qui prennent des décisions capitales parfois, l’anonymat… Il y a un certain nombre de choses auxquelles il faut s’attaquer. Si on ne le fait pas, on risque d’avoir demain un changement de façade avec le maintien de la même culture et des mêmes pratiques, c’est pour cela que le débat est impératif.

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            • #21
              Suite

              Mais M. Ouyahia dit que l’on n’est pas en crise

              S’il croit réellement à ce qu’il a dit, le champ de sa vision du monde est tellement limité qu’il ne voit pas de crise. Il a également essayé de montrer l’inutilité d’une conférence nationale, parce on en a connu cela en 1991… Dans la même logique, on a connu aussi des « dialogues nationaux », qui n’ont rien donné, des « élections » qui ont mal tourné… on ne doit pas refaire tout ce qui a été fait… ? La conférence nationale des années 90 a été organisée par le régime pour des objectifs différents dans un autre contexte… Il n’est pas impératif que tout ce qui s’appelle conférence découle de la même logique.

              Les opposants ont-ils une idée du changement à faire ?

              Certains dans l’opposition pensent que changer le régime, c’est changer des responsables… Un ou deux responsables et c’est réglé dans leur esprit… Le débat est nécessaire parce qu’on ne peut pas se contenter d’appeler à la chute du régime ni au changement de régime. Il faut s’entendre sur ce qu’il faut changer et comment. Le débat national doit vaincre certaines pratiques et même une certaine culture déteignent chez certains opposants et rejoignent la démarche générale du régime : l’exclusion de l’autre !
              Le débat national est nécessaire pour analyser le fonctionnement du régime et ses pratiques courantes à tous les niveaux : l’injonction verbale et l’injonction d’en haut qui priment sur les règles et les lois. La pratique de l’injonction est une question très importante du fonctionnement du système. Il faut en débattre pour y mettre fin. Le fait que les décisions qui touchent l’intérêt général doivent être absolument authentifiées signées par une institution ou un homme, est une chose très importante. On a besoin de cela pour changer le régime.



              Est-ce qu’il y a une mesure par excellence à prendre ?

              Le changement doit se faire à partir d’un ensemble de mesures, il n’y a pas une mesure qui peut couvrir le besoin de changement. Pour revenir aux fausses pistes de changement, en 1989, il y avait une campagne aussi bien chez les politiques que les militaires qui estimaient que le changement réel était de changer de président. Beaucoup de responsables militaires et des responsables au sein du FLN plaidaient pour ça. Le président de la république a été changé, la suite on la connaît. Donc il faut se méfier des changements d’apparences qui ne traitent pas les vrais problèmes vécus par l’expérience de 50 ans.

              Comment comprendre la démarche du système qui parait si irrationnelle ?

              Vue de l’extérieur, la démarche générale du pouvoir est d’empêcher toute possibilité d’alternance. C’est cela l’axe. A partir de là, on œuvre à tuer dans l’œuf ou à neutraliser toutes les velléités, forces et noyaux qui peuvent concrétiser ou cristalliser cette alternance. C’est pour cela qu’on aime avoir des partis bidon avec, des alliances bidon que l’on peut manipuler comme on veut… Le résultat est qu’ils ont nourri le mécontentement, ils ont nourri le rejet et la méfiance sans que les masses arrivent à faire l’apprentissage de l’action politique. On n’a pas empêché le mécontentement de surgir. On a un mécontentement diminué de l’expérience politique, ce qui est plus dangereux pour le pays…

              N’est-on pas entrain de recréer les conditions de la colonisabilité évoquée par de Malek Benabi

              C’est peut-être une situation qui offre un exemple de concrétisation de cette théorie. Il y a, actuellemnt, des libyens qui attendent la libération de l’étranger. Beaucoup de nationalistes arabes qui ont passé leur vie à militer contre l’intervention étrangère se sont retrouvés dans une situation perplexe : accepter cette intervention pour éviter un massacre à Benghazi ou non ? Moi, j’impute la responsabilité au régime libyen. La position contre l’intervention étrangère est juste, mais l’intervention étrangère est déjà concrétisée par la soumission des régimes arabes. La position de l’Algérie aurait gagné en sens si elle avait mis la pression sur Kadhafi en lui demandant d’arrêter les frais….

              L’Algérie a peut-être oublié que la Libye n’est pas une affaire étrangère

              La position de l’Algérie sur le problème libyen est assez confuse. Il y a d’abord une solidarité naturelle entre les régimes : on n’ose pas remettre en cause un régime arabe car on est ses semblables. En outre, Kadhafi a dit dans un de ses discours que l’Algérie à utilisé son armée pour mater ses intégristes, donc on se sentait complexé sur ce terrain là. Et troisièmement, et c’est un faux calcul, on minimise la vague qui déferle sur le monde arabe. On se dit que peut-être le gagnant n’est pas celui qu’on croit. Quand l’intervention étrangère a été décidée par la ligue arabe, on a mis l’accent sur cela. Or, je l’ai dit, j’aurais aimé voir le président algérien ou au moins son représentant aller chez Kadhafi pour lui dire d’arrêter les massacres… Cet effort n’est pas fait jusqu’à maintenant. On demande à l’occident de s’arrêter mais on ne dit pas à Kadhafi de s’arrêter… Ce qui se passe n’est plus une affaire intérieure… Se réfugier derrière le principe de non-ingérence n’est pas convaincant… Les voisins, Algérie, Tunisie, Egypte, auraient pu demander à Kadhafi d’arrêter les frais…

              Comment voyez-vous la gestion du printemps arabe par les Etats-Unis ?

              Il est difficile d’émettre un jugement définitif ou fini. Je pense que l’occident a perçu l’importance du changement qui s’opère. Il a vite saisi la nécessité pour lui de s’adapter au contexte sans changer fondamentalement de politique dans la région. Il a compris que les régimes qu’il a soutenu jusqu’à présent et qui ont fait le lit des menées antioccidentales ne sont plus valables. Il les change utilement en soutenant en théorie la vague de changement et en maintenant sa présence dans la région. Il change utilement de masque en se présentant avec un visage avenant. Mais c’est un changement de façade pas de politique.
              Allah Yerhamou ou zid Essabr à sa famille.

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              • #22
                ALLAH yarahmou ala KOULIHEL, mais vous avez tous la mémoire courte , cet énergumène est l'un des artisans de la tragédie nationale , vous avez oubliez que c'est lui qui appela le terrorisme une résistance armée aller bon débarra .
                Faute de grives , nous mangeons des Merles

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                • #23
                  pour l instant en ce jour
                  on se tait
                  il etait de la premiere heure pendant la revolution
                  rendons lui hommage
                  The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill

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                  • #24
                    bien dit solas.

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                    • #25
                      C'était un grand homme.
                      Allah Yerhmou.

                      إنا لله و إنا اليه راجعون

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                      • #26
                        Très attristé par le décès de ce grand combattant nationaliste de la 1ère heure (PPA, MTLD, CNRA, GPRA) et grande figure de la vie politique algérienne.

                        Contrairement à nos autres politocards tombés de la dernière pluie et qui osent se déclarer "démocrates", M.Mehri, et jusqu'à son dernier souffle, a toujours montré qu'il acceptait les débats contradictoires et qu'il est toujours resté partisan d'un dialogue de tous les algériens sans exception.

                        Une grande perte pour l'Algérie et les algériens.

                        Toutes mes condoléances à toute sa famille. Que Dieu l'accueille dans son vaste paradis !

                        Inna lillahi wa inna ilayhi radjioun!
                        Dernière modification par absent, 30 janvier 2012, 22h29.

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                        • #27
                          C'était un grand homme.
                          Allah Yerhmou.
                          c'est tout a fait vrai...une vrai et grande école...formé dans le moule des grands comme DEGAUL ...Les grands de 68 vont s'éteindre dans les quelques jours...reste les autres d'apres 78 ils vont s'éteindre dans 10 ans....
                          les anges disent ''tout ce que vous faites c'est nous en fin de compte les héritiers''
                          que Dieu les accepte dans sa mesiricorde...

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                          • #28
                            Ina Lillahi wa ina ileyhi radji3oune.

                            Allah yera7mou, wa essebbar ahlou.
                            Il y a des gens si intelligents que lorsqu'ils font les imbéciles, ils réussissent mieux que quiconque. - Maurice Donnay

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                            • #29
                              J’espère surtout que les générations qui arrivent vont produire des gens d'un meilleur calibre que ceux que nous nous coltinons depuis 50 ans.
                              J'en doute parfois quand je lis certaines interventions juvéniles ici, plus capables dans la parlotte, ayant appris ce que veut dire le terme critique, que dans n'importe quel capacité d'organisation et d'action...

                              N'est ce pas....
                              Othmane BENZAGHOU

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                              • #30
                                ad fellas ya3fu Rebbi.
                                "Tout ce que je sais, c'est que je ne sais rien."
                                Socrate.

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